Cold Cell - Lowlife
Chronique
Cold Cell Lowlife
L’année 2015 arrive bientôt à son terme et j’ai encore tellement d’albums à chroniquer… Je ne suis pas débordé, mais véritablement en retard dans l’écriture de certaines chroniques. La faute à ma grosse pile d’albums déjà parus depuis un moment qui attendent que je creuse leur cas. Cette pile, c’est celle des « à définir », ces galettes qui ne m’ont pas donné envie d’être remises tout de suite. Des albums écoutés deux ou trois fois et qui ne m’ont pas marqué, pour lesquels je ne trouve jamais de temps à consacrer… Lowlife de COLD CELL est un exemple parfait. Je l'ai repoussé encore et encore, mais ça y est, j'ai pris mon courage à deux mains et suis allé au charbon.
Cette formation suisse est active depuis 2012. Elle a sorti son premier album Generation Abomination l’année suivante et revient donc 2 ans plus tard avec 9 nouvelles compositions. 9 compositions de black orthodoxe bien trop plates. 9 compositions qui totalisent 52 minutes et me font trouver le temps long. 9 compositions sans génie, sans grande efficacité, sans beaucoup d’intérêt. C’est une constatation un peu sévère dite comme ça mais c’est un fait, je n’ai absolument pas accroché, même après avoir multiplié les écoutes.
Les musiciens sont pourtant bons, du guitariste au chanteur ils maîtrisent tous leur instrument. Seulement ils ne parviennent pas à donner une quelconque saveur à l’ensemble. Le batteur par exemple. C’est un doué, il s’est fait remarquer chez son autre groupe SCHAMMASCH, auquel FleshOvSatan avait mis 9/10 pour l’album Contradiction. Et il démontre ici encore son talent en variant les rythmes, en étant très carré. Mais il ne créé pas non plu l'étincelle nécessaire pour nous faire retenir notre souffle. Et tout est comme cela ici. Les schémas sont trop basiques et très souvent prévisibles. Cela peut satisfaire les moins exigeants, mais personnellement, même si j’apprécie l’orthodoxe, je m’ennuie vite avec un groupe qui n’est pas au dessus du lot. Je ne peux donc pas me satisfaire d'un album "respectables".
Alors attention, même si 90% du temps je suis plongé dans la torpeur, je reconnais quelques passages réussis. Ce sont principalement des bribes de « Scum Eradication », « Dogma » et « Modern Pestilence ». Ces morceaux restent orthodoxe, mais contiennent des nuances, des ralentissements qui apportent plus d’angoisse et de noirceur. Il y a même des réminiscences de SHINING sur le premier cité. Le dernier quant à lui joue plus la carte ritualiste et a des fortes puanteurs marécageuses. Il prend plus aux tripes. L'ambiance convient idéalement aux vocaux diaboliques qui ont un petit (tout petit) quelque chose de Mortuus (MARDUK, FUNERAL MIST)
COLD CELL est ainsi composé de musiciens irréprochables, mais pas de compositeurs inévitables. Certains pourront peut-être se satisfaire de la qualité minimale. En ce qui me concerne je vais faire passer le CD de la pile des « à définir » au « tiroir des albums oubliés »...
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