Mourners - Act I: Tragedies
Chronique
Mourners Act I: Tragedies
Daniel Neagoe, ce cancer du funeral doom metal a malheureusement encore frappé. L’on pouvait pourtant se réjouir de la fin de Eye of Solitude, soit le groupe le plus infâme et surcôté en matière de funeral doom metal de la précédente décennie, et, ainsi, de se retrouver enfin débarrassé d’un groupe aussi inepte qu’insipide. Malheureusement, le Roumain qui semble ne pas avoir suffisamment sali de bandes dans plein d’autres formations, et encore heureux qu’il ne s’occupe que de la batterie dans Shape of Despair, nous revient avec Mourners en compagnie de Siebe Hermans, - qui évolua furtivement avec lui dans Eye of Solitude -, et qui est justement présenté comme la continuation de ces derniers. Alors, évidemment, n’ayant guère peur d’affronter les pires crasses que peut nous présenter l’humanité, je me suis tout de même dit que je pouvais laisser encore une chance à ces musiciens et, d’une certaine manière, ne pas renier un principe qui m’est cher, celui de l’éducabilité. Sait-on jamais, l’on pourrait avoir une belle surprise avec ce premier album, paru initialement de manière autoproduite par les Daces l’an dernier, et que le sympathique leader de Majestic Downfall a décidé de sortir en ce début d’année deux mille vingt et un chez son nouveau label, Personal Records.
Et bien comme l’on pouvait s’y attendre ce premier album est tout aussi abjecte et nullissime que peuvent l’être n’importe lequel des albums de Eye of Solitude. C’est un peu comme certaines marques ou formations politiques qui changent de nom, le contenant n’a pas changé d’un iota et ça reste encore et toujours la même daube. Et oui, l’on s’ennuie dès l’introduction faussement mélancolique mais tout de même affligeante. Et le calvaire dure quasiment une cinquantaine de minutes, c’est dire le supplice, car je m’ennuyais dès l’introduction, autant dire que parvenir au bout de ce disque est une épreuve et même une forme de masochisme. C’est bourré de claviers et de sonorités d’orgues pour donner une ambiance mortifère digne d’un conte de fée remanié par Disney, et, aussi, pour singer de manière très grossière Shape of Despair. Mais le problème c’est que lorsque l’on n’a pas une seule once de talent pour composer, c’est difficile de se démarquer et donc de dégager quelque chose de probant de cette masse informe d’accords de guitares du pauvres, de leads indigentes, d’arpèges dignes d’un élève de cours moyen en classe à horaires aménagés, de patterns de batterie téléphonés. Et je ne vous parle pas de ces horribles passages à la double complètement triggés qui sont aussi fins qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Bref, pour tout simple quidam qui écouterait ceci sans connaissance de cause et en ayant déjà des à priori sur le funeral doom metal, il en restera toujours sur la même idée: celle que c’est long et chiant. Et bien pour quelqu’un qui apprécie ce genre musical, ce sera le même constat.
Et puis, ce qu’il y a de plus nul chez Mourners, c’est évidemment le chant. Daniel Neagoe n’a toujours pas compris qu’il n’était pas en train de chanter sur un disque de slam brutal death metal, mais bien sur un disque de funeral doom metal. C’est toujours aussi débile et sans âme, et à part discerner des « grouiks », des « gruuuuuuuuh » et autres « beuarg » à longueur de titres, il n’y a rien à retenir ici, si ce n’est ce côté risible. Il aurait au moins pu écouter les vieux albums de Shape of Despair et essayer de chopper les techniques de chant de Pasi Koskinen, bien plus expressif, ou bien demander à d’autres comment ils se débrouillent, mais comme il semble n’en faire qu’à sa tête, l’on reste toujours sur cette impression qu’il tente de singer le brame du cerf, ou celui de l’ours des montagnes de Transylvanie, en pleurant face au monde parce qu’on lui a piqué son doudou et que du coup il est triste et qu’il pleure tout seul dans le noir. Pour le coup quand on écoute l’ensemble et que l’on analyse la chose, l’on a l’impression d’être dans une boite de nuits avec deux salles et deux ambiances, avec d’un côté des étudiants en musicologie dépressifs ayant des problèmes de surdité et n’ayant pas validé l’unité d’enseignement sur le plagiat des formations connues, et, de l’autre côté, une salle regroupant des mercenaires du brutal death metal qui n’arrivent pas à se faire embaucher et qui sont prêts à tout pour beugler dans un micro ou taper sur une batterie.
Après tout, s’il y a bien des gens assez fous pour jeter leur argent pas les fenêtres et sortir ce type d’album, pourquoi pas. Dans tous les cas, il ne changera pas l’image que l’on peut avoir de cet énième projet de cette plaie qu’est Daniel Neagoe et qui n’apporte rien de probant, une nouvelle fois, au funeral doom metal. Les bonnes blagues sont les plus courtes, l’on aurait aimé que celle-ci ne dure pas plus longtemps et que même si l’emballage a changé, ça reste encore et toujours la même bouse d’appellation d’origine contrôlée. Oui, parce qu’à ce niveau, il faudrait créer un label du genre « nos doomeux n’ont pas de talents » ou bien « funeral doom metal éco - ». Là, il serait en fait temps de tirer la chasse d’eau, car c’est assez de se farcir les étrons sonores du Roumain. Mais bon, à force de creuser encore plus profondément dans la médiocrité, peut-être qu’un jour il parviendra à trouver du pétrole. Mais pour le moment, Mourners n’a ni pétrole, ni talent, et ce premier album n’est qu’une énième fiante de la part de Daniel Neagoe. Ne me dites pas que je ne vous aurais pas prévenu. Bref, faites un geste pour la planète: ignorez ce groupe.
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