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Wacken Open Air 2017

Live report

Wacken Open Air 2017 28 years louder than anything else !
Du 02 Août 2017 au 05 Août 2017 à Wacken, Allemagne
Quand j'avais quinze ans, je voyais des potes de mon grand frère, alors en terminale, dire : « Putain, le Wacken, le seul village où la bière est moins chère que l'eau ! Faut aller au Wacken Open Air, ça tue ! »
J'ai gardé ça en tête, me disant que, forcément, c'était un festival à faire, la Mecque du Metalhead avide de sensations fortes, qui défie la boue, la pluie et la fatigue, afin d'être porté, triomphant et beurré, dans des slams qui n'en finissaient jamais. Abreuvé de vidéos telles que les live de HEAVEN SHALL BURN, avec les fameux circle pits autour de la régie son, je voulais vivre grand, vrai et intense !

Tudieu, ce ne sera dans ce Wacken que j'aurais pu vivre ça !

Autant le dire tout de suite, pour éviter d'attiser les attentes des plus pressés : mon avis concernant ce WOA 2017 est très, très mitigé et surtout très subjectif. Je ne saurais dire – mais je vais le préciser, ne vous inquiétez pas –, il demeurait dans ce fest une ambiance étrange, entre fermeture et désinhibition excessive et ponctuelle. Alors, si je devais noter, je mettrais un 7/10 ; sauf que je voulais lui mettre un 10 – voire plus ! – avec tout ce qu'on m'avait vendu.

Ambiancé comme jamais avec mes 3 potes de fest, on prend la route le lundi, à minuit, et on s'est paré pour 20 heures de road trip afin d'arriver au fameux village du Wacken ! L'accueil a été simple et efficace. Dans le village on nous a indiqué quel chemin prendre pour rejoindre le site, on nous a directement installé au camp (l'occasion aussi de nous dire « Hope for great weather », hein) et on a monté notre campement. Un groupe d'allemands vient nous offrir des bières, on papote, il fait beau, tout va bien.
Il faut savoir que, pour le Wacken, le site de camping est immense, et qu'il nous fallait bien marcher 1 long kilomètre pour ne rejoindre que la périphérie du site du fest ! Ceci nous a permis de voir, alors que le site était encore fermé, quelques stands de disques et de bouffe. Je trouve deux CD assez peu courants de Death, je prends à bouffer et... 4€ la putain de tartine qui cale à peine ?! 4€ la bière ?! Putain con, comme on dit dans le Sud. Quand je dis que 4€ les 40cl de bière ou 10€ le litre c'est cher, c'est parce qu'on est en fest. Bien sûr, c'est un peu moins cher qu'en bar, mais durant un festival on consomme bien plus. Sans doute ces tarifs étaient appliqués pour financer le fameux pipeline de bière pour éviter la pénurie... On va pas s'en sortir avec le porte-feuille plein !

Et c'est là le premier souci du Wacken Open Air : tout est cher. C'est un fest qui pousse à la consommation constante. Évidemment, puisque le site du fest est à 2 kilomètres du camping, tu oublies vite fait l'idée de faire ta propre tambouille – sauf si tu n'es là que pour le camping et pour ne voir qu'un ou deux groupes. Sauf que j'étais là pour la musique, donc impossible de rentrer au camp entre deux lives. Obligé de prendre sa consommation de boissons sur place également parce que la sécurité renforcée pour entrer dans le site du fest et des concerts interdit d'apporter des canettes. Après, j'aurais pu vider ma canette de bibine dans la poche à eau d'1 litre que fournit l'équipe lorsque tu cherches ton wirstband, mais sur le coup je n'y ai pas pensé. J'aurais pu aussi prendre des sandwiches club, les glisser dans mon « Full Metal Bag » donné également – et seul sac autorisé dans l'enceinte du fest – mais je n'aurais pas pu mettre d'autres affaires dans ce sac à la taille minuscule, comme le sac poubelle taillé en cape imperméable ou mon gobelet consigné. Puis, un sandwich dans le sac, pas une très bonne idée quand d'un coup il fait chaud ou qu'on va dans la foule.



Bref, contraint de manger dans les stands, on cherche avec mes potes ZE endroit qui permettrait de se gaver à moindre frais. Et là, je vais noter un bon point : la variété est de mise. Il y a de la streetfood de tous les horizons : nourriture indienne, chinoise, américaine, française, allemande, mexicaine... Le choix est là, d'autant que chacun propose au moins une solution végétarienne. Mais il y a également des stands végétariens ou vegans ! Autant vous dire que les falafels vegans à 5 balles, c'était mon pain quotidien ! Sans oublier les pains fourrés à la tomate, qui calaient bien.
Mais 10 balles par repas (un falafel, ça suffit pas), plus la tournée de boisson pour les potes, plus un petit shot de Jager pour la route, plus une petite folie de Jagerbomb dans le cerf géant Jagermeister qui se trouve dans le fest... L'addition grimpe vite, très vite.



D'autant qu'il se trouve un peu partout des stands de merchs Metal, pour acheter vêtements de groupes, patches et CD, ainsi que des stands officiels Wacken Open Air (toujours bondés, vu que ces 85000 personnes veulent leur t-shirt ou autre merch Wacken)... N'oublions pas, par conséquent, de mentionner le « Wackinger Village », centre d'animations annexes du festival à l'apparence médiévale. Outre l'opulence de stands de bouffe, on y trouve plein de choses : une stage pour des concerts folkloriques et festifs, de la sculpture sur bois, des costumes et un musée steampunk (avec des voitures très Mad Max 2), des joutes médiévales, du tir-à-l'arc et du lancer de hache (moyennant 4€ la partie), des spectacles de danseuses du feu, du strip-tease à minuit, entre autres. Malheureusement, à chaque fois que j'y allais mon portable était achevé, je n'ai pas pris de photo. Et une fois le fest commencé, il faut dire que je n'y suis plus allé.
On le dit pour le Hellfest, mais on peut le dire ici également : c'est le DisneyLand du Metal mais sans les attractions grandiloquentes, où le consumérisme est le seigneur du plateau des vaches.



Soit, je me suis mal organisé : c'est cher, j'aurais pu faire gaffe. Mais voyons de plus près le festival en lui-même ! Le site est gigantesque, et l'accès à chaque groupe de scène se fait encore une fois par un passage surveillé par des vigiles. Tu peux accéder aux chapiteaux, pour retrouver côte-à-côte la W.E.T Stage et la Headbanger Stage, ou aller encore plus loin pour retrouver les célébrissimes Faster, Harder et Louder Stages, dont l'espace alloué est simplement monstrueux. Le Wacken voit les choses en grand ? Non, il les voit en gigantesque !
Mais pas encore assez ! Et là je vais signaler sans doute mon plus gros coup de gueule : le show d'ANNIHILATOR.

Comment peux-tu foirer une organisation à ce point ?!

Le festival commençait vraiment jeudi, mais, dès mercredi, il y avait une pré-ouverture. Toutefois, durant ce moment, les trois stages majeures étaient fermées. Rien de mal, vous me direz, tant que les chapiteaux accueillent par exemple UNE MISÈRE, groupe d'Hardcore islandais, qui réunit très peu de monde pour un show plus que correct et mené comme il faut.
Mais que se passe-t-il lorsque, dans un espace assez réduit, tu places ANNIHILATOR, légende du Technical Thrash, adulé par les allemands friands de ce style, à 20h, alors qu'aucun autre groupe ne joue ailleurs ? Il se passe que c'est noir de monde, et qu'il nous a été purement et simplement interdit d'entrer.
Tu sais qu'ANNIHILATOR va rameuter une troupe monstrueuse, pourquoi le mets-tu en seul artiste jouant sur scène à une heure où les gens sont chauds ? Je peux vous assurer que ma colère était réelle – j'étais prêt à buter tout le monde, d'autant que certains passaient sous des barrières pour doubler dans la file d'attente.

Après cette déconvenue, le festival a réellement commencé le lendemain. Et la pluie s'est invitée à la fête. Donc paye ta boue omniprésente, sur facile 5-10 centimètres minimum, et le fait de passer tes journées soit debout, soit à piétiner dans des mares pour éviter de trop salir tes fringues (parce que tu ne veux pas rendre ta tente trop crade quand tu rentres à deux heures du mat'), disons que ça agace un petit peu.



J'ai ainsi eu le sentiment que ce fest faisait ressortir le côté obscur des personnes : la ville allemande qu'on a visitée pour prendre un hôtel au retour était impeccable, et la propreté en ville est de rigueur. Du coup, au WOA, les gens se lâchent et sont sales : ça crache partout, ça pisse là où il ne faut pas et on ne compte pas les détritus qui traînent.
De mon côté, j'ai renoué avec une forme de misanthropie. La foule m'a énervé comme jamais, elle resquille sans arrêt sans respecter la file d'attente, ça avance sans trop se soucier des gens autour... La politesse n'est pas forcément au rendez-vous.

Et cette foule suffocante, tu la retrouves tout le temps. Je me faisais une certaine joie de voir MEGADETH, ALICE COOPER ou SONATA ARCTICA. Mais la foule était telle que tu restes debout, éloigné des scènes, à regarder un écran géant. Ou bien tu squattes devant la scène deux heures en avance pour être sûr d'avoir une place décente... J'ai éprouvé énormément de mal à profiter de ce type de shows. De plus, il semble que les gens viennent en groupes d'amis, et il est très difficile de se trouver des partenaires de pits. Je ne sais pourquoi, mais les gens donnaient l'impression de se méfier, de regarder du coin de l’œil et de juger ou jauger les autres personnes. Un moment, j'ai vu un gars headbang comme jamais à côté de moi, j'étais également à fond, je me suis dit : « Go pour un bras-dessus-bras-dessous ». Eh bien non seulement ça ne lui a pas plu, mais en plus il s'est réfugié auprès de ses amis.
On a donc une grande diversité dans le public, mais j'ai senti une certaine fermeture, comme si quelques uns, sur la défensive, voulaient profiter en groupe restreint et ne pas s'ouvrir à l'inconnu ou à l'étranger lors des lives. Il était donc hors de question pour moi de tenter un slam, parce que personne n'aurait voulu me porter malgré mon poids plume par rapport au metalhead standard. Alors on se contente de regarder certains shows de loin, comme HEAVEN SHALL BURN, et on passe à côté de ces pits qui balancent sec mais qui se jouent entre groupes d'amis, et que tu regardes comme cet enfant solitaire qui aimerait bien en être.
Exception faite toutefois pour les pits de NILE ou NAPALM DEATH, où là c'était hyper trippant !



Puisqu'on parle de shows positifs, restons-y afin de donner des couleurs à un tableau assez sombre pour l'instant !
Concernant les groupes que je voulais voir, il y a eu du très bon. Commençons par CANDLEMASS: soucieux de savoir si le nouveau chanteur aurait la même aura que l'original, je n'ai pas été déçu. Les suédois ont joué des titres pêchus, sans oublier leurs morceaux cultes tels que « Dark Are The Veils of Death » ou « Bewitched » - et je remercie les deux types à côté de moi, fans à fond du groupe, avec qui j'ai pu « headbang as fuck » et faire la marche typique du clip de « Bewitched ».
J'ai pu voir les légendaires POSSESSED, parrains du Death Metal des origines ! Ils ont joué sur la Faster, face à un public très restreint (dernier jour de fest à midi, forcément ça ne se bousculait pas trop), mais ça a permis d'avoir quelque chose d'assez intimiste, même si une fosse minuscule s'est formée pour quelques pogos discrets. Voir le chanteur en fauteuil roulant avec un grand sourire était superbe, une belle leçon de persévérance. Sa bonne humeur était communicative, et j'ai passé un excellent moment. Ils ont joué leurs grands classiques, mais également un morceau inédit pour un album qui est prévu pour courant 2018 sous Nuclear Blast – le rendez-vous est pris !
On ajoute également GRAND MAGUS : je les attendais, c'était fantastique. Le chanteur a un charisme fou, et le groupe a tout défoncé. Outre « Iron Will » qui botte des culs puissance quatre, ils ont terminé leur show avec un « Hammer of the North » jouissif à souhait. Le public était si chaud que la mélodie de fin a été scandée en masse, pour être poursuivie à la sortie du chapiteau pendant vingt minutes !
Au niveau des groupes que je voulais voir par curiosité, ORANGE GOBLIN a largement fait le taff – mais le public était assez étrange, avec un pit qui mêlait des coreux et des gens un peu ailleurs, ça allait dans tous les sens de manière stupide. J'ai été surpris par EUROPE, dont je ne connaissais rien. Mais vu le peuple qu'il y avait, je m'étais installé non loin des stages, allongé sur un pouf mis à disposition dans un stand de recharge gratuit de téléphones : c'était l'idéal.



CROWBAR a foutu la fessée, avec un Death'n roll teinté stoner assez straight forward mais plutôt sympa avec une fosse qui se mettait bien. BRUJERIA était limite insupportable, mais on mettra ça sous le fait que je n'aime pas le groupe, au moins j'aurais essayé. En tout cas, ils ont produit un show énergique et engagé.
PARADISE LOST, quant à eux, ont proposé, sur la Louder, un show très intime malgré le nombre de personnes présentes. C'était très agréable en fin d'après-midi.
ROSS THE BOSS a fait du MANOWAR, on n'en attendait ni plus, ni moins, même si ça manquait un poil de pêche.



SONATA ARCTICA était mortellement répétitif, mais a joué deux morceaux d'Ecliptica, leur meilleur album pour moi. Côté SANCTUARY, c'était en demi-teinte : ce qu'ils ont gagné en modernité dans le son, ils l'ont perdu dans le groove et le côté Thrash certes kitsch de la voix, mais qui donnait tout son charme à l'album « Into the Mirror Black ». Du coup, des morceaux comme « Future Tense » et « Seasons of Destruction » passaient bien, mais ce n'était pas aussi vif et punchy que sur le disque. ALICE COOPER a été victime de son succès, et rester debout pour regarder un écran, ça m'a vite épuisé (surtout que c'était le dernier jour).



Concernant MEGADETH, pareil, trop de monde, alors on est allé dans le cerf géant Jagermeister, l'occasion de rencontrer des personnes éméchées mais drôles comme tout – et de profiter de MEGADETH en surplombant le site des stages.
Au-delà de ça, j'ai eu d'excellentes surprises, notamment avec le groupe de Power Metal hyper cheesy qu'est TWILIGHT FORCE. Je n'en attendais rien, mais c'était énergisant. Le public était à fond et la prévisibilité de leurs morceaux a permis de s'amuser en anticipant les montées. Les rythmes galopants sont légion, et le synthé a ajouté un côté dessin animé assez fendard. Je remercie mon pote qui voulait voir ce groupe, on s'est bien éclaté !
On notera également les prestations remarquables d'EMPEROR et BATUSHKA. Pour EMPEROR, ça se passait sur la Faster, avec un public plutôt nombreux, mais pas trop, à 21 heures. Du bon Black Metal au crépuscule, c'était parfait. Les lumières étaient judicieusement utilisées, les flammes également, l'ensemble était ultra solide et émouvant.



Mais BATUSHKA est vraiment le groupe qui m'a soufflé. Hormis cette putain d'habitude crispante de voir des personnes brandir leur téléphone tout le long du show, c'était un sans-faute. Que ce soit les costumes, la prestation scénique, les lumières, la fumée, les masques, le son, la technicité folle du batteur... C'était beau à en arracher des larmes !





De manière générale, tout le son était impeccable. Aucun problème de balance, la qualité était au rendez-vous. D'ailleurs, la programmation était de très bonne qualité, et permettait à tout un chacun de profiter de groupes différents, tels que VOLBEAT, AMON AMARTH, ABORTED ou ACCEPT entre autres.



On ajoutera pour l'organisation, à part cette énorme bourde d'ANNIHILATOR, un soin apporté au confort sur l'ensemble du site. En premier lieu, la boue a été plusieurs fois ramassée pour que le passage soit plus simple (on aurait aimé avoir ça plus souvent). Dans un second temps, en plus des toilettes qui ne sont que des fosses, il y a un peu partout des vraies toilettes en dur souvent nettoyées et ravitaillées en papier toilette. Il y a également des douches chaudes où ça ne se bousculait pas tant que ça, je m'attendais à bien pire. J'ai pu prendre une douche par soir avant de me coucher sans problème. Après, soyons francs, il faut transiger encore une fois avec la terre et la boue dans ces endroits. Et si j'ai pu me plaindre de la foule, dans la douche, ils se mettent à poil dans le plus grand des calmes, mais ne tiquent pas si tu te laves en maillot de bain parce que t'es pudique de nature. J'ai même bien discuté avec un type alors que je sortais de la douche et qu'il s'apprêtait à y aller ! Un allemand qui avait fait 15 Wacken, et qui m'avait dit qu'il n'y a eu que deux années avec un temps acceptable...
Alors, on y vient : que serait un festival sans son lot de rencontres aléatoires ? Si j'ai pu me plaindre de certains trous du culs au comportement nihiliste envers la nature, ou de personnes assez individualistes (qui m'ont fait voir que, non, le Metal n'est pas une famille, mais une communauté où on s'accepte ou non entre groupe d'amis), il y a eu toutefois des personnes amicales et accueillantes. Mais je le dis, c'était assez rare – alors qu'on m'avait vendu le Wacken comme un lieu plein de personnes ouvertes.
Outre un type qui s'est proposé de nous faire traverser une flaque boue sur son dos et qui a demandé un « Beer support » en plein milieu pour que je lui fasse boire de ma canette, j'ai pu discuter avec pas mal de monde, souvent attirés par le fait que je parlais français, puis surpris de me voir parler anglais, ou bien notant que mon anglais avait mine de rien une bonne accentuation française malgré mes efforts. Y a pas à dire, discuter des clichés, de la politique, de la vie quotidienne avec des personnes ayant un point de vue différent, ça fait beaucoup de bien !




Et voilà pourquoi je mets un 7/10 à ce fest. Parce que malgré la qualité sonore, la présence d'éléments de confort, malgré la bouffe partout avec des possibilités vegan et végétariennes, malgré les shows bien menés et un personnel principalement avenant, accueillant et souriant ainsi que des personnes ouvertes à des discussions enrichissantes, il y a eu ce couac pour moi inadmissible pour ANNIHILATOR. Il y a eu cette boue crevante qui fait que, la nuit, chaque pas est une galère. Il y a eu cette foule épuisante et énervante et, surtout, des shows à beaucoup trop grande échelle !



Ces deux éléments mis ensemble ont fait un des plus gros points négatifs selon moi : en groupe, les gens sont restés souvent individualistes et le comportement dans la fosse était assez hostile, ou tout du moins méfiant. « Tu n'es pas avec mes potes, laisse-nous. » était le message que j'ai cru percevoir par moments. De fait, pour profiter des circle pits en masse en étant accepté, ou bien pour se faire porter en slam, il faut le faire avec ses potes pour ensuite créer un contact – et les miens étaient plutôt du genre à profiter du show tranquillement. Il m'a paru impossible d'établir un contact seul avec des personnes en groupe dans la fosse – quand ça s'est fait, c'était des exceptions, certes très agréables, mais des exceptions tout même.
Le WOA 2017 m'a laissé un sentiment mitigé, m'a bien crevé et a bien vidé mon compte en banque. Même si je me suis bien fendu la poire avec mes potes, j'ai eu des moments de grande fatigue et de saturation. Je ne pense pas y revenir un jour parce que je me suis rendu compte que des fests à 85000 personnes, ce n'était clairement pas pour moi. Mais si vous vous sentez capables de transiger avec la météo capricieuse, si la foule ne vous dérange jamais même si vous êtes ultra-crevés et si vous appréciez les lives immenses, je pense que vous pouvez aller au WOA 2018 – mais prenez vite vos billets, il n'y en a déjà plus que 25000... Quand tu annonces NIGHTWISH, ARCH ENEMY, EPICA et FIREWIND, forcément ça se bouscule !
Après, si vous êtes plutôt du genre à apprécier les lives de moins grande envergure, avec un public ouvert pour des pits sans prise de tête et des personnes qui ne calculent pas qui est à côté d'eux, essayez de voir si l'épuisement ne risque pas de vous foutre un coup dans la nuque. Le Wacken Open Air reste un festival qui ne fait pas dans la dentelle, et où les jambes et les pieds souffrent de rester debout très longtemps.
C'est également un festival où nous prions pour nos frères et sœurs démunis, à qui une ou deux chaussures manqueront à l'appel...



Crédit photo Batushka : Henryk Michaluk

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