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NILE pour l'abum "The Underworld Awaits Us All"

Interview

NILE pour l'abum "The Underworld Awaits Us All" Entretien avec Karl Sanders (2024)
Keyser nous avait proposé une longue interview de NILE en 2007. Avec la sortie de « The Underworld Awaits Us All » le 23 août, nous nous sommes dit qu’il était temps de rééchanger avec Karl, afin de prendre de ses nouvelles et d'en savoir plus sur ce 10ème album.


1/ Comment pourrais-tu comparer votre nouvel album à « Vile Nilotic Rites » (sorti il y a 5 ans) ?

Ohh, je dirais que celui-ci est bien plus récent (rires). Je pense que cet album est très épuré. Il va droit au but, il est direct. Il n'y a pas beaucoup d'éléments superflus ou d'instrumentations.

2/ L'une des nouvelles chansons porte le titre le plus long jamais vu dans la discographie de NILE (« Chapter for Not Being Hung Upside Down on a Stake in the Underworld and Made to Eat Feces by the Four Apes »). Quelle est l'histoire derrière ce titre ?

Eh bien, cela provient du chapitre 181 du « Livre des morts des Anciens Égyptiens ». Le chapitre sur le fait de ne pas être pendu la tête en bas et forcé de manger des excréments. Cela parle de ce qui se passe dans une version de l'au-delà égyptien, et il y en a plusieurs. Les âmes des damnés sont tourmentées en étant pendues la tête en bas sur des pieux et torturées par des babouins. Je ne sais pas si tu connais bien les babouins, mais ce sont des créatures très vicieuses. Ils ont toujours des érections et ils sont très violents. Ils sont horribles et l'une des choses qu'ils font, c'est de lancer leurs excréments tout le temps. Pour eux, c'est amusant, ça doit être comme aller à un match de baseball ou quelque chose du genre. Du folklore égyptien délirant, quoi. Quand j'ai ouvert le « Livre des Morts » et que j'ai vu ce chapitre, je me suis dit « Comment cela peut-il ne pas être le titre d’une chanson de Metal ? »

3/ Nous aimons les textes explicatifs pour chaque chanson dans le livret des albums physiques. Y aura-t-il cette fois encore des explications pour chaque titre ?

Oui, nous avons des textes explicatifs, absolument. Nous avons passé encore pas mal de temps à les travailler. C'est très amusant à lire et c'est une excellente raison d'acheter un vinyle ou un CD. Il y a des fans qui sont prêts à dépenser leur argent durement gagné pour soutenir le groupe en achetant un album, un CD ou un t-shirt, ou autre chose… Ces fans méritent qu’on leur fournisse un truc en plus, d’où les notes explicatives sur les copies physiques. Les gens qui les achètent obtiennent quelque chose en plus.

4/ Comment trouves-tu encore de la matière pour créer de nouveaux concepts après tous ces albums de NILE ?

Avec des milliers d'années d'histoire de l'Égypte ancienne, je ne manquerai pas de sujets de sitôt. Je pourrais probablement passer plusieurs vies à écrire de nouvelles chansons sans jamais m'inquiéter de manquer d'idées de chansons.

5/ L'artwork est fabuleux, l'un de nos préférés. Peux-tu nous en dire un peu plus sur son concept ?

Eh bien, celui-ci a de nouveau été réalisé par Michał "Xaay" Loranc. Très tôt pendant l'enregistrement de l'album, nous lui avons donné les chansons à écouter, les démos, nous lui avons donné les paroles et nous lui avons expliqué le concept. Et nous lui avons dit « Débrouille toi avec ça », et voilà le résultat. Je trouve qu'il symbolise beaucoup de choses liées à la vie éternelle, à la réincarnation et aux mondes souterrains.

6/ Après avoir reçu son premier jet, lui as-tu demandé d'apporter des modifications ?

Oui, car je détestais les couleurs de la première version. Michał adore tout faire super sombre, tellement sombre qu'on ne voit même rien. Je lui ai dit « Nous devons pouvoir voir de quoi il s'agit, il faut un peu de clarté sur cette chose ». Blague à part, il réalise de superbes choses, et nous lui laissons faire ce qu'il veut... mais ça ne pouvait quand même pas être si sombre. Il faut pouvoir voir quelque chose, non ? Ça doit pouvoir se voir sur un t-shirt noir.

7/ Comment se passe le processus d'écriture avec NILE ? Écris-tu tout sur un logiciel (Guitar Pro ou équivalent) et le soumets-tu ensuite aux autres membres ?

En général, ce que nous faisons, c'est en fait enregistrer des démos audio lorsque nous écrivons la chanson. Elles sont ensuite partagées entre les membres du groupe et c'est là que les choses commencent à devenir vraiment intéressantes parce que tout le monde commence à dire « Eh bien, si on faisait ceci et que tu faisais cela, et qu'on changeait tout ça ». Voilà comment ça se passe. Parfois, les chansons font des allers-retours 10, 11, 12 fois jusqu'à ce que nous en soyons satisfaits.

8/ Écris-tu aussi les lignes de basse et peut-être les parties de batterie également, ou laisses-tu les autres faire leurs parties ?

Eh bien, la démo initiale de la chanson comporte déjà généralement de la batterie programmée pour que George (NDLR : George Kollias, le batteur) se fasse une première vague idée. Mais en général, il change tout… Quoi que j'écrive, il va le changer, il le changera juste par principe. Mais c'est un véritable génie, donc c'est bien, c'est très amusant.

Et en ce qui concerne la basse, je n'ai délibérément écrit aucune ligne. J'ai laissé Dan (NDLR : Dan Vadim Von, le bassiste) faire tout ça. Je lui ai juste donné la démo des chanson, il a écrit ses propres parties de basse et en a apporté des vraiment intéressantes. J'étais vraiment content des parties de basse qu'il a pu apporter sur cet album. Parce qu'elles ne sont pas les mêmes que les parties de guitare, elles sont suffisamment différentes pour qu'on les entende. Sur beaucoup d'autres albums, la basse fait la même chose que la guitare, donc elle en devient inexistante. Parfois, c'est trop aligné parce qu'un guitariste l'a jouée, comme je pourrais le faire. Là, elle est présente. J’étais décidé à ne pas toucher à la basse sur cet album et j'étais foutrement déterminé. Je n'allais pas jouer de basse sur cet album, je ne le ferai pas. Donnez ce travail à quelqu'un d'autre.

9/ Combien de temps pratiques-tu la guitare chaque jour ? L'écriture des chansons de NILE est assez exigeante, donc je suppose que tu dois beaucoup t'entraîner.

Tous les jours, tous les jours quand je le peux. Il semble que plus on exerce de responsabilités avec l’âge, plus il est difficile de trouver du temps pour pratiquer, mais je fais franchement de mon mieux. Lors d'une bonne journée, ça va être 4 à 6 heures, lors d'une très bonne journée peut-être 8 heures, lors d'une journée où je suis pris par d’autres responsabilités, peut-être seulement une heure. Je fais ce que je peux. J'adore pratiquer, putain, je vis pour jouer et pratiquer.

10/ Peux-tu également nous dire quelle est la partie ou la chanson la plus difficile de NILE à jouer ? Et pourquoi ?

Je dirais que certaines parties sur ce nouvel album sont très difficiles à jouer, très difficiles. La vitesse dans « Chapter For Not Being Hung Upside Down… » est intense, on peut l'entendre et il faut être bien concentré pour jouer les rythmes explosifs qui s’y trouvent. « Stelae of Vultures » a des guitares et des percussions extrêmes, ce n’est pas évident à reproduire et à garder une unité… Mec, c'est un sacré défi, des trucs difficiles.

11/ Êtes-vous confiant pour reproduire correctement ces morceaux en live ?

Eh bien, nous avons réussi à les jouer suffisamment bien pour les enregistrer, donc je suis assez sûr que ça se traduira très bien en live. Si vous voulez, vous pouvez venir au concert et voir comment nous nous en sortons.

12/ Justement, en parlant de live, beaucoup de personnes vont régulièrement à des concerts de Death Metal et je trouve que la flamme est encore plus présente aujourd'hui qu’auparavant. Quelle est ton opinion sur l’évolution de cette scène ?

Je pense que la flamme est vivante et qu'elle brûle.
Il est impossible d'avoir la même scène Death Metal que celle que nous avions il y a 20, 30, 35 ans. Le monde a changé depuis. Et le Death Metal lui-même est devenu plus acceptable. Je veux dire, mec, GOJIRA vient de jouer à l'ouverture des Jeux Olympiques et c'était très bien. Personne ne s’en est plaint. Alors, avons-nous besoin d'autres signes que le Metal est devenu un genre accepté ? Dans quelques années, quand nous serons tous assez vieux pour aller en maison de retraite, quelqu'un passera du CANNIBAL CORPSE et ce sera OK, pas de problème. Tout le monde diminuera juste le volume de son appareil auditif ;-). Donc, ce sera parfaitement acceptable de te passer du CANNIBAL CORPSE en maison de retraite si tu veux, pendant que d’autres jouent au bingo.

13/ Ressens-tu l'« amour » de tes anciens et nouveaux fans sur scène ?

Il y a un lien que vous ressentez avec les fans qui suivent le groupe depuis longtemps. C'est réel, vous pouvez le sentir. C'est quand vous montez sur scène et qu'il y a des gens dans le public qui sont venus 5,6,7,8,10 fois voir le groupe au fil des années. Il y a ce gars quand nous jouons à Worcester, dans le Massachusetts. C'était la 15ème fois qu'il voyait NILE et je le reconnais à chaque fois. Il se fraie toujours un chemin jusque devant pour s'assurer que je puisse le voir. Et je me dis, mec, c'est tellement génial de te revoir. Ça, c'est de l'amour. Ils aiment et croient tellement en notre musique qu'ils restent avec, malgré le temps qui passe. C'est spécial et ça veut vraiment dire quelque chose.

14/ Il y a eu pas mal d'albums « Saurian... » (ton projet solo d'Ambiant égyptien) ces dernières années. En verrons-nous un autre à l’avenir ?

Je ne suis pas contre l'idée. Mais en ce moment, je suis vraiment occupé avec tout ce qui tourne autour de NILE, donc on verra. Les albums de NILE prennent une part importante de ma vie. Beaucoup de personnes ne se rendent pas compte de la quantité de travail nécessaire pour réaliser un album d'une heure. Pour les « Saurian... », ce n'est pas une musique difficile, c'est une musique calme et paisible, ce n'est pas difficile comme les albums de NILE. C’est sans stress et plus facile à faire, c'est OK. Donc, quand ce sera le moment de se détendre et d'en faire un autre, pourquoi pas. Mais aucun plan pour l'instant.


Crédit photo : Casey Coscarelli

Interview préparée par Chri$.

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Traduction par Lestat

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Death Metal - 1993 - Etats-Unis
  

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