Origin'Hell - Realm Of The Necromass
Chronique
Origin'Hell Realm Of The Necromass
Voici un album que je guettais fiévreusement parmi la quantité pléthorique commandée chaque année. Et pour les malheureux qui ne connaitraient pas le groupe dont il va être question, une rapide présentation s’impose.
Formé voici près de vingt ans du coté de Vitré, Origin’Hell sort ici son cinquième album, n’a jamais changé de line-up (chose assez rare pour être souligné), et a déjà partagé la scène avec des combos tels qu’Ad Patres, Kronos, Mercyless, Moonreich, No Return… ainsi que des tas d’autres plus confidentiels lors d’une centaine de dates.
Pour ceux qui connaitraient déjà, le disque commence pied au plancher avec un texte bien senti sur Vlad l’empaleur, et un texte à l’avenant (ou comment enfoncer un pieu bien proprement...).
La particularité d’Origin’Hell est de présenter trois types de vocaux dont le troisième, d’obédience heavy ou parfois punk/H.C., signé Damien. Ce dernier me semble, mais je me trompe peut-être, bien plus présent que sur les précédents opus, apportant une coloration toute personnelle et faisant contrepoids aux vocaux plus extrêmes de ses comparses (Dibos, dans un style OSDM, et Cédric, qui donne lui dans le brutal-death gras et caverneux).
Tout au long de ces 33 minutes, les gars nous font profiter de leur expérience, réellement audible (et je ne parle pas du son de l’album, nickel de bout en bout ; même la basse s’entend à la perfection).
Non, je parle de ces petits détails de composition qui font toute la différence : le riff black/death vers 2’52 sur la première piste, l’accélération jouissive à 2’50 sur « Invocation Of The Black Sheep » le bien-nommé, celle se répétant sur la fin du morceau-titre, la batterie redoutable d’efficacité et groovy à souhait (le court passage tribal sur la seconde chanson)...
De même, les influences semblent quasiment toutes digérées, ce même si on peut encore remarquer le petit coucou à Slayer sur le quatrième morceau, ou le chant de Damien avec ce côté Iron Maiden/Judas Priest/Helloween (à l’ancienne quoi !).
Ceux qui comme moi les suivent depuis des années noteront aussi le petit clin d’œil à la toute première démo avec le titre quasi similaire « Necrosurgeon’s Slavery » (après « The Necrosurgeon’s Butchery » voici quelques années) et qui se révèle être un magnifique instrumental sur fond de thrash épique, probablement le meilleur jamais composé par la bande (cette mélancolie, à partir de 3’20 !). Du grand art.
Que dire de plus avant de tomber dans la surenchère ? Que ce disque, qui est dans la droite lignée de ses quatre grands frères (et notamment la suite logique de « Thirst For Blasphemy » et « Voices From Chaos »), est une vraie réussite ?
Voilà c’est dit. Evidemment, on pourrait arguer que le groupe ne propose pas de réelles nouveautés, mais à quoi bon, puisqu’il a, et de longue date, trouvé son style ? A la limite un léger bémol avec l’interlude qui, avec seulement 0’52 petites secondes, aurait gagné à développer ses ambiances.
Pour le reste, la qualité des riffs (ce petit côté « Brave New World » sur l’entame de la plage tutélaire), la maitrise des soli – écoutez celui sur « Rotten Plank » ainsi que la fluidité dans les enchainements, donnent un album compact, à l’efficacité optimale, où tout a soigneusement été pesé, composé, réalisé. Ce ne serait que justice que cet album soit enfin celui de la reconnaissance.
J’ai remarqué qu’en ce moment tout le monde ne sait dire qu’Hexecutor ?
Alors qu’ici vous serez proprement exécutés.
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