Ultra Silvam - The Spearwound Salvation
Chronique
Ultra Silvam The Spearwound Salvation
Retour aux affaires pour les Suédois d’Ultra Silvam qui, après une excellente première démo ayant fait pas mal de bruit du côté des gens qui savent, reviennent aujourd’hui à la charge avec un premier album mené une fois encore pied au plancher. Intitulé The Spearwound Salvation et sorti le mois dernier sur Shadow Records, celui-ci ne s’embarrasse d’aucune fioriture puisque le tout est expédié en moins d’une demi-heure. Même chose en ce qui concerne l’artwork signé Timo Ketola qui pour l’occasion fait preuve d’une sobriété presque étonnante même si à y regarder de plus près on reconnait dans ces traits sales et dépouillés la sensibilité écorchée du finlandais.
Alors quoi de neuf du côté de ce jeune trio infernal ? Et bien pas grand-chose à vrai dire puisque les titres de ce premier album marchent naturellement dans les pas de ceux de la démo. Un mimétisme évident que vient d’ailleurs habilement souligner le titre "A Skull Full Of Stars" présent à l’origine sur ce premier enregistrement. On retrouve ainsi tout au long de ces vingt-huit minutes ce qui faisait déjà tout l’intérêt de cette démo à commencer par un sentiment qui ne vous lâche pas, celui d’être face à un groupe constamment au bord de la rupture. Entre les assauts quasi-ininterrompus et surtout affolants de ce batteur dont l’intensité exacerbée risque de donner pas mal de complexes à certain (du blasts et de la cymbale dans tous les sens) et ces riffs furieux et pourtant mélodiques qui fusent eux aussi à une vitesse incroyable, Ultra Silvam avancent là encore des arguments toujours aussi convaincants. Mais comme jouer dur et fort ne suffit plus de nos jours pour espérer séduire, le trio suédois mise également sur la qualité de ses riffs et surtout de ses mélodies vicieuses et terriblement accrocheuses.
A ce petit jeu-là, Ultra Silvam s’en est toujours très bien sorti et continue ici de faire preuve de grandes prédispositions sur le sujet. A fond de cale, alors que derrière le dénommé A.L. cravache lui aussi comme un dératé pour imposer avec son camarade cette cadence hallucinante, O.R. vient gratter ses mélodies effrénées sur une guitare maigrelette au son particulièrement dépouillé. Une attitude foutraque, excessive et je m’en foutiste qui va apporter pas mal de couleurs et surtout énormément de caractère à ces compositions pourtant relativement simples dans leurs structures et leur interprétation. Mais ne vous y trompez pas, Ultra Silvam a beau ne rien réinventer, il faudrait quand même être sacrément difficile pour ne pas dire « amen » à des mélodies aussi entêtantes que celles d’"Ödesalens Uppenbarelse", "Birth Of A Mountain" ou "A Skull Full Of Stars" tout comme à celles plus subtiles dispensées tout au long de l’album sous forme de leads ou de riffs hyper Rock’n’Roll.
D’ailleurs, à y regarder de plus près, Ultra Silvam n’est pas le groupe bas du front et rien d’autre que je semble vous dépeindre depuis quelques lignes. Les Suédois savent aussi apporter à travers chacun de leurs morceaux ou presque un minimum de nuance et de retenu histoire de gagner en profondeur mais aussi en classe. Barbares distingués capables de se fendre comme sur "Birth Of A Mountain" d’une conclusion Rock particulièrement léchée qui tranche en même temps qu’elle y trouve parfaitement sa place. Et finalement The Spearwound Salvation est rempli de ce genre de petits moments plus en retenu où le groupe laisse alors s’exprimer sa fibre Rock 70’s occulte avec panache et assurance ("The Spearwound Salvation", "Ödesalens Uppenbarelse", "Wings Of Burial", "A Skull Full Of Stars", "The First Wound"). On peut alors presque y entendre en transparence du Morbus Chron ou du Tribulation dans leurs moutures les plus récentes. Mais n’ayez crainte, vous n’en mourrez pas !
Ainsi fidèle à sa première démo, Ultra Silvam ne risque pas de décevoir tous ceux qui s’étaient montrés à l’époque enthousiastes à l‘écoute de ces trois titres franchement redoutables. Ceux qui découvriront le groupe à travers ce premier album ne manqueront pas quant à eux d’être soufflés par cette explosivité assez incroyable sur laquelle repose chacune de ses sept compositions. Encore une fois, le trio n’a rien de neuf à proposer, piochant de-ci de-là pour un résultat oscillant entre le Black Metal et le Black/Thrash dans une version saupoudrée d’éléments Rock 70’s habilement intégrés mais néanmoins évidents pour qui sait tendre l’oreille et reconnaître les signes. Assurément l’un de ces jeunes pousses que l’on espère voir grandir à l’avenir. Le potentiel est là en tout cas.
| AxGxB 11 Avril 2019 - 1753 lectures |
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