Very 'Eavy 2015 - 2ème Jour
Live report
Very 'Eavy 2015 - 2ème Jour Air Raid + Ear Danger + Raven + Sacred Steel + Sad Iron + Satan + The Deep + Tokyo Blade + Tysondog
Le 04 Avril 2015 à Stadskanaal, Pays-Bas (De Spont)
Après une nuit plus ou moins bonne à l'hôtel Best Western situé à 200 mètres de la salle De Spont, direction celle-ci peu après le déjeuner pour commencer une longue et dure journée. Mais une journée surtout belle avec un enchaînement de noms glorieux tout au long de ce samedi de Pâques. J'avais hâte!
EAR DANGER
On commence en douceur avec EAR DANGER, vieux groupe néerlandais formé au début des années 1980 mais dont le nom n'a pas atteint beaucoup d'oreilles. Il faut dire que le combo a passé son temps à changer de line-up et n'a enregistré que des démos avant de se murer dans le silence pendant plus de 20 ans puis d'enfin se décider à enregistrer des albums. Le quatuor a sorti son deuxième full-length Warrior Soul l'année dernière sur le label français Emanes que les fans de heavy metal connaissent bien. J'avais d'ailleurs pu voir la formation au Metal Magic 2014 le samedi tôt dans la matinée devant très peu de monde. Heureusement, un peu plus de spectateurs s'étaient bougés au Very 'Eavy pour assister à ce concert de EAR DANGER qui débute à 13h précises. Niveau ressenti par contre, même chose qu'au Metal Magic et quand j'écoute leur album. Les morceaux sont corrects, efficaces, catchy, avec de bonnes mélodies, solos et lignes de chant (sauf celles du bassiste, pas très justes). Mais il manque ce quelque chose qui démarque les groupes juste "sympas" des très bons. En ouverture et sur une demi-heure en tout cas, ça passe facilement et on prend plaisir à entendre "Warrior Soul", "Bound By The Law (Of Heavy Metal)", "Burn At The Stake" ou encore "City On Fire" en final. Le son, au demeurant correct, aurait toutefois mérité moins de basse, même si le son plus métallique et froid que vrombissant de celle-ci n'empêche pas les mélodies de passer. On pourra aussi reprocher un manque certain de charisme. Les musiciens ont le sourire, prennent du plaisir (surtout le bassiste et le batteur) mais ils ne dégagent pas grand chose, en particulier le chanteur à lunette qui a l'air intimidé ou trop concentré. Je note cependant qu'il porte à nouveau un t-shirt de metal extrême (Morbid Angel ici, Bathory au Metal Magic, Burzum sur les photos promos...). Assez rare dans les groupes de heavy alors que l'inverse l'est beaucoup moins! On remarque aussi la présence de José Bové derrière les fûts! Bon, j'arrête de me moquer car ce concert inaugural de EAR DANGER était tout à fait plaisant, de quoi bien commencer la journée.
THE DEEP
Le groupe, inconnu au bataillon en ce qui me concerne, est présenté comme ex-Deep Machine, vieux groupe de NWOBHM récemment déterré et réanimé par High Roller Records. THE DEEP est en fait une toute nouvelle formation composée de deux membres de Deep Machine aux débuts des années 1980 et qui essayent de booster leur carrière en faisant un clin d'œil à leur ancien combo dans leur patronyme. Rien de mal à ça après tout! THE DEEP va sortir sous peu son premier full-length The Premonition et était venu nous le présenter. J'avoue avoir apprécié le concert sans toutefois avoir été vraiment enthousiasmé. J'ai trouvé le heavy metal logiquement typé NWOBHM des Anglais trop gentillet, pas assez enlevé. Trop mid-tempo, trop d'influences hard rock (je préfère le heavy plus speedé). Le groupe n'a en plus pas été épargné par le son gavé de basse vrombissante, le plus mauvais du festival. Du coup les mélodies ressortaient mal. Dommage pour les solos qui m'avaient pourtant l'air inspirés. On entendait par contre très bien le chant, un bon point car celui-ci fait partie des meilleurs atouts de THE DEEP avec des lignes très mélodiques d'une justesse émotionnelle impressionnante. Le frontman s'adresse en plus de façon très polie au public, attitude humble qui fait plaisir à voir dans un monde plutôt habitué aux mauvaises manières. À noter la reprise de deux titres issus des démos de Deep Machine et réenregistrés pour The Premonition, "Nightstalker" et "Saga". Autres morceaux joués dont j'ai retenu les titres: "You Take My Breath Away, "The Rider" et "When The Rain Comes Down". Et finalement, si je n'ai pas été absorbé par le show, il y a avait toutefois quelque chose qui me pousse à checker l'album.
AIR RAID
L'un des groupes que j'attendais le plus sur cette cinquième édition du Very 'Eavy. Et pour cause, son dernier album Point Of Impact avec lequel j'ai découvert la formation m'a bluffé par sa qualité hors normes. À nouveau rien d'original, on est dans le pur revival heavy metal 1980 entre Judas Priest et Iron Maiden comme le font tout un tas de jeunes groupes suédois. Mais AIR RAID fait partie des rares à avoir quelque chose en plus, ce feeling inné qui les rend supérieurs. Vous comprenez donc mon excitation à l'idée de les voir en live pour la première fois. Petite appréhension avant le début toutefois au niveau de la basse, en espérant qu'elle se fasse plus discrète que sur THE DEEP dont la prestation a été pas mal gâchée par le son. J'ai vite été rassuré. Le son est nickel, rien à redire! Des excellents solos aux lignes de chant superbes, en passant par les riffs tip-tops, on entend tout bien comme il faut! De quoi savourer sans peine le set des Scandinaves qui fut l'un des grands moments de ce Very 'Eavy. AIR RAID a déjà l'expérience de la scène, on sent le groupe très à l'aise dans ce registre, que ce soit les musiciens à la gestuelle très 80s qui occupent bien la scène tout en gardant le contact avec le public (excepté logiquement le guitariste de session emprunté à leurs compatriotes de Katana suite au désistement du deuxième gratteux officiel) ou le chanteur et sa bonne bouille sympathique (sentiment confirmé en discutant avec lui après le show pour le féliciter) qui retranscrit ses lignes jouissives à la perfection (certaines montée aiguës sont impressionnantes!) et communique bien avec les spectateurs. Ces derniers ne sont d'ailleurs pas en reste, les Suédois étaient visiblement attendus! "Wildfire", "Madness", "Bound To Destroy", les titres du nouvel opus sont à l'honneur, sans oublier quelques extraits du premier album Night Of The Axe (avec un autre chanteur à cause duquel le groupe ne peut pas le rééditer) qui m'a paru tout aussi bon que la suite. Seul reproche: trop court!
TYSONDOG
Un autre groupe que je me faisais une joie de voir. Pas grâce au nouvel album Cry Havoc sans intérêt (chronique à venir un jour) mais plutôt aux deux premières réalisations de bon goût des Anglais, Beware Of The Dog (1984) typique de la NWOBHM, et Crimes Of Insanity (1986), un peu plus bourrin, qui, sans faire partie du panthéon heavy metal britannique, font tout de même office d'œuvres à écouter pour tout amateur du style. TYSONDOG, conscient que les spectateurs sont surtout là pour entendre des titres de Beware Of The Dog, ne joueront que deux morceaux de Cry Havoc, "Cry Havoc" et "Shadow Of The Beast", pas les pires, et qui sont finalement plutôt bien passés sur les planches. Le reste fera donc honneur au premier album de la formation avec "Hammerhead", "The Inquisitor", "Dog Soldiers" et "Painted Heroes". Même nombre d'extraits aussi pour Crimes Of Insanity ("Don't Let the Bastards (Grind You Down)", "Blood Money", "The Machine" et "Taste The Hate" en tomber de rideau. Concernant la prestation en elle-même, le groupe a été fidèle à son heavy énergique porté par le chant rauque de Clutch Carruthers à l'allure de vieux hardos bourru, qui a encore de beaux restes. L'exécution est exemplaire, notamment le festival de solos et ces riffs estampillés NWOBHM qui nous renvoient 30 ans en arrière. Rien de mémorable mais un bon moment auquel je ne pensais jamais assister, écourté pour on ne sait quelle raison. TYSONDOG enchaîne en effet ses morceaux sans perdre de temps et finira dix minutes avant l'horaire prévue, Clutch Carruthers répétant qu'ils devaient se dépêcher. Remarquez, on n'a pas eu le temps de s'ennuyer comme ça!
SAD IRON
Une autre des mes grandes attentes de ce weekend chargé en la matière. Pas forcément très connu, SAD IRON est un vieux groupe de heavy metal néerlandais qui n'a sorti qu'un seul album en 1983, Total Damnation, qui semble venir tout droit de la NWOBHM. L'opus vient d'ailleurs d'être réédité chez Skol Records (je me suis empressé d'en choper un exemplaire à la table de merch des groupes même si je l'avais déjà eu en promo MP3) avec des titres bonus issus de The Antichrist, le deuxième album jamais sorti. Le groupe entame son set par "Demon's Night", titre d'ouverture de Total Damnation. Ce que je craignais arriva. Le chant déçoit. Pas que Marc van den Bos chante mal. Au contraire. C'est même ça qui ne colle pas. Total Damnation est un album de pur NWOBHM dont le charme vient d'une certaine immaturité, une certaine insouciance voire nonchalance qui transparaissait le mieux dans les lignes vocales bancales mais sincères et passionnées de l'ancien frontman Herke van der Poel. Un chant juste, mature, adulte, enlève toute cette magie adolescente. C'était évidemment prévisible car je voyais mal un quadragénaire chanté de la sorte. Cette déception attendue passée, j'ai tout de même pris un sacré pied à l'écoute des extraits de Total Damnation, "Prisoners", "Hellfighter" et le très long "We All Praise The Devil" dont je me suis permis de gueuler le refrain débile à chaque fois (We aaaaall praaaaaiiiise the Devil, heee iiiis sooo fine, We aaaaall praaaaaiiiise the Devil, tiiiil the day we die!). J'aurais tellement voulu que le groupe joue l'album en entier, il est incroyablement fun! Amusant en tout cas de voir le contraste entre ces morceaux certes pêchus mais pas super rapides, et ceux plus "récents" (1985 tout de même), dans une veine beaucoup plus speed/thrash, que SAD IRON nous a également proposés. Des morceaux que j'aime beaucoup car ils dégagent une violence jouissive, même si je reste davantage bloqué sur ceux de Total Damnation. Excellent concert en tout cas, bien aidé aussi par un son et une exécution très pros. Niveau prestation scénique en revanche, pas grand chose à voir, pas beaucoup de mouvement et peu de communication avec le public. Ça ne m'a pas empêché de prendre du plaisir pendant l'un des meilleurs concerts du Very 'Eavy!
SACRED STEEL
Le peu que j'avais écouté de SACRED STEEL ne m'avait pas enthousiasmé des masses. Du coup, je prends mon temps pour avaler quelques frites, confortablement installé dans le coin repos. C'est que mes pieds commencent déjà à faire la tronche. Une fois ma maigre pitance engloutie, j'hésite à aller voir le show qui a déjà commencé depuis dix bonnes minutes. Poussé par un sursaut de courage, je me décide enfin à me lever et à entrer dans la salle. Et je dois dire que j'ai bien fait puisque ce gig de SACRED STEEL fera figure de surprise du weekend. Le power metal teuton du groupe m'avait pourtant franchement rebuté, surtout à cause du chant assez spécial. C'est en fait presque ce que j'ai préféré ce soir! Les Allemands officient dans un power metal testiculaire limite thrash qui bourrine bien, qualité plus qu'appréciable (tchouka-tchouka!). Je félicite également le guitariste lead au visage poupin qui a pourtant enchaîné les solos habiles et inspirés de fort belle manière, même s'il s'est montré un peu trop concentré sur son instrument. Pour en revenir au chant, Gerrit P. Mutz est un sacré personnage. Non seulement le frontman se montre des plus bavards, utilisant beaucoup l'auto-dérision, mais son chant particulier interpelle. Très influencé par King Diamond dans l'esprit, le chauve barbu alterne chant power metal "habituel" et intonations plus extrêmes, entre shrieks et growls death metal! Assez surprenant sur ce type de musique, même avec des thématiques Satan! Pas sûr que la majorité du public très eighties à la moyenne d'age élevée ait apprécié toutefois. L'affluence assez faible parle d'elle-même d'ailleurs! Moi, j'ai trouvé ça plutôt original et suis rentré facilement dans le concert d'un combo que je ne connaissais pas malgré ses presque vingt ans d'existence. Impossible, il faut dire, de résister à des titres aussi clichesques que "Metal Reigns Supreme", "Wargods Of Metal", "Metal Is War" ou encore "Heavy Metal To The End"! Il serait donc peut-être temps que je me penche sur SACRED STEEL!
TOKYO BLADE
Un groupe culte de la NWOBHM que je connais mal. Je ne possède d'ailleurs que la compilation Night Of The Blade...The Night Before. Ce show était donc l'occasion pour moi de découvrir plus en profondeur la musique de TOKYO BLADE. Les Anglais, adeptes des changements de line-up, se sont présentés avec un nouveau chanteur, Chris Gillen (Overloaded), fraîchement débarqué de Detroit, USA. Le frontman avait déjà épaulé le groupe il y a quelques années pour le Live In Germany. Je ne pourrais pas comparer avec les autres vocalistes de la formation mais une chose est sûre, ce monsieur possède une voix puissante magnifique qui colle très bien aux compos du combo. Il se fait aussi un excellent frontman à l'américaine et ce malgré la fatigue engendrée par son long voyage. Placé tout à droite de la scène accolé à la petite barrière derrière les stands de merch, j'ai pu observer tranquillement le show du groupe et entendre tout un tas de morceaux que je n'avais jamais vraiment écoutés. TOKYO BLADE est un groupe expérimenté, rien à dire là-dessus. Les membres occupent bien la scène, se préoccupent suffisamment de leurs fans tout en jouant avec classe. En particulier le guitariste Andy Boulton et son beau chapeau dont le doigté et le feeling n'est plus à démontrer, notamment sur les solos de grande qualité. Musicalement, TOKYO BLADE oscille entre NWOBHM pêchue et pièces davantage hard rock. Me lassant vite du heavy trop hard rockisé, je préfère de loin les morceaux les plus enlevés avec un petit goût de old-Iron Maiden. Raison pour laquelle je n'ai pas été transcendé par tout le set, que j'ai tout de même suivi avec plaisir et attention, le groupe dégageant quelque chose de prenant. "Someone To Love", "Break The Chains", "Sunrise In Tokyo", "If Heaven Is Hell", "Dead Of The Night", "Love Struck", "Night Of The Blade", c'est quand même du haut niveau après tout, la preuve que les albums cultes Tokyo Blade et Night Of The Blade le sont bien pour quelque chose. Son en plus excellent et grosse réponse du public dans un De Spont comble en ébullition.
RAVEN
Encore plus ignorant sur RAVEN que TOKYO BLADE, je comptais bien sur ce show au Very 'Eavy pour me mettre à ce combo culte dont je ne connaissais vaguement que les hits de ses trois premiers albums. On m'avait en plus présenté les Anglais de Newcastle, résidant désormais à New-York, comme des bêtes de scène. On ne m'avait pas menti! Quelle claque! Je ne suis pas fan de tous les morceaux joués, les trouvant parfois un peu trop rock et pas assez speed, mais alors eux au moins se bougent le cul en live. Scéniquement, RAVEN fut sans problème le meilleur groupe du Very 'Eavy, donnant tout son sens à son étiquette "Athletic Rock"! Ils ne sont que deux sur le devant de la scène (le batteur Joe Hasselvander ne pouvant évidemment pas trop bouger) mais les frères Gallagher ne tiennent pas sur place malgré la cinquantaine bien tassée et un gabarit pas vraiment svelte! C'est d'ailleurs pourquoi le chanteur/bassiste John Gallagher portait un micro directement sur lui sinon il aurait fallu mettre des pieds partout! Mark Gallagher n'est pas en reste, au contraire, puisqu'il se fait encore plus remuant que son grand frère. Rarement j'ai vu un guitariste aussi à fond dans son truc, prenant un plaisir incroyable comme si c'était la première fois qu'il jouait devant un public! Impressionnant de voir ces vétérans qui possèdent toujours la flamme, qui restent toujours aussi impliqués. Chapeau! La salle a apprécié aussi, gros accueil réservé et mérité au power trio. Les tribunes au fond ont même été ouvertes pour les personnes voulant assister au concert assis tranquillement. Rayon setlist, je n'ai retenu que les hits cultes "Rock Until You Drop", "Faster Than The Speed Of Light" et "All For One" que je connaissais déjà. RAVEN nous a aussi offert un nouveau morceau issu de son nouvel album ExtermiNation (reçu en promo et pas du tout aimé en passant donc sans moi la chronique...), "Destroy All Monsters". Si musicalement, je ne serais sans doute jamais ultra fan de la musique de RAVEN qui, je trouve, manque de flamboyance mélodique, en live, on ne peut que s'agenouiller devant pareille démonstration!
SATAN
Que dire sur SATAN que je n'ai pas déjà dit? Cinquième fois que je voyais le combo de Newcastle en un an et demi. La dernière remontait à fin janvier au Metal Assault en Allemagne pour une nouvelle claque. On aurait pu penser que la lassitude finirait par me gagner, d'autant que SATAN propose toujours la même setlist et quasiment dans le même ordre, partagée entre les morceaux de son premier chef d'œuvre culte Court In The Act ("Trial By Fire", "Blades Of Steel", "Break Free", "The Ritual", "No Turning Back", "Alone In the Dock" à la fin avant le rappel), ceux de son dernier monument Life Sentence ("Time To Die", "Twenty Twenty Five", "Siege Mentality", "Cenotaph", "Life Sentence", "Incantations", "Testimony") et quelques oldies démos ("Oppression", "Heads Will Roll" et "Kiss Of Death" en tout dernier), occultant comme d'habitude la période Mickael Jackson qui semble n'avoir jamais existé (Suspended Sentence et l'EP Into The Future mériteraient pourtant un autre traitement). Eh bien pas du tout! Je crois que je pourrais les voir tous les jours sans perdre une once d'intérêt et de plaisir. Alors c'est sûr, ça bouge moins que Raven. Mais niveau guitares, on est plusieurs crans au-dessus, que ce soit en matière de vitesse pure ou de mélodie. Rha ces riffs ultimes, ces solos de dingues, ces rythmiques enlevées, ces lignes de chant superbes. Que voulez-vous, je suis fan absolu! Bizarrement, il y avait moins de monde que pour RAVEN. Les fous! J'ai moi eu à nouveau un orgasme oral et visuel. Russ Tippins toujours aussi classieux à voir jouer. Steve Ramsey qui ne perd jamais la banane même s'il semble toujours en passe de faire une syncope avec sa tête toute rouge. Graeme English qui n'a pas pris une ride et reste lui aussi heureux de jouer comme un gosse. Sean Taylor plus discret derrière sa batterie mais qui abat un boulot formidable sans signe de fatigue. Et bien sûr le génial Brian Ross, toujours bavard avec le public (bon ok, il dit toujours un peu la même chose) et qui m'éclate à chaque montée sur-aiguë jouissive. Voilà encore un concert magique donné par SATAN. J'ai déjà hâte d'être à ma sixième fois. Ce sera au Fall Of Summer début septembre! Can't fucking wait!
Certains se sont goinfrés de chocolat en ce weekend de Pâques, moi je me suis gavé de heavy metal! Vraiment un festival fort plaisant que ce Very 'Eavy, placé dans une ville moyenne tranquille du nord-est des Pays-Bas. Très bon son, public de connaisseurs plutôt sage (les Néerlandais font tous deux mètres mais ne bougent pas), organisation au poil, boisson et nourriture pas trop chère, salle agréable, temps correct et surtout une affiche magnifique pour les cinq ans du fest rendant surtout gloire aux anciens (les double headliners SATAN et RAVEN, TOKYO BLADE, SAD IRON, TYSONDOG, ELISE, VERGIF, EAR DANGER, THE DEEP, SACRED STEEL) mais sans oublier de faire un peu de place pour les petits nouveaux (AIR RAID, NIGHT DEMON, ENCHANTRESS). La seule chose qui m'a un peu énervé sont les groupes néerlandais qui s'expriment dans leur langue alors qu'ils savent bien qu'il y a d'autres nationalités présentes (beaucoup d'Allemands notamment). Pas de quoi gâcher la fête bien sûr mais c'est une chose que je remarque souvent dans les festivals à l'étranger. C'est bien dommage d'écarter une partie du public à cause la langue! Le Very 'Eavy devait en tout cas afficher complet pour perdurer d'après l'organisateur Hugo Koch, c'est ce qu'il a fait. Le Néerlandais n'est toutefois pas sûr malgré tout de pouvoir continuer d'après un premier bilan posté sur Facebook. En espérant donc que ce ne soit pas la fin du Very 'Eavy, typiquement le genre de petit festival underground qui me botte le plus par rapport aux grosses machines mainstream. On croise les doigts pour une nouvelle édition en 2016!
| Keyser 12 Avril 2015 - 322 lectures |
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