Void Of Silence - The Sky Over
Chronique
Void Of Silence The Sky Over
The sky over, le dernier Void of Silence, s’est un peu fait attendre car il est vrai que, depuis Human Antithesis surtout, le groupe italien de funeral doom a largement gagné, me semble-t-il, en notoriété. The Sky over leur fait franchir un palier. Clairement.
Void of Silence ne fait pas les choses à moitié. A la différence de ses congénères, le combo romain ne sort que des albums (très) longue durée, sans se perdre en EP, demo, single ou je ne sais quoi d’autres qui lui ferait perdre de sa substance noire. En revanche, le groupe aime les collaborations – contrainte ou désirée – surtout lorsque celles-ci sont de haut niveau. C’est ainsi que le groupe a pu bénéficier, pour agrémenter une musique déjà riche, de la présence d’une flopée de chanteurs de qualité : Malfeitor Fabban d’Aborym) sur Toward The Dusk et Criteria Ov 666, Alan Nemtheanga de Primordial sur Human Antithesis, Brooke Johnson de The Axis Of Perdition sur The Grave Of Civilization et aujourd’hui Luca Soi, un ex des excellents Arcana Coelestia.
The Sky over ne manque pas de corps. Les aspects funeral sont, depuis quelques temps, considérablement renforcés par des ambiances tantôt ultra planantes (The Void Beyond et ses accords délicats), tantôt profondément menaçantes. Axant désormais son propos davantage sur des atmosphères soignées que sur des nappes funeral plus marquées, Void of Silence n’en a pourtant rien perdu de sa superbe. Bien au contraire. Le combo a en effet troqué, depuis Human Anthithesis, ses oripeaux ténébreux pour des riffs plus lumineux, des ambiances plus astrales (Abeona or Quietly Gone in a Hiatus ; Adeona or Surfaced as Resonant Thoughts), aux confins du mystique (The Void Beyond). Mais ce sont surtout ses montées en puissance et la lourdeur d’un riff tranchant, de ci de là, qui marque le côté épique du groupe (dès 4’20 par exemple sur The Void Beyond ; The Sky over) et confère à ses titres une accroche immédiate.
La voix apporte, de son côté, un véritable changement, dénuée de presque tout aspect death au profit d’une profondeur et d’une déclamation qui, finalement, colle davantage aujourd’hui à la musique des italiens. Tantôt heavy, tantôt plus growlée, cette voix se pose toujours délicatement sur la structure et accompagne les aspérités les plus épiques et les plus mélodiques du combo (The Void Beyond ; The Sky over).
L’utilisation des claviers est à souligner. Alors qu’ils sont la plupart du temps employés à des fins plus proches de la dark wave que des rythmes metal, ils ne dénaturent jamais les compositions. Tout au contraire, ils portent les structures musicales et renforcent considérablement les atours épiques et lumineux du groupe (Abeona or Quietly Gone in a Hiatus ; Adeona or Surfaced as Resonant Thoughts ; The Sky Over), sans jamais non plus porter atteinte à la lourdeur des riffs ou briser la dynamique (The Sky over ; Farthest Shores).
Quant à la clôture de l’album, Void of Silence ne baisse pas de rythme, ni ne se prive d’envoyer d’autres idées. White Light Horizon se pare ainsi d’atours quasi dark folk, où la guitare sèche occupe l’espace, tourbillonne accompagnée d’un chant éthéré et de synthés froids comme la Mort.
Void of Silence réussit là un défi tout à la fois surprenant et frustrant : être aussi bon depuis Human Antithesis, égaler ses (hautes) performances antérieures… mais en laissant penser que le groupe pourrait faire encore mieux, aller encore plus loin dans son concept de doom épique et funeral à nul autre pareil. Chapeau.
| Raziel 11 Mai 2019 - 1560 lectures |
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