Romain Crustcave et Wlad de Booze Me Up joignent leurs efforts pour nous proposer une soirée au Cirque Electrique qui s’annonce bien sympathique, comme toutes celles qui se déroulent dans l’atmosphère underground de cette salle alternative de la Porte des Lilas (Paris). Au programme, principalement du Grindcore mais pas que, comme vous allez le voir…
PENDRAK
20h30 et quelques, le trio Grindcore aux accents Punk commence à fond son set de 25 minutes pour une quinzaine de morceaux ! Les quelques passages « lents » ou plus
groovy (ainsi que leur «
slow ») permettent de respirer au milieu d’accélérations quasi-continues. Malgré ce déferlement sonore, pas de
pogo à l’horizon, juste quelques
headbangers sur le devant. Le public est encore en mode démarrage et il faudra attendre le dernier titre et les 2 chansons obtenues en rab (« grâce au retard du début rattrapé ») pour que ça se bouscule franchement. On nous annonce une chanson pour James Cameron, c’est peut-être « farewell Bill Paxton » ? En tout cas, y’a un truc avec le cinéma car une autre de leurs compos se nomme « i am Charlie... SHEEN ! ! ! » (peut-être que « enter studio F » est également sur ce thème ?). J’aime bien leur énergie ainsi que les deux types de chant, pas le temps de s’ennuyer. Comme lorsqu’on les a vus en
janvier aux Nautes et en
mai, déjà au Cirque, ils nous jouent vers la fin leurs classiques « Simon from
PULMONARY FIBROSIS still has a moustache » (Wlad est aussi guitariste de ce groupe selon Metal Archives) et « no libido ». Des remerciements pour l’orga, la salle, la technique, les deux autres formations à l’affiche, la faune ici présente, et on passe à tout autre chose...
AHVAWE
Les dégaines Grindcore laissent place aux
gimmicks Black Thrash/Speed Metal
old school, et les lunettes de soleil sont de rigueur ! En effet, le chanteur-guitariste (Buttface Bastard) et le batteur (Raining Blood) en portent, rejoints par le bassiste (Mr. C. Slaughter) qui finira aussi par enfiler sa paire. Ça me rappelle les Brésiliens de
MYSTIFIER, vus au
Klub l’année dernière ; peut-être un truc d’Amérique latine ? À défaut de crucifix à retourner au Cirque Électrique, le chanteur mexicain se pointe également avec une casquette à l’envers, quand le batteur a tout juste le temps de nous montrer son t-shirt
CÖUNTESS (Black/Speed Metal de Mexico), dont il est un ancien membre (tout comme Vomitrón). La partie visuelle étant traitée, parlons musique : du Thrash bien sale (avec un énorme écho crasseux dans le chant) qui a la particularité de contenir en son sein un guitariste soliste (Vomitrón) très présent et démonstratif (on voit qu’il prend son pied !). À cause de l’écho dans le micro, on ne comprend pas toujours bien ce que nous dit le chanteur pendant les inter-titres mais je décrypte quand même des remerciements pour l’ambiance animée de ce mercredi soir. C’est vrai qu’il n’a fallu que dix petites minutes de chauffe pour voir un premier
pogo se déclencher, suivi de nombreux autres jusqu’à la fin du
set. Voilà, pas complètement dans le thème de la soirée Grindcore ni du lieu (on s’attendrait plutôt à les voir jouer au Klub) mais leur style «
VENOM en accéléré avec des solos prenants » passe et les 35 minutes en leur compagnie sont un plaisir.
REPULSIONE
Je précise d’emblée qu’il ne s’agit pas là des Américains de
REPULSION. Il faut ajouter un « E » afin d’obtenir le
REPULSIONE italien, de Bologne précisément. C’est une formation de « Grindcore Bulldozer against human scum » datant de 2003 et qui vient à Paris pour la première fois, on a de la chance. Dans un autre genre (Stoner Doom), Sosthène vient de publier une chronique de
GHOST:WHALE qui a deux bassistes, ce qui est plutôt rare. Et ben c’est un sacré hasard car le
line up de
REPULSIONE comprend un chanteur, un batteur et… deux bassistes (pas de guitariste). Le chanteur nous explique (en français) que l’objectif avec ces deux basses, est de créer une impression de machine à laver qui va à fond, imaginez le rendu ! Avec ce son si particulier, le quartet provoque
pogos et
slams, c’est la grosse ambiance ! Niveau
setlist, je peux mentionner une chanson contre le fascisme qui rencontre le succès, ainsi qu’une reprise du groupe allemand
YACØPSÆ (merci Sagamore de m’avoir soufflé l’épellation). Ça marche bien côté public parisien qui en redemande au bout de la demi-heure et on est gâté puisqu’on a le droit à un rappel de 2 chansons. Je ne sais pour autant pas s’ils sont près de revenir donc vous pouvez toujours les découvrir à la maison à travers leur
page Bandcamp. Leur album « Desecrating » de 2017 s’écoute également sur
YouTube.
Le Grindcore en live est toujours très sympa et cette soirée n’a pas fait exception à la « règle ». D’ailleurs en fin de set, Wlad nous rappelle qu’il y en a une autre lundi au Klub, avec trois hordes tchèques (ONANIZER, CHOCKED BY MY OWN VOMIT, KANDAR) que les Parisiens de DÉRISOIRE accompagneront. Profitez-en si vous lisez ce live report à temps, en plus ce sera prix libre (ce qui n’est pas habituel là-bas) !
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