De
PURE, vous trouverez déjà la chro sur Thrashocore de
Kingdom of Wrath, premier album sorti en juin 2014. Un peu plus d’un an après nous revoilà avec
Art of Loosing One’s Own Life. C’est le troisième album. J’avais malheureusement raté le deuxième à sa sortie, en novembre 2014. Erreur vite rattrapée, il était tout aussi bon que son prédécesseur. Trois albums sont donc sortis dans un laps de temps assez court, confirmant qu’Ormenos est toujours aussi actif et inspiré. Le Suisse est celui-là même de
BORGNE - dont le nouvel opus
Règne des morts sortira en septembre chez Those Opposed Records - mais aussi celui d’
ENOÏD dont on attend des nouvelles et celui que l'on le retrouve sur le deuxième album de
RAVNKALD paru en mars de cette année 2015. Ce dernier groupe est considéré comme mexicain mais c’est Ormenos qui y tient le rôle principal : cité à la guitare, à la basse, au chant, aux claviers et à la cithare...
« Aux claviers et à la cithare »... Deux instruments que vous ne risquez pas d’entendre chez
PURE. Ormenos ne multiplie pas les projets pour rien et chacun d’entre eux respecte une direction propre. Alors même si la base est toujours emprunte de noirceur et d’agressivité, il y a des différences évidentes. Et les particularités de
PURE se comprennent déjà avec le nom de groupe. La fantaisie n’est pas à prévoir. Les instruments sont les classiques guitare / basse / batterie, et le chant est des plus black metal, torturé et haineux. La musique quant à elle ne fait pas non plus dans la dentelle et les amateurs d’art noir à la
KRIEG vont jubiler, principalement sur « The Deep Abyss », « Fire of Worms » ou « No Hope of Resurrection », les trois titres les plus agressifs, les plus rentre-dedans des 8 en présence. Les attaques y sont frontales, le son y est raw, les riffs destructeurs...
Mais
PURE ne rime pas toujours avec « trve » et il fait du pied à
BORGNE, en imposant fréquemment un mid tempo lourd, collant et malsain. Très insidieux, « Loneliness pt2 » ou « Darker Than my Heart » par exemple sont très efficaces car ils sont vicieux. Ce sont des caresses venues de derrière la nuque qui serrent petit à petit le cou jusqu'à devenir un véritable étranglement. La douleur est aigüe mais aussi étrange que cela peut paraître elle est aussi douce, agréable. On se laisse vraiment happer par ces ambiances et ces titres sont définitivement la meilleure arme du groupe.
Deux styles qui se côtoient et peuvent parfois se mêler au sein d'un même morceau. Deux styles complémentaires que ceux qui avaient déjà les albums précédents comprennent, car
PURE ne se renouvelle pas. Il poursuit son travail. Les blasés reprocheront le manque de changement et trouveront que la recette a déjà trop vécu. Ils pourront même arguer qu'en ayant écouté « Astral Vanity » et « The Red Moon » du premier album on a déjà tout entendu de
PURE et que ce troisième ne fait que varier sur le même thème... Qu'ils restent loin alors mais moi je tombe encore dans le panneau. Amateur de son raw mais ronronnant, de guitares qui grésillent, de mélodies perverses et de vocaux haineux qui crachent en écho, je ne peux qu'être aux anges... oups, aux démons, face à ces 45 minutes de "pure" folie.
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