Le guitariste Håkan Stuvemark atteste son retour à ses premiers émois. Après avoir formé le défouloir Skineater en 2008, l’ex-In Thy Dreams ressuscite son groupe d’adolescence, penchant extrême en hommage à
Leprosy, Wombbath. Formé en 1990, la bande aura sorti plusieurs EP’s ainsi qu’un album
Internal Caustic Torments connu par une poignée d’aficionados de « pur » death suédois. Pour tout vous avouer, quelques mp3 trainent chez moi mais je n’ai jamais poussé d’avantage l’écoute, peu subjugué. Le groupe se séparera en 1995 après un revirement death’n’roll bancal pour finalement ressortir un nouvel opus 22 ans plus tard sous l’étendard partagé entre Pulverised Records et Dark Descent Records. Seul Håkan figure parmi le line-up d’origine, le bonhomme usant des services de deux Infernaeon pour la guitare et la batterie (ce dernier s’occupant aussi du mixage) ainsi que de James Murphy pour la mastering (rêve de gosse réalisé).
Qui a dit que le death old school était trop mou et poussiéreux ? Mieux vaut préparer les tympans des rares adeptes de leurs prémices, les influences d’il y a 20 ans ne sont plus identiques (Death, Carcass, Napalm Death, Benediction…). Wombbath suit le mouvement death de Stockholm habituel (le récent
Entrails vient de suite en tête) en prenant racines chez les fondateurs Dismember ou Entombed (« tilt » dès le premier riff de « Under Apokalypsens Svarta Vingar ») mais en y injectant une bonne dose de brutalité actuelle (double pédale « marteau piqueur », vocaux d’outre-tombe et production surprotéinée). Face collée au sol sur « I Am The Abyss » et « Paid In Blood », un death sans aucune finesse à la manière d’un Vomitory, Torture Division ou des plus connus Bloodbath (première phase). Riffs grassouillets à souhait aux potards de la HM-2 bien entendu tournés au maximum (délicieux son de scie sauteuse) avec le son « ras-de-marrée » qui va bien (à écouter donc très fort). Les vocaux sont indubitablement l’un des gros points fort du Wombbath 2015, une puissance impressionnante pour déboucher ses canalisations (le premier contact sur « Underneath The Rotten Soil » est des plus jouissifs) du frontman Jonny Pettersson (nouvelle recrue de Skineater). Excellente pioche.
Evidemment pour le style pratiqué l’originalité de
Downfall Rising frôle le néant. Les quelques arômes supplémentaires se trouvent sur des nappes succinctes de clavier sur les introductions de « I Am The Abyss » et « Abandoned Furthermore » (reprise de 1993) mais aussi sur les aspects mélodiques chers à Håkan, bien que tout aussi timides ici (pour ceux connaissant ses capacités dans In Thy Dreams). Le solo de « Under Apokalypsens Svarta Vingar », les mélodies horrifiques de « I Am The Abyss » ou l’accrocheuse « Fall Of The Weak » ne sont pas franchement désagréables et permettent de nuancer ce miasme de gras. Pour autant la musique de Wombbath défile sans de véritables à-coups (si ce n’est peut-être « Putrid And Bound (By The Seed Of Satan) »), la mission death est accomplie.
En mal de death metal suédois aux testicules qui trainent par terre ? Envie de se défouler pendant une petite demi-heure le cerveau éteint ?
Downfall Rising complétera très bien le « all-star-band brutasse »
Cut Up (quelque peu décevant pour un tel CV) sorti le mois dernier. Le genre d’album qui s’écoute d’une traite et qui ne marquera en rien les esprits après digestion, excepté nos cervicales. Le principal objectif. Après une période compliquée pour le genre et une scène en perte de vitesse, Wombbath nous redonne goût au death suédois. On ne peut que les remercier. Et oui le gras, c’est la vie.
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