Chronique
Devil To The Gallows
Bien qu’ayant déjà deux albums à son actif on ne peut pas dire que ce quintet de vieux briscards (où l’on trouve notamment les guitaristes de VESEN) soit des plus connus, malgré un nom qui pourrait penser que l’on a affaire à une nouvelle formation évoluant dans le Black sombre et blasphématoire. Pourtant ça n’est absolument pas le cas ici car bien que venant de Norvège elle existe depuis 2009 et évolue dans un registre Heavy à cheval entre les années 70 et 80, où l’on retrouve régulièrement des influences oscillants entre BLACK SABBATH, JUDAS PRIEST et tout la New Wave Of British Heavy Metal. Cependant bien que l’expérience et la motivation soit au rendez-vous il y’a peu de chances que ce nouvel opus se démarque de ses prédécesseurs et obtienne un succès plus important que ceux-ci, malgré des qualités mais aussi des défauts.
Avec un son très sec et rondouillard l’ensemble débute avec le morceau-titre qui se révèle assez entraînant et accrocheur, grâce notamment à une écriture simple et efficace qui privilégie l’efficacité à la technique. D’ailleurs il faut reconnaître que les riffs et parties de batterie sont assez interchangeables (comme on s’en apercevra par la suite) mais malgré tout cela reste sobre et accessible et le disque débute tranquillement, avant plusieurs compos de niveau équivalent. Si « Trenches » reprend les mêmes idées et bases que précédemment, le très court « Dead Body Arise » montre ce que la bande sait faire de mieux et ce qu’elle aurait dû utiliser plus fréquemment, à savoir un tempo un peu plus pêchu et ne pas trop s’étaler dans la durée. Car le souci est qu’on aimerait qu’elle se lâche plus et qu’elle hausse le rythme général, au lieu de ça on se retrouve avec des moments où la variation est quasiment absente ce qui accélère la sensation de linéarité, surtout quand on reste sur un rythme de sénateur comme c’est le cas ici. On peut dire cela de « Regulators » qui ne bouge pas des masses, ou encore de « Peasants & Pitchforks » qui malgré des parties de claviers dignes de la grande époque de DEEP PURPLE s’éternise beaucoup trop et change trop peu pour être captivant sur la longueur. Quant à « Jumping Off The Edge Of Time » il est lui carrément mollasson et ennuyeux, à l’instar de « Cemetary Hill » qui est lui victime du syndrome de l’étirement abusif, ce qui est dommage car il est assez varié et comporte même des cassures permettant de mieux repartir et de finir tranquillement. Mais heureusement l’excellent « Reaper’s Shadow » aux riffs très inspirés par Tony Iommi permettent de regagner de l’attention, grâce également aux solos simples et fluides dont on peut regretter la trop petite quantité sur le disque, tout comme sur « David & Goliath » qui est mis en valeur par ses passages lead en plus de posséder une accroche sympathique.
C’est finalement ce terme qui convient le mieux à la musique pratiquée par les Scandinaves (qui font sans problème une bonne première partie), rien de vraiment loupé mais rien non plus de franchement transcendant, et celle-ci s’écoute de manière distraite en faisant différentes occupations ou en faisant office de bruit de fond. On passe un moment tranquille en sa compagnie mais il est peu probable qu’on y revienne fréquemment tant il y’a mieux dans le genre et surtout plus puissant et mémorable, ce qui est dommage car vu le curriculum-vitae de chacun de ses membres on était en droit légitime d’espérer mieux.
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