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Desertfest Anvers 2016 - Jour 2

Live report

Desertfest Anvers 2016 - Jour 2 1000mods + Ahab + Black Mirrors + Colour Haze + Cough + Electric Citizen + Giöbia + Monkey3 + Pentagram + Purson + Salem's Pot + The Atomic Bitchwax + Weedeater + Wolvennest + Årabrot
Le 15 Octobre 2016 à Anvers, Belgique (Trix)
Réveil. Crevé. Douche. Visite des alentours d'Anvers. Belle ville. Déjà l'heure d'aller à la salle. Samedi, clashs, Pentagram, salle comble, c'est parti pour le sport.


La thématique de ce festival étant d'inviter un maximum de groupes en Black + [insérer le mot de votre choix], je me retrouve donc désormais devant Black Mirrors, ayant la tâche d'ouvrir ce Samedi. Une jeune formation belge prometteuse, qui ne s'embarrasse pas de détails et balance un rock plutôt direct, dans la lignée d'un Queens of the Stone Age. Présentant des titres de son album à venir et de son EP éponyme, le quatuor convainc par son efficacité, son énergie et son implication, ainsi que par la voix puissante et l'attitude habitée de sa chanteuse. Difficile de ne pas remarquer cette frontwoman pleinement investie dans son rôle, d'une justesse impeccable, pensez à Janis Joplin pour la référence, et vous avez là le cocktail qui nous est servi pendant quarante minutes filant comme l'éclair. M'est d'avis qu'on entendra parler de ces Belges dans le futur, et qu'ils auront l'occasion de faire autre chose que des ouvertures de festivals. Tout du moins je l'espère pour eux.

Au Desertfest on s'attend à tomber sur du stoner au coin d'une salle, ou peut-être sur du krautrock ou du psyché. Bingo, le psyché sera bien là mais pas forcément dans le genre prévu au programme. Wolvennest se produit sur la Canyon Stage et l'ambiance est toute autre, bien plus sombre et menaçante que leurs compatriotes s'étant produit en-dessous. Oubliez la chaleur pesante du soleil, celui-ci est ombragé par les atmosphères ritualistes et le chant inquiétant et autoritaire de Shazzula, la maîtresse de cérémonie, droite devant son clavier, menant à la baguette ce mélange des plus prenants de drone, doom et black metal. Autant vous dire qu'entre l'odeur d'encens, les bougies, les riffs qui forment des boucles et cette chanteuse charismatique, on perd rapidement toute résistance pour se laisser convertir au culte. Et pour la note personnelle, entendre un peu de black dans ce festival m'a fait le plus grand bien, retentez l'expérience un peu plus souvent, chère organisation, tant Wolvennest aura eu raison de moi et s'imposera comme l'une des plus belles révélations de ce festival. Pensez-y pour vos séances d'hypnose.

L'heure des dilemmes reprend et ce sera donc un demi-set de Purson que nous verrons, et que nous quitterons à notre plus grand regret car, décidément, ce Samedi continue sur une bien belle lancée. Leur rock psychédélique fortement inspiré par les années 60/70 n'est pas d'une originalité confondante mais les Anglais vivent leur passion à fond, et les morceaux sont ultra-accrocheurs sur scène, y compris les mid-tempos. Et bien des non-initiés tomberont sous le charme, ce qui est compréhensible tant le timbre de Rosalie Cunningham est appréciable. Loin d'en faire des caisses, évoluant avec justesse et sensibilité sur des pistes taillées pour sa voix, la chanteuse/guitariste se révèle sans l'ombre d'un doute comme l'atout majeur de Purson. Vraisemblablement heureux de se produire sur la plus grande scène, les Britanniques remercieront chaleureusement une foule acquise à leur cause, mais nous, on est obligé de leur dire au revoir en milieu de set, car c'est séance space rock sur la Vulture Stage.

Giöbia est Italien, évolue en quatuor, quasi-instrumental et te met une mandale bien méritée dès l'après-midi. Et pourtant, ce n'était pas gagné, tant le son s'est avéré capricieux sur une partie du set, agaçant visiblement la chanteuse / claviériste qui faisait des signes à l'ingé son, sans succès. Ce concert aurait pu tourner au fiasco si les compositions n'étaient pas aussi prenantes et accrocheuses, les boucles psychédéliques lancées par les Transalpins te faisant littéralement décoller du sol pour te retrouver coincé dans un univers mi-hippie, mi-spatial, sombre et psychédélique à la fois. Les quelques interventions vocales de la claviériste et de son confrère guitariste tombent toujours à point nommé, sans casser l'ambiance qui s'en sortait très bien toute seule dans sa tournure instrumentale. Même la piste où la chanteuse est omniprésente est excellente, confirmant ainsi que le groupe est capable de jouer sur plusieurs tableaux sans jamais se planter. On se laisse aller, on profite pendant quarante minutes qui en auront paru comme dix, et on est triste quand c'est terminé. On vous aime Giöbia.

Ce marathon de l'excellence devait bien se terminer à un moment, et ce sera 1000Mods qui constituera ma première réelle déception. Ayant vu le groupe grec deux ans auparavant dans ce même festival, j'avais gardé un souvenir agréable de leur stoner générique mais entraînant, faisant le boulot avec une efficacité redoutable. Je dois être devenu plus exigeant, ou complètement aigri c'est au choix, mais cette fois-ci impossible d'accrocher au bout de set qu'on aura vu, tant cette débauche d'énergie me laissera de marbre et me paraîtra vaine. Leur musique est aussi divertissante que les blagues de l'oncle Jean-Luc au repas de famille, et c'est blasé qu'on terminera par se dire « ouais bof non », essayant tant bien que mal d'apprécier ce concert. Si vous aimez le stoner, et que vous n'êtes pas trop difficile, tentez donc l'expérience mais je ne vous y accompagnerai pas.

On se pose pour manger, on loupe Elder sans regret vu que ce n'est pas notre tasse de thé et on va tranquillement s'installer pour profiter d'Årabrot. Tous de costumes d'époque vêtus, les Norvégiens se lancent dans un set très particulier, et très difficile d'approche également. Leur propos est original, varié entre noise rock, sludge et indus', et peu porté sur une quelconque efficacité. Forcément, si on ne connaît pas les titres sur support physique, il est compliqué d'adhérer à cette performance. Les musiciens n'ont pas à rougir de la qualité du set, le chant est bon, tant la voix masculine que féminine, et le chapeau du chanteur / guitariste Kjetil m'aura fait rire, ce qui est déjà un point positif. Mais en dépit de mes efforts, je n'ai pas su profiter de ce concert, pourtant bon, mais résolument difficile d'accès. A potasser sur CD, donc, avant de retenter l'expérience.

On part avant la fin de la prestation norvégienne pour aller voir le clone américain d'Electric Wizard, j'ai nommé Cough, qui ne lésine pas sur les basses et fait vibrer la scène de son doom calqué sur les Britanniques mais terriblement efficace en concert. Qu'on adhère ou non à cette volonté de ressembler au maître, il est difficile de nier la puissance de frappe déployée par le quintette ce jour là. C'est gras, c'est lourd, c'est pesant, ça t'enfonce dans le sol morceau après morceau et tes vêtements commencent à être tâchés de boue – ou plutôt de transpiration, chaleur + foule compacte aidant. Chandler et Cisco aux vocaux sont impeccables, l'un énervé, l'autre Obornien, et cette recette déjà bien connue et donc pouvant potentiellement être lassante a scotché le public, qui se balançait au rythme des assauts du groupe. On ne remettra pas en cause le statut du Wizard sur CD, mais Cough ne démérite pas vis-à-vis des Anglais lorsqu'il s'agit de la performance scénique. Grosse claque bien méritée.

Rivés sur leurs instruments et n'échangeant que peu de regard avec la foule, Colour Haze qui se produit sur la plus grande scène va nous donner une leçon magistrale et démontrer l'étendue de son talent – faut dire que ces Allemands sont réputés parmi les maîtres du stoner psyché européen. On pourrait à juste titre être rebuté devant leur attitude statique et distante mais une fois que leur toile nous a attrapé et projeté vers d'autres cieux, ces détails perdent toute leur importance. On est plus à attendre un remerciement quelconque ou un regard de leur part. Les yeux clos, les images défilent et tournent pendant toute la durée du set, on oublie notre présence dans la salle, on oublie surtout celle des autres qui sont dans le même état cathartique, et l'atterrissage se fait en douceur, pour mieux décoller une fois le prochain morceau interprété. Voilà, que vous dire de plus, si ce n'est que Colour Haze nous a captivé en un claquement de doigt, et qu'ils communiquent à leur façon – sans mots mais avec de la musique. Et quelle musique.

Je passerai sous silence mon opinion quant à la prestation de The Atomic Bitchwax, sinon je vais me faire des ennemis. C'était efficace, le public était content et j'ai pas compris pourquoi je trouvais ça nul (oups) et inintéressant (ouuups) mais ça avait l'air fun.

Je vais encore me faire huer, c'est mérité allez-y, mais le concert de Weedeater m'a un peu gonflé. Peut-être parce que j'ai vu les Américains assez régulièrement ces deux dernières années, et que cette prestation du Desertfest était la fois de trop. N'allez pas croire que je n'ai pas aimé, il n'en est rien, ce groupe est une valeur sûre en concert et leur sludge fédère toujours les foules mais ce coup-ci, j'y étais moins réceptif. On va mettre ça sur le compte de la fatigue qui commence à se faire ressentir.

On retourne une nouvelle fois vers la Vulture Stage, son bar et son public entassé, pour profiter de Salem's Pot. Peu convaincu par le premier album des Scandinaves, nettement plus par le second, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre et ce fut une très bonne surprise. Leur doom aux ambiances psychés est singulier, loin des poncifs éculés qu'on peut retrouver ça et là dans le genre, et c'était drôle de voir se mêler ces riffs pesants à des compositions entraînantes à souhait. Mélange un brin particulier, donc, qui m'aurait encore emballé davantage dans les conditions réunies. La proximité avec le bar (encore lui, hélas) et les nombreux festivaliers serrés confèrent une ambiance étouffante dont je me serais bien passé, et qui m'a fait quitter la salle avant la fin de la prestation. Les Suédois affublés de masques et de rouge à lèvre savent tenir une scène, et bien qu'on ne tienne pas forcément le groupe de l'année, on repart d'une expérience franchement plaisante et que je retenterai avec grand plaisir. Leur réputation live commençant à se forger et leur nom revenant de plus en plus sur les affiches des festivals doom, j'ai comme l'impression que je risque de les revoir assez rapidement. Tant mieux. Mais sur une plus grande scène, la prochaine fois, ce serait pas de refus.

Sur la Canyon Stage, pendant ce temps, la valeur sûre qu'est Ahab ne déçoit pas. Forcément, les Allemands jouent leurs grands classiques tels « The Hunt » mais j'ai trouvé cette fois-ci The Giant un peu plus présent dans la setlist, avec la présence de « Deliverance » et « Further South ». A part ça, je n'ai pas grand-chose de plus à dire sur le groupe, qui encore une fois captive par son doom nautique de belle facture, idéalement composé pour la scène même si j'ai l'intime conviction que ce n'est pas sa fonction première. Assez amusant, d'ailleurs, d'assister à une prestation de ce type de doom au Desertfest, celui-ci étant généralement plus porté sur des ambiances de Route 66. Ce qui donne l'effet d'un concert rafraîchissant et d'autant plus agréable qu'il était presque entièrement réussi. Seul le son aurait fait défaut par endroits. Toujours un plaisir de les voir.

Voilà, c'est au tour de la tête d'affiche, Pentagram, de se produire sur la Desert Stage. Une place bien méritée mais qui ne leur était pas attribuée de base, celle-ci étant réservée par Graveyard qui a eu la bonne idée de splitter quelques jours avant le festival, ce qui a provoqué un bousculement dans le running-order et dans l'affiche. Je ne vais pas m'en plaindre, je n'étais pas très fan des Suédois, et Colour Haze en substitut nous faisait largement gagner au change. Trêve de bavardages, Pentagram donc, vieilles gloires qui font passer du bon temps, rien de neuf sous le soleil des Américains. Je suis quand même stupéfait de voir Bobby Liebling semblant toujours tenir la forme, et tirer son épingle du jeu côté chant, d'autant plus que le frontman se donne scéniquement et qu'on peut saluer la performance. Point âge et santé à part, le show était assuré comme il se doit, et les morceaux sont de qualité supérieure, même si là encore je n'ai pas été aussi captivé par ce concert que par la prestation du Fall of Summer 2014 qui m'avait foutu sur les fesses en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Satan. Et j'étais d'humeur à faire des découvertes ce soir, alors au bout d'une cinquantaine de minutes, on s'en va discrètement pour retourner sur la Vulture Stage, en imaginant celle-ci vide. Grossière erreur d'appréciation.

Je n'ai pas la moindre idée de la renommée éventuelle d'Electric Citizen, mais je leur tire mon chapeau pour l'affluence autour d'eux, peut-être la plus importante du week-end sur cette scène. N'attendant strictement rien de cette performance, je ne pouvais pas être déçu et effectivement, je ne l'ai pas été car le concert fut bon. Déjà, soulignons la prouesse du bassiste qui s'est cassé la jambe mais a quand même tenu à faire le set, ce qui en dit long sur la dévotion et la passion de ces gens. L'envie de jouer et de faire plaisir à son public est omniprésente, et cette aura communicative rayonne littéralement par l'attitude des musiciens, tous impliqués comme il se doit. Certaines pistes telles « Beggar's Need » ou « Light Years Beyond » sont d'une efficacité imparable et impossible de me sortir ces refrains de la tête pendant des heures. J'ai mis un peu de temps à m'habituer au chant de Laura Dolan, dans une espèce de veine Siouxsie adolescente qui fait du stoner, mais rien à redire, elle tire son épingle du jeu et avec toute cette bonne humeur, impossible de ne pas apprécier ce concert transpirant la sincérité.
Le point Cordula : la tenue à paillettes avec ces cheveux bouclés à la ABBA, c'est vraiment pas possible.

Et forcément fallait bien conclure sur une note négative, et Monkey3 s'en chargera avec brio. Leur prestation en 2014 était l'une des meilleures du festival, leur album The 5th Sun tourne régulièrement mais je n'ai malheureusement pas accroché au petit dernier, et les morceaux issus de celui-ci ont du mal à provoquer la moindre satisfaction, y compris sur scène. Décidément trop plat, ce concert sera également entaché des talents de chanteur de l'un des membres – pas vu lequel et je ne veux pas le savoir -, chant qui n'apporte rien et manque même d'un peu de maîtrise (surtout les rares incursions extrêmes presque risibles). J'ai du mal à comprendre ce qui a tant changé en l'espace de deux ans. Pourquoi, cette fois-ci, cette performance m'a déçu à ce point. Et même pas d'« Icarus » en conclusion pour au moins terminer sur une note positive. La déception du festival, ni plus ni moins.

C'est donc de façon un peu amère que se termine cette seconde journée, dont je tire un bilan extrêmement positif : bien sûr, les clashs étaient nombreux et je suis toujours déçu de n'avoir pu assister à des concerts comme celui d'Hangman's Chair, mais la grande majorité des prestations du jour étaient excellentes et me donnent bon espoir pour le lendemain.

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