Plus au courant de ce qui sort que Sakrifiss, tu meurs. Il est au fait, Il est au top. Il ne peut pas être pris en faiblesse. Sakrifiss est le monsieur agenda du black metal. Un troisième album en trois ans pour
BEORN’S HALL le 15 mars, il le sait. Les Italiens de
LAETITIA IN HOLOCAUST reviennent le 31 mars après 8 ans d’absence, il le sait.
MORK sort son 4ème album le 19 avril, il le sait. Le groupe russe
ARKONA n’a rien sorti de neuf depuis 2014 et l’album
Yav, il le… Attends… Mais non en fait… Qu’est-ce que c’est que cette histoire !? Ils ont sorti une nouvelle version de leur premier album en 2016 ? Mais il ne le savait pas ça ! Mais ça compte pas ça, c’est une réédition, ce
Vozrozhdenie II. Et puis il a déjà la version originale de 2004, alors il s’en fout, rahahahaha !!! Quoi, il y a aussi eu un nouvel album en 2018 ? En janvier 2018 ? Naaaaan ?! Ah mais si ! bah ça alors… Comment Sakrifiss peut-il être passé au travers ? Sa réputation serait donc surfaite ! Pire, Sakrifiss serait un imposteur ! Mais attendez, il a une excuse. « Le
ARKONA russe, c’est pas du black ! ». Tiens, Sakrifiss n’est pas qu’un imposteur, il est aussi un peu con !
Ce qui m’a d’abord surpris sur ce 8ème album des Russes, c’est sa pochette. Le groupe avait toujours manifesté un intérêt poussé pour les couleurs et les belles illustrations, et là il propose pour
Khram un noir et blanc perturbant. Si, c’est perturbant. Mais en écoutant les titres, on comprend l’idée. On comprend la logique.
ARKONA avait sur certains de ses albums récents un peu trop poussé le côté folk, avec des incrustations de musique traditionnelle un peu trop envolées, et presque festive. Les compositions de 2018 se veulent plus sombres, et aussi plus agressives dans leur ensemble. La légèreté est plus rare et l’on ressent plus un sentiment d’amertume que de mélancolie le long des neuf pistes qui totalisent 74 minutes. C’est un album long, mais qui doit sa durée à l’envie cette fois-ci de laisser traîner les morceaux. 17 minutes pour « Tseluya zhizn' », 12 pour « Rebionok bez imeni ». Entre 8 et 10 pour quatre autres pistes, dont la reprise du morceau « She Wolf » originellement interprété par
VEDAN KOLOD. Ce titre a d’ailleurs été totalement revisité, s’étirant sur 8 minutes là où il n’y en avait que 3, et avec des airs metal qui n’existaient pas.
J’imagine que le groupe disparaîtra si un jour le couple à la ville Masha – Lazar se sépare, mais pour l’instant la chanteuse et le guitariste continuent d’avoir de l’inspiration. Et ce retour à des sonorités plus noires est véritablement bien venu. On retrouve bien évidemment toutes les nuances qui font l’identité de la formation, à savoir les différents vocaux graves et aigus de la dame, les instruments traditionnels et les incantations chamaniques sporadiques, les parties instrumentales hypnotiques, les changements de rythme soudains... Mais effectivement avec moins d’envolées euphoriques que sur les albums précédents. Et ça, c’est bien. On remarque même un peu de clavier par-ci, un peu de piano par-là, mais ej le répète encore, jamais pour apporter de la joie, de la fête ou du youpi hop lala. J’ai beaucoup apprécié la sobriété de l’album. Je le conseille.
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