Vermilia - Ruska
Chronique
Vermilia Ruska
Bon, je ne suis pas très content des commentaires misogynes qui ont été écrits ici ou là au sujet de VERMILIA. C’est pas bien ! Certains sont très cash, d’autres plus pernicieux mais avec les mêmes arrière-pensées... Que l’on vante les qualités de l’artiste est une chose, mais en rajouter plus qu’il n’en faut sur sa « plastique » est particulièrement gênant. Donc oui, très bien pour ceux qui apprécient le charme de mademoiselle Vermilia et aimeraient bien la « féliciter » directement, mais je suis sûr qu’elle apprécierait plus les comparaisons avec ARKONA et MYRKUR pour son talent musical et vocal que pour ses formes. Quoi ? « Elle en joue d’elle-même ! Elle se met en scène plus que de nécessaire ! Et puis son groupe, c’est même carrément son propre nom : VERMILIA ! ».
Bouh, la vilaine alors. Elle a bien cherché les problèmes avec le public masculin ! D’autant qu’effectivement la personnalité de la jeune femme tient une place très forte dans ses compositions. Elle en avait d’ailleurs déjà fait preuve sur son premier album en 2018 : Kätkyt. Elle revient 4 ans plus tard avec 8 morceaux plus personnels et plus aboutis encore qui - j’ai déjà vendu la mèche plus haut - rappellent ARKONA et MYRKUR. Mais malgré les ressemblances évidentes, ce n’est pas non plus une copie. L’univers de la chanteuse se situe plutôt à mi-chemin de ceux de ses grandes sœurs.
Ce qui marque d’abord, ce sont ses capacités à varier son timbre de voix. Elle peut faire appel à un chant clair et lumineux et poursuivre avec un growl grave bien agressif. Elle a le secret de l’équilibre et elle en fait un élément primordial dans sa musique. Elle joue alors constamment avec les dosages. Elle accélère et freine durant 37 minutes. Elle propose de la force et de la faiblesse. Elle allie ou enchaîne du metal et du folk.
L’album commence d’ailleurs avec des facettes folks. L’introduction instrumentale de 2 minutes est suivie d’un titre, « Marras », qui met en avant la douceur sur presque toute sa durée avant un final qui ouvre la porte à plus de noirceur. « Hautavajo » fait l’inverse. Il est d’apparence plus agressif tout en laissant filtrer quelques fêlures et caresses dans ses riffs et voix féminines. Tout le reste de l’album joue avec ces recettes, proposant un folk épique et trempé dans le black metal. Le résultat est à la fois entraînant, rafraichissant, et finalement assez convaincant ! Il y a bien des parties un peu trop enjouées, et le côté « shamanisme pour enfants » de « Ruska » ne m’a pas vraiment touché, mais je passe un moment agréable tout de même. Le meilleur reste en tête et l’envie de réécouter l’album est bien présente.
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