chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
154 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Devastation - Signs Of Life

Chronique

Devastation Signs Of Life
La logique aurait voulu que j’attaque la discographie des Texans de Devastation par la chronique de leur premier album mais très franchement, je ne me voyais pas attirer le chaland avec un disque aussi mauvais que l’imbuvable Violent Termination. Quitte à aborder un groupe de seconde division qui, soit dit en passant, n’a jamais eu la reconnaissance qu’il mérite alors autant le faire par un (ou des) album(s) qui en vaille(nt) véritablement la peine.
Sorti en 1989 sur Combat Records, Signs Of Life se différencie d’emblée de son prédécesseur par quelques changements de line-up relativement importants. Outre la présence d’un nouveau batteur en la personne de Louie Carrisalez (venu remplacer David Lozano qui remplaçait lui-même Jesse Lopez), c’est surtout l’arrivée d’Henry Elizondo en guise de second guitariste qui va venir absolument tout bouleverser. Jusque-là timide et particulièrement anodin, le riffing de Devastation assuré exclusivement par Dave Burk va prendre alors un très sérieux coup de fouet. Aussi, après une tournée US déjà particulièrement significative (Violent Retribution Tour), Devastation va se retrouver embarquer dans une nouvelle tournée nord-américaine, cette fois-ci en compagnie de Death chargé d’assurer la promotion de Spiritual Healing. Un timing idéal pour un groupe véritablement transcendé.

Un poils moins efficace et abouti que l’excellent Idolatry sorti deux ans plus tard, Signs Of Life en trace néanmoins les prémices et même davantage. A l’exception de l’artwork qui a effectivement pris aujourd’hui un petit coup de vieux, ce deuxième album est servi par une production qui quant à elle n’a pas pris une ride. Le travail de remasterisation effectué dans le cadre de ces rééditions (celles de Century Media parues en 1999 et non celles de Punishment 18 sorties tout récemment et sur lesquelles je n’ai pas posé mes oreilles) a été fait avec soin et sert très justement le propos d’un groupe dont l’approche a donc quelque peu changé.
Si vous aviez déjà jeté une oreille attentive à l’excellent Idolatry, sachez que l’on retrouve tout au long de ces neuf compositions ce qui fait le charme de ce troisième et dernier album. Seule petite nuance au tableau, un riffing sensiblement moins percutant ainsi que des compositions aux structures également un peu moins élaborées. Attention toutefois, il n’y a là rien de préjudiciable, surtout après un premier album qui, une fois encore, ne laissait absolument pas présager d’une telle transformation. Malheureusement, nous sommes en 1989 et Signs Of Life doit faire face à une concurrence absolument redoutable. La même année vont effectivement sortir Extreme Agression, Agent Orange, Fabulous Disaster, Beneath The Remains, Handle With Care, Leave Scars, Practice What You Preach ainsi qu’une tripotée d’autres albums de groupes peut-être moins connus mais tout aussi intéressants (Forced Entry, Defiance, Paradox, D.R.I., Believer). Autant vous dire que sans passer complètement inaperçu, Signs Of Life s’est donc vite retrouvé noyé dans la masse.
Pour tenter alors de tirer son épingle du jeu face à des partenaires tous plus redoutables les uns que les autres, Devastation va faire le choix pertinent de revoir sa copie de bout en bout. Sans bouleverser les standards établis depuis déjà belle lurette, les Texans vont élever leur niveau de jeu vers un Thrash effectivement assez peu novateur mais alors particulièrement efficace. Mené cette fois-ci pied au plancher, ce deuxième album des Américains va s’imposer par la force des choses grâce à un rythme particulièrement soutenu à base de cavalcades quasi ininterrompues et de séquences encore un peu plus appuyées (on ne parlera pas de blast mais une chose est sûre, il va vous falloir du souffle pour espérer suivre la cadence imposée ici par les Texans). A la manière d’un Demolition Hammer, ces accélérations radicales sont mis en reliefs par des séquences au groove absolument imparable où l’on a envie que d’une chose, tout défoncer autour de soi ("Eye For An Eye" à 1:13, "Desolation" à 1:44, "Signs Of Life" à 1:37, "Retribution" à 2:05, "Tomorrow We Die" à 2:19). Si de ce côté-là les choses vont donc beaucoup mieux, difficile de ne pas s’enthousiasmer également face à ce riffing (et ces solos, ces solos !) très largement inspiré(s) par celui de Jeff Hanneman et que l’on doit en grande partie au petit nouveau, le prophétique Henry Elizondo. Ce dernier, soucieux d’apporter rapidité et efficacité, va donner à Devastation davantage de nerf et de tranchant là où le groupe ne suscitait jusque-là qu’ennuie et embarras. Et même si effectivement l’influence de Slayer semble donc plutôt évidente, il faudrait être fou pour en tenir rigueur à Devastation qui se faisant passe aisément de la 36ième division à la second league. Il n’y a finalement que le chant de Rodney Dunsmore que je trouve ici encore un peu faiblard, surtout si on compare sa prestation à celle qu’il a pu faire sur Idolatry. On sent que ça manque encore un peu de hargne et de puissance même si le cœur est effectivement bien là.

Après un premier album qui semble-t-il n’a pas su intéresser grand monde (ça semble d’ailleurs encore être le cas aujourd’hui étant donné qu’il n’a jamais été réédité – le premier pressage CD datant de 1996 ne compte pas vraiment comme une réédition), Devastation a su opérer avec Signs Of Life une transformation des plus salutaires qui va alors placer les Texans sur le devant (effectivement très encombré) d’une scène Thrash s’apprêtant malheureusement à opérer son propre déclin. Si le groupe n’est donc pas parmi les premiers cités lorsqu’il s’agit d’évoquer les grandes heures du Thrash, reste qu’il a produit deux albums particulièrement solides sur lesquels tous les amateurs du genre devraient jeter un peu plus qu’une oreille attentive.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

2 COMMENTAIRE(S)

alkemist citer
alkemist
28/04/2021 14:14
note: 8/10
le premier n'est pas si mauvais, de souvenir la prod est atroce mais ya de bonnes choses
hurgh citer
hurgh
29/12/2017 19:11
note: 8.5/10
Moins death que le suivant, le thrash de ce disque n'en n'est pas moins hyper efficace. C'est super maîtrisé et bien teigneux, pour peu que l'on parvienne à faire abstraction des influences parfois flagrantes de Slayer, super moment assuré. Une perle.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Devastation
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (2)  8.25/10
Webzines : (4)  7.63/10

plus d'infos sur
Devastation
Devastation
Thrash - 1986 † 2009 - Etats-Unis
  

vidéos
Eye For An Eye
Eye For An Eye
Devastation

Extrait de "Signs Of Life"
  

tracklist
01.   Eye For An Eye  (03:33)
02.   Desolation  (03:32)
03.   Manic Depressive  (02:44)
04.   Signs Of Life  (04:12)
05.   Retribution  (04:01)
06.   Tomorrow We Die  (05:00)
07.   Contaminated  (02:29)
08.   Fear Of The Unknown  (06:01)
09.   Escape To Violence  (02:33)

Durée : 34:05

line up
parution
2 Octobre 1989

voir aussi
Devastation
Devastation
Idolatry

1991 - Combat Records
  

Essayez aussi
Death Power
Death Power
The Bogeyman Returns (Compil.)

2016 - Triumph Ov Death
  
Sadus
Sadus
Chemical Exposure
(Illusions)

1988 - Sadus Records
  
Sodom
Sodom
M-16

2001 - SPV
  
Demolition Hammer
Demolition Hammer
Tortured Existence

1990 - Century Media Records
  
Testament
Testament
The Ritual

1992 - Atlantic Records
  

Mystic Prophecy
Fireangel
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique
Spit Your Hate
United (EP)
Lire la chronique
Inculter
Morbid Origin
Lire la chronique
Trastorned
Into The Void
Lire la chronique
Night In Gales
The Black Stream
Lire la chronique
Shadowspawn
Blasphemica
Lire la chronique
Exorcizphobia
Spiritual Exodus
Lire la chronique
Redmind
Soma
Lire la chronique
Existence
Go To Heaven
Lire la chronique
Tabahi
Thrash For Justice
Lire la chronique
Ecocide
Metamorphosis
Lire la chronique
Baffald
Fuck off 2020
Lire la chronique
Numidian Killing Machine
Psychotronik Breakdown
Lire la chronique
Ural
Psychoverse
Lire la chronique
Overthrow
Ascension Of The Entombed (EP)
Lire la chronique
The Orb / Reformation exceptionnelle 20 ans de l'album "Colossal Titan Strife"
Gorod + Kronos
Lire le live report
Graveless Dead European Assault Tour 2023
Anal Vomit + Fall Of Seraph...
Lire le live report
Speedtrip
Apocalyptic Killzone
Lire la chronique