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Aborted Fetus - Pyramids Of Damnation

Chronique

Aborted Fetus Pyramids Of Damnation
Si certaines formations marquent les esprits durablement malgré une carrière éphémère, d’autres au contraire s’obstinent à continuer contre vents et marées malgré un intérêt quasi-inexistant et des disques particulièrement médiocres. C’est le cas du combo de Perm qui depuis déjà vingt ans (!) agresse nos oreilles avec son Brutal Death insipide et monolithique plus écœurant que ragoutant, et ce bien qu’il bénéficie toujours du soutien inconditionnel de son label Comatose (dont le catalogue ne cesse de décliner qualitativement depuis longtemps). Malgré les changements incessants de personnel le guitariste (et dernier membre originel) Alexander Andreev ne perd pas la foi et continue faire vivre son vaisseau-amiral, et ce même si le niveau affiché reste désespérément plat et affligeant. A l’instar de Michael Bay dans le cinéma on connait la fâcheuse tendance de la scène Russe à nous abreuver de musique sans intérêt, qui fait mal à la tête et dont on ne retient absolument rien au final. Et comme la saga « Transformers » ce (déjà) septième album depuis 2008 va être une purge infâme, qui va donner l’impression justifiée de durer une plombe et de ne jamais vouloir se terminer. Si ce sentiment de longueur était déjà présent auparavant ici les gars se sont surpassés en offrant un disque de plus de soixante-dix minutes (!!), une durée jamais vue chez eux auparavant et surtout totalement délirante quand on connait le minimalisme de leur écriture.

Car si on a toujours eu le sentiment légitime que la musique du quatuor était un vaste bourbier répétitif (même quand c’était expédié à leurs débuts en moins d’une demi-heure) ici le summum a été atteint, et on se demande bien ce qui leur est passé par la tête pour allonger autant une galette qui n’en avait absolument pas besoin. Complétée par des interludes orientaux en rapport avec la pochette mais qui ne servent absolument à rien (n’est pas NILE qui veut !), on va avoir droit à une série de compos basées majoritairement sur une rythmique lente et lourde, où les blasts et accélérations sont rares. Du coup dès le départ on s’aperçoit que les plans se ressemblent indubitablement, et ajoutent au ressenti d’écouter la même chose du début à la fin, la faute à une construction générale qui est pratiquement toujours la même, ainsi qu’aux patterns de batterie basés sur le même modèle. En effet malgré quelques moments plus entraînants le frappeur se contente de reprendre les mêmes plans écrasants (aux breaks des plus prévisibles), même s’il se lâche quelques fois sans pour autant que ça atteigne de sommet de violence, d’autant plus avec ce son infâme qui finit d’achever les plus vaillants. Car entre la double pédale sur-mixée en avant (et pas toujours très carrée) et une caisse claire en mode Tefal qui casse les oreilles, on a franchement envie qu’il lâche ses baguettes et aille faire autre chose, histoire de retrouver la paix. Si le chant sans être génial tient la route, on ne peut pas faire de constat sur le bassiste tant il se fait discret dans le mixage final, au contraire des solos nombreux mais qui se ressemblent tous et sont plus proches de la bouillie prête à être régurgitée, que des envolées mélodiques (chose qui arrive cependant sur l’intro presque étonnement mélodieuse de « Fear Of Darkness).

Si ça joue correctement et que l’ensemble est bien en place, c’est néanmoins beaucoup trop limité pour marquer les esprits entre un « Pharaoh Firstborn’s Execution » qui n’en finit jamais, l’ennuyeux « Execution By Toads » et le soporifique « Goddess Of Chaos », tout est ici réuni pour faire fuir l’auditeur, même le plus motivé. Pour le reste rien à signaler ou presque, tant ça se contente de recréer des morceaux ultra-génériques portés par quelques pauvres riffs (répétitifs et bateaux au possible) que l’on croirait sorti des précédentes livraisons de la bande, tout en étant rallongés à gogo. Après autant d’années d’existence il est quand même invraisemblable que celle-ci continue à être aussi faiblarde côté inspiration et propose encore tant d’erreurs de débutants, signe qu’il est vraisemblablement trop tard pour elle pour changer quoi que ce soit. A l’heure où la concurrence est exacerbée il est regrettable que ce style d’entités sans intérêts et inutiles continuent de polluer une scène Metal qui n’en a pas besoin, et qu’elles aient encore la confiance de majors alors que tant de musiciens talentueux se galèrent à trouver quelque part où signer (et préfèrent du coup miser sur l’autoproduction, quitte à y perdre en visibilité). Bref on ne saurait trop que conseiller aux mecs de raccrocher leurs instruments définitivement et de passer à autre chose, afin d’aérer un genre qui ne cesse de s’enfoncer dans la médiocrité (à l’instar du Slam Death venu d’Europe de l’est), et qui a franchement besoin d’un coup de fouet et de renouveau.

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Aborted Fetus
Brutal Death
2020 - Comatose Music
notes
Chroniqueur : 3/10
Lecteurs :   -
Webzines : (2)  8.5/10

plus d'infos sur
Aborted Fetus
Aborted Fetus
Brutal Death - 2000 - Russie
  

tracklist
01.   Pharaoh’s Disasters
02.   Earth’s Bloody Punishment
03.  Execution By Toads
04.   Invasion Of Bloodsucking Insects
05.   Queen’s Prophecy
06.   Cattle Pestilence
07.   Goddess Of Chaos
08.   Tomb Of Damnation
09.   Abscesses On My Body
10.   Fire Spreading Over Earth
11.   Locust Of Death
12.   Fear Of Darkness
13.   The Ancient Ritual Of Death
14.   Pharaoh Firstborn’s Execution
15.   Outro

Durée : 72 minutes

line up
parution
11 Septembre 2020

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