Wombbath - The Great Desolation
Chronique
Wombbath The Great Desolation
Encore en manque de « HM-2 » qui désamiante le plafond ? Un mois après la galette de
LIK, hommage réussi aux regrettés Dismember, nouvelle cargaison de death suédois grassouillet à souhait : Wombbath. Trois ans ont passé depuis
Downfall Rising et la résurrection du groupe (créé en 1990) par son fondateur Håkan Stuvemark , le guitariste recrute son acolyte ogre (littéralement) Jonny Pettersson comme le frontman officiel (il avait posé ses vocaux sur trois morceaux de
Downfall Rising) et le producteur, le frappeur Henrik Åberg (Mörk Gryning, ex-Gates Of Ishtar) ainsi qu’un nouveau guitariste et bassiste. Pour ce troisième brûlot (dont on retrouve deux titres du split
Embracing the Cold... ), signature chez le local Soulseller (responsable aussi de Pale King) et artwork chatoyant (loin des standards death) de SV Bell (Amorphis, Impaled Nazarene, Kataklysm, Rotting Christ) qui s’était aussi chargé du premier opus de 1993
Internal Caustic Torments.
Prêts à recevoir la fessée swedeath, vous qui vous attendiez à une suite logique du ultra testostéronné et cradingue
Downfall Rising ? Vous devriez être assez surpris. Un aspect désormais en demi-teinte ici laissant place aux appétences doomy et mélodiques du duo Stuvemark/Pettersson. Soit mais les deux bonhommes avaient formé Pale King pour cela non ? Oui et selon moi il y a comme une redite, Wombbath étant à la base le penchant « death primaire » d’ Håkan. Bref. Ainsi une atmosphère froide et mélancolique qui s’en dégage, portée par des leads et des nappes de claviers, ces dernières entre aperçues sur l’album précédent et non sans rappeler le maître Edge Of Sanity (oui du death suédois avec du clavier c’est possible). Håkan ne renie donc pas ses origines mélo (In Thy Dreams), certains riffs titilleront gentiment nos tympans, je pense à l’intro épique du morceau éponyme, « Born Of Filth » (et son break étonnant à 1:19), le touchant « Punisher Of Broken Oaths » (le meilleur titre à mon sens, avec du hammer blast comme il faut sur le refrain) ou l’intro « Hail The Obscene ». Quitte à balancer des soli techniques : « Footsteps of Armageddon » (1:49) ou le bluffant « Cold Steel Salvation » (1:34).
Et à vrai dire heureusement que ces ingrédients sont présents car le reste du death semble assez classique et trop propret pour calmer les ardeurs des plus énervés et fins gourmets du style. Finie cette sensation de « piétinement » si savoureuse, la faute en partie à un son méchamment compressé (syndrome Entrails) malgré le rendu « tronçonneuse » qui ne fera que caresser nos esgourdes. Quant aux vocaux de Jonny, ils semblent en deçà de ses capacités et peinent à nous coller au siège (rappelez-vous de « Underneath The Rotten Soil »). On retrouve tout de même quelques bribes primaires passé (« The Weakest Flesh ») et des riffs bien trouvés pour le genre (les couplets de « Cold Steel Salvation » ou « Hail The Obscene ») mais noyés dans du quelconque si maintes fois entendues ajoutant en longueurs (« Footsteps of Armageddon » et les deux derniers morceaux).
A l’instar des récents Demonical et Puteraeon, Wombbath délivre un death metal suédois à l’exécution quasi millimétrée mais relativement lambda malgré cette transition mélodique et doomy. Une saveur appréciable mais qui fera doublon avec Pale King et qui aurait pu certainement être plus aboutie. Dommage que le groupe n’ait pas joué sa carte de death metal « Gilles Gros Paquet : up tempo qui détartre les chicots », les adeptes du monstre barbu Jonny Pettersson se tourneront plutôt vers ses nombreux autres side-projects (la belle découverte Gods Forsaken par exemple).
| Mitch 8 Juin 2018 - 1249 lectures |
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