Vous vous rappelez de Warfect ? Comment ça
« non » ? Mais si vous savez ce trio thrash Suédois formé en 2008 et comportant des ex-membres de Lord Belial et Bastial Mockery ? Toujours pas ? Et
cette horrible pochette du vieux juge avec sa moumoutte ? Aaaaaahh voilà là je vois que ça vous parle ! Et bien les revoilou ces gugus, avec un troisième album, « Scavengers » qu’il s’appelle. Et pour vous faire plaisir ils ont une nouvelle fois demandé à Andrei Bouzikov de s’occuper de la pochette. Et encore une fois c’est une belle horreur. Au moins comme ça vous finirez peut-être par vous souvenir de Warfect et puis personne ne sera dépaysé visuellement parlant. Et musicalement parlant ? Personne ne sera dépaysé non plus. Vous aviez aimé vous fracturer la nuque sur
« Exoneration Denied » ? Alors vous adorerez vous briser les arthrodèses sur « Scavengers » qui, à l’instar de sa pochette, reprend les choses à l’identique strict. Je pourrais presque m’arrêter ici, si vous avez lu ces premières lignes c’est que vous savez probablement déjà de quoi il retourne mais allez, pour ceux qui auraient zappé l’épisode précédent, résumons brièvement la musique de Warfect.
« Vlan !!! ». Voilà je crois que c’est un assez bon résumé de ce que proposent depuis maintenant trois albums nos natifs de Uddevalla. Et ce n’est donc pas avec ce « Scavengers » que cela va changer bien au contraire, Warfect assénant toujours ce thrash bien saignant aux accents old-school affirmés mais servi par une production moderne qui montre les biscotos permettant de bien appuyer là où ça fait bobo. Alliant la vélocité et l’agressivité des plus belles heures d’un Slayer, d’un Sepultura ou d’un Kreator à la force de frappe d’un Dark Angel sous amphets, les onze titres de ce nouveau bébé s’enfilent d’une traite malgré quelques temps morts malheureux qui viendront adoucir inutilement l’effet grosse mandale jouissive (« Watchtowers » ou « The Resurrectionists » un poil longuettes, une « Evil Inn » en guise d’accalmie rythmique plutôt dispensable et un instru finale inutile). Bref tout comme sur
«Exoneration Denied » c’est la facette
in your face du combo qui fait mouche, frôlant ce qu’on pourrait abusivement appeler du ‘’brutal thrash’’ (« Anatomy Of Evil », « Predators »), la section rythmique s’adonnant bien souvent à une boucherie en règle à base de tchouka-tchouka et de rasades de double afin de bien vous émincer les tympans et mené par un frontman aux accents limite black s’époumonant sans guère ménager sa peine. Rassurez-vous, si toutefois l’approche purement frontale vous rebutait Warfect n’a pas délaissé pour autant les passages ultra headbanguants qui vous feront remuer la crinière et participent en grande partie au côté très accrocheur de l’opus grâce à un riffing ici encore d’une grande efficacité (« Reptile » à 2’12, « Anatomy Of Evil » à 1’54, « Suffocate The Chosen » à 1’37, « Predators » à 2’07, « Savaged By Wolves » à 1’13 et 3’43).
Finalement malgré une prod plus musclée et des leads un poil plus travaillées, « Scavengers » a de gros airs d’un
« Exoneration Denied »-bis avec les mêmes qualités (un thrash sacrément vindicatif et frontal bourré de passages ultra headbanguants) et les mêmes défauts (deux ou trois titres levant le pied et atténuant la brutalité de l’ensemble qui est pourtant son plus gros atout et une durée totale qui s’accommoderait facilement de quelques minutes en moins). Pas un prétendant à l’album (thrash) de l’année, pas un indispensable absolu, mais un album à vous enfiler une fois de temps en temps si vous appréciez le thrash avec de grosses cojones.
3 COMMENTAIRE(S)
29/12/2016 10:32
Un lapin plus indulgent que moi sur un groupe de revival thrash mais où va-t-on ?? Viiiiite 2017 !!
29/12/2016 06:38
01/09/2016 09:01