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Gergovia pour l'album "Si vis pacem parabellum"

Interview

Gergovia pour l'album "Si vis pacem parabellum" Entretien avec Lord Necron (2006)
Salut à toi Lord Necron. Peux-tu nous présenter Gergovia et les raisons qui t’ont poussé à monter ce projet solo.

Salut à toi aussi. Gergovia est un groupe, ou plutôt one man band, né en 2004. Cela faisait une quinzaine d’années que je jouais en groupes dans divers styles. Je commençais à être frustré car j’avais beaucoup d’idées et de riffs que je ne pouvais utiliser dans Endless Agony. Donc j’ai décidé de passer aux actes et de créer Gergovia.


Est-ce pour ces mêmes raisons que tu as souhaité quitter Endless Agony qui était jusqu’alors ton groupe principal ?

En effet un groupe demande beaucoup de cohésion entre les musiciens et surtout beaucoup d’investissement, de temps et d’argent. Et aussi un objectif commun. Je pense que pour qu’un groupe fonctionne bien, il a besoin d’un véritable leader qui oriente et dirige le groupe sans être un dictateur. Dans une formation, il faut savoir faire des concessions sans arrêt pour l’un ou pour l’autre mais aussi, malheureusement, taire des idées musicales ou professionnelles qui divergeraient avec les autres membres du groupe. Il faut que tous les musiciens soient sur la même longueur d’ondes et fournissent le même travail et investissement personnel, sinon ça ne peut pas marcher. C’est pour toutes ces raisons que j’ai quitté Endless, mais je te rassure, nous sommes toujours en très bon termes.


Ton précédent groupe évoluait déjà dans le black-metal. Il était assez logique que tu suives la même orientation musicale pour ton projet solo. Par contre, comment t’es venue l’idée, plutôt originale, d’aborder cette thématique régionaliste dans laquelle les volcans d’Auvergne tiennent une place importante ?

Le black d’Endless n’est et n’était pas du tout le même que Gergovia. Le black d’Endless était beaucoup plus technique que Gergovia. Mais c’est cette musique simple, froide et efficace que je voulais faire avec mon one man band. Pour ce qui est de la thématique, au début, je n’avais aucune idées de ce qu’allait être les textes ou la thématique en générale. J’ai fini de composer et je me suis lancé dans les textes. J’ai commencé par celui de « Déclaration de Guerre », le titre de l’album. Ce titre parlait de cette haine envers l’humain qui souille et détruit notre planète, et ma région par la même occasion. J’ai donc décidé de suivre cette logique dans les autres textes. Pour ce qui est des volcans, l’Auvergne est une terre de volcans. C’est donc normale qu’ils fassent partie intégrante du « concept ». Ils expriment la puissance de la terre et imposent le respect. Une valeur complètement galvaudée aujourd’hui.


Est-ce pour toi un moyen de te démarquer des autres formations black-metal qui abordent parfois des sujets (la mythologie viking par exemple) pour se donner une certaine image alors que cela ne correspond pas du tout à leur culture ? Toi au moins, tu sais de quoi tu parles, car il s’agit de tes origines.

Je ne cherche pas à me démarquer en quoi que ce soit, je cherche juste à faire ce qui me plait ! Les groupes qui abordent la mythologie viking ou quoi que ce soit le font sûrement avec cœur et ils ont mon respect à partir du moment où la musique est faite avec sincérité. Je ne suis pas là pour cracher sur qui que ce soit sous prétexte qu’untel ou untel ne suis pas une soit disant doctrine ou image quelle qu’elle soit. L’important est de faire la musique que l’on aime avec sincérité et avec cœur.


Dès ton premier album, tu as tout de suite bénéficié d’une distribution par un label extrême reconnu (CCP Records). Les groupes qui « démarrent » n’ont pas tous cette chance. Comment as tu eu cette opportunité de signer avec eux ?

J’ai juste eu un pot de cocu !!!! (rire). J’ai fais comme tout le monde : j’ai sorti l’album version démo et j’ai démarché les labels. Il s’est trouvé que CCP records était intéressé. C’est aussi simple que ça.


Comment se passent tes relations avec ce label ? J’ai cru comprendre qu’il n’était pas certain que tu continues l’aventure avec eux pour ton troisième album, qui est d’ores et déjà enregistré.

A l’heure où je te parle je suis toujours dans l’expectative. Ils ont le nouvel album dans les mains mais ne m’ont toujours pas dit si ils voulaient continuer à me produire. Donc je démarche de nouveaux labels pour voir ce que ça donne et on verra bien. En tous cas, j’aimerai bien rester chez eux !


« Déclaration de guerre » est sorti fin 2005, « Coulée de lave » début 2006 et, à l’heure où nous parlons, « Si vis pacem parabellum » est déjà prêt à sortir. Où vas-tu chercher toutes ses idées ?! N’as tu pas peur de « saturer » tes fans en proposant du nouveau matériel si rapidement ?

Je ne me force pas. Je passe de longs mois sans rien composer, sans même toucher ma guitare. Mais quand l’inspiration est là, cela peut aller très vite. Par exemple « Si vis pacem parabellum » a été composé en trois semaines (!!), musicalement parlant bien sûr. Les textes sont venus plus tard et ont pris trois semaines eux aussi. Donc pour le tout, un mois et demi, ce qui est quand même très rapide. Pour ce qui est de la saturation des auditeurs, je ne pense pas qu’un album par an soit trop rapide. Un groupe comme Bewitched, à leurs débuts, sortait un album tous les six mois, et j’en suis loin !


Doit-on s’attendre à des évolutions sur « Si vis pacem parabellum » par rapport à tes précédentes réalisations ? Si oui, lesquelles ?

Il m’est très dur de décrire ma musique mais pour faire simple, je dirais que c’est un condensé des deux précédents : le côté « rock’n’roll » de « Déclaration de Guerre » et le côté mélodique de « Coulée de lave », le tout poussé plus loin dans la démarche. Les chants clairs sont toujours là, les synthés aussi. L’évolution majeure est qu’il y a quelques solos de guitare. Ils ont été fait par un très bon ami et guitariste d’exception. Il a lui aussi un one man band qui s’appel Ad Vacuum mais ce n’est pas du tout métal. C’est une musique très spéciale qui n’appartient qu’à lui, un mélange de guitares acoustiques, de voix très sombres, de passages électroniques, en bref GE-NIA-LE.


Bien que signé sur un label, tu as choisi malgré tout de produire toi-même tout tes albums. Y’a-t-il une raison particulière à cela ?

C’est une solution de facilité et surtout de moyens. Tout d’abord, j’ai un studio chez moi, certes modeste, mais qui me suffit amplement. Et de moyens car je n’ai pas la possibilité d’investir dans un enregistrement professionnel.


J’ai pu remarquer que ta production sonnait très crue, « raw » comme on dit souvent dans le « jargon » black-metal. Est-ce une exigence de ta part, pour véhiculer un son fidèle à celui des groupes pionniers du genre ?

Une exigence oui et non ! Gergovia fait un black métal froid et sans concessions. C’est donc une production qui sciait au genre. Mais cette production vient avant tout du manque de moyens. Comme je te le disais, mon studio est un studio modeste, très modeste même, et pour avoir un gros son il faut avoir un autre matériel que celui que j’ai.


On en est train de s’apercevoir que, dans le milieu du black-metal, les avis divergent concernant ce recours un peu trop systématique à ce genre de production crue. Il y a ceux qui souhaitent avant tout composer et jouer leur musique en attachant peu d’importance à la qualité de la production. Mais d’un autre côté, on a le sentiment que, pour certaines autres formations, avoir un son cru est un symbole de crédibilité auprès du public. C’est presque devenu un « argument de vente ». Quel est ton point de vue à ce sujet ?

En ce qui me concerne, je n’aime pas les grosses productions du genre Dimmu Borgir. Je les trouvent sans âmes. Je préfère de loin une production moins nette et polie mais qui reflète l’âme du groupe et de sa musique. Malgré tout, je ne pense pas qu’un son cru soit un gage de sincérité et encore moins un argument de vente. Avoir un son sale pour avoir un son sale ne rime à rien et dessert la musique en elle-même.


Tu étais batteur au sein de ta précédente formation. Pourquoi avoir eu recours à une BAR pour tes enregistrements alors que tu aurais très bien pu tenir toi-même les baguettes ?

On en revient encore au studio et aux moyens. Pour enregistrer une batterie correctement il faut beaucoup de matériel et surtout de place dont une cabine de prise de son, ce que je n’ai pas. En plus de ça, je n’ai plus de batterie. J’ai été obligé de la vendre suite à mon départ d’Endless. N’ayant plus de local, j’ai du la vendre. C’est là toutes les raisons qui m’ont poussé à utiliser une B.A.R.


Avec le recul, quel a été l’accueil reçu par tes deux premiers albums (public, medias spécialisés) ? En est tu satisfait ?

L’accueil a été plutôt bon en général, surtout pour « Déclaration de Guerre ». Pour « Coulée de Lave », il a été plus nuancé. Carrément mauvais même pour certains ! Mais bon c’est le jeu. Nul n’est prophète en son pays (rire)


Tu es très productif au sein de Gergovia mais tu as quand même réussi à trouver du temps pour monter un autre projet, Imperial, avec un musicien d’origine suisse. Comment en êtes-vous venus à collaborer ensemble. Quelle suite souhaites-tu donner à ce groupe, sachant que la musique proposée reste très proche de celle de Gergovia ?

Je ne trouve pas que Gergovia et Imperial se ressemblent. Certes, ça reste du true black mais avec des influences très distinctes. D’ailleurs je ne compose rien du tout dans Imperial. C’est Misterdarknesss qui s’occupe de la composition des morceaux. Moi je ne fais que les arrangements et la programmation. Nous nous sommes rencontrés sur un t’chat. On a sympathisé et avons décidé de faire quelque chose ensemble. Nous avons sorti l’album au mois de Juillet dernier, dans sa version démo, et en ce moment nous sommes en train de négocier un contrat avec un label Allemand. Pour ce qui est de la suite à donner à Imperial le deuxième album est en cours.


Cette interview est destinée à être intégrée au sein d’un dossier spécial « scène metal-hardcore auvergnate », dans lequel une large place est laissée aux formations dites de metal extrême (Antrum Mortis, Dislocation, Astaroth, Exhaust, Aphelion, Abcest, Morphoss et donc Gergovia). Je voudrais avoir ton point de vue concernant cette scène locale. Y-a-t-il des groupes que tu apprécies plus particulièrement ? Te sent-tu proche de certains ?

Je connais très bien le compositeur d’Antrum Mortis puisque j’ai joué avec lui dans un groupe pendant pas mal de temps. Sinon, pour les autres, je les connais tous au moins de nom pour certains mais je n’ai pas d’affinités particulières avec eux. Je vis à la campagne et me déplace rarement aux concerts. Je ne suis donc pas vraiment au courant de ce qui se passe sur Clermont.


Question classique pour finir : qu’écoutes-tu le plus en ce moment ? Quels sont les groupes qui t’ont le plus marque récemment ?

En ce moment je suis branché sur les albums de DRUDKH j’adore ce groupe et son black pagan très répétitif et lent. Sinon rien en particulier si ce n’est NEHEMAH que j’écoute régulièrement. J’attends d’ailleurs avec impatience leur nouvel album !


Y’aurait-il une question que tu aurais voulu aborder et que j’ai oublié. Je te laisse le mot de la fin.

Je ne vois rien. Merci pour ton interview et merci pour ton soutien !

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