Iconic Vivisect - Monument Of Depravity
Chronique
Iconic Vivisect Monument Of Depravity
Il y a quelques mois dans l’introduction de la chronique du très bon « Lust in A Vulgar Display Of Violence » des Australiens d’Impure Violation j’évoquais, parmi les bonnes grosses claques brutal death de ces derniers mois, ce premier full length de leurs compatriotes d’Iconic Vivisect. Inconnu à mes tympans jusqu’ici je ne me souviens plus exactement par quel biais le combo de Melbourne y est arrivé mais je me souviens de ma première réaction à l’écoute de « Monument Of Depravity » :
« Putain mais qu’est-ce que ça bute ce truc !! ». Je ne sais pas si c’est le climat brûlant qui leur donne le sang chaud comme ça mais une chose est sûre les Australiens ne font pas dans la dentelle, en tout cas en matière de brutal death. Comme dit dans l’intro « Depravity » :
« Welcome to the worst nightmare of all : reality ! ». Vous êtes prévenus.
A l’instar de leurs collègues de Mandurah, Iconic Vivisect puise ses influences principales dans un brutal death US classique et l’on pourra facilement une énième fois citer Disgorge ou Devourment pour l’aspect ultra-brutal de la chose enfin bref vous voyez le topo quoi. Aucune once d’originalité ici encore une fois Iconic Vivisect ne faisant que réciter à la lettre les préceptes établis il y a déjà de nombreuses années par ses illustres ainés, enfin bref vous voyez le topo quoi. Mais qu’est ce qui fait donc de « Monument Of Depravity » cette baffe monumentale justement ? Pas l’originalité vous l’avez compris, les riffs ont cette patte typique brutal death US avec quelques harmoniques sifflantes judicieusement intégrées, les rasades de blasts implacables appuyant une intensité de tous les instants. Difficile en effet de trouver une quelconque baisse de régime, préparez-vous pour vingt et une minutes punitives du début à la fin. Bref ça latte comme du bon brutal death exécuté avec une grande maitrise. Non, ce qui pour moi fait en partie la différence c’est surtout ce côté foufou, chaotique mais parfaitement maitrisé de compos totalement imprévisibles. Impossible de piquer du nez tant les variations rythmiques sont incessantes (blasts, gravity supersoniques, tchouka-tchouka effréné, gros breaks écrasants…), bref c’est parfois un joyeux bordel d’une brutalité sans nom parfaitement illustré par la pochette d’Aemorph (bassiste des Russes d’Act Of God). Un bordel qui ferait presque évoquer les ricains de Malignancy (en moins technique tout de même) avec lesquels Iconic Vivisect partage également l’attrait envers des titres plutôt courts pour encore plus d’efficacité (en moyenne aux alentours de deux minutes trente). L’intensité n’en est que décuplée et la brutalité portée à son comble par les growls absolument énormes de Jay Cargill, d’une profondeur incroyable, sur-gutturaux, glaireux à souhait tirant parfois sur le plus ‘’intelligible’’, ils sont une valeur ajoutée indéniable à un album à la brutalité jouissive.
L’autre atout principal de « Monument Of Depravity » c’est son groove irrésistible. Comment ne pas s’exploser les cervicales sur ces passages tellement accrocheurs ? « Genocidal Impulse » à 57’’ et 1’42, « Violate The Sacred » à 43’’ et 1’57, « Spectral Decomposition (dont les premières secondes feraient presque penser à du Zubrowska !) à 51’’. Même s’ils sont utilisés avec parcimonie, ils apportent la petite touche supplémentaire qui a fini de mon convaincre. Ajoutez à cela quelques rares break à la limite du slam (la fin de « Monument » – et son sample final d’exorcisme parfait –) et une production bien puissante (le mastering est signé Alan Douches) avec un grain de guitare aux petits oignons et une basse qui se faufile au travers de tout cela et vous obtenez l’une de mes plus grosses claques brutales de ces dernier mois aux côtés de « Lust In A Vulgar Display Of Violence ».
Initialement sorti en indépendant et en version digitale avec une pochette alternative (cf ci-dessous), « Monument Of Depravity » est à ne pas rater si vous aimez le brutal death (très) intense, groovy et couverts de vocaux dégoulinants. C’est court certes (vingt et une minutes pour huit titres et une intro) mais qu’est-ce que c’est bon !
PS : la version CD parue chez Inherited Suffering comprend en bonus la démo trois titres sortie en 2010 en version remasterisée. On y retrouve « Flesh Puppet » et « Monument » présentes ici ainsi que « Breeding Atrocity » qui ne jurera pas avec le reste (hormis la prod évidemment moins puissante).
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