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Tyrant Fest VII

Live report

Tyrant Fest VII 1349 + Afsky + Amenra + Black Bile + Dödsrit + Gravekvlt + Griffon + Ihsahn + Kampfar + Lamp Of Murmuur + Lunar Tombfields + מזמור (Mizmor) + Sycomore + Inter Arma + Blackbraid + Exil + Uada
Du 19 Octobre 2024 au 20 Octobre 2024 à Oignies, France (9-9Bis)
J’attends toujours impatiemment la mi-automne, qui signifie pour moi réjouissance d’une virée dans la bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. C’est l’occasion de passer du bon temps entre potes, de faire aussi bien des découvertes que de voir des pointures sur scène, et bien sûr, de présenter mes salutations au Grand Tyran. Mon habitude est d’y rester le samedi mais comme je ne peux résister cette fois à l’appel de l’affiche du dimanche, faisons le week-end complet pour cette année !



L’événement est certes musical mais le festival propose d’autres activités telles que des randos sur le terril, des parties d’un nouveau jeu de société à ambiance médiévale (Mal Ardent) ou encore les conférences « Dialo ». Le premier Dialo explore le thème de la création des personnages à l’esthétique Black et fait suite à la représentation de la pièce de théâtre Kongeriget Danmark de la compagnie LAISSE-MOI MANGER TON CŒUR. Des protagonistes de différents horizons (musiciens, acteurs, illustrateur) partagent leur expérience à ce sujet qui fait définitivement partie de nos centres d’intérêt. Le second temps de rencontre et d’échange commente la diffusion du documentaire « 118, Telemly » qui retrace plus de 25 ans d'histoire de la scène Metal en Algérie. Je retiens notamment l’anecdote qui illustre le courage, quand l’intervenant explique avoir répondu « Je vais draguer des filles à la plage » en réponse à un intégriste qui lui demandait s’il allait à la mosquée.


Jetons maintenant un œil aux formations présentes au running order : elles sont à 70% Black Metal (le reste étant principalement Sludge/Doom) et trois nationalités constituent plus de 80% de la programmation (dans l’ordre décroissant : française, américaine et norvégienne). Niveau pointures, on ne peut que féliciter la planif du fest d’avoir choppé pour sa 7ème édition la tournée de 1349, KAMPFAR et AFSKY qui étaient attendus et qui ont tous les 3 rencontré le succès. Je vous propose de regarder tout ça plus en détails en abordant chacun des 17 combos par style et jour de jeu.


BLACK METAL

Samedi 19 octobre

L’autre tournée à être tombée dans les filets du Tyrant est celle de DÖDSRIT, LAMP OF MURMUUR et BLACKBRAID qui parcourent le vieux continent via les 13 dates de leur « Wings of Sacred Death Tour », dont la prestation d’Oignies (ville hôte de notre festival) est la seule prévue pour la France. On savoure donc notre chance devant DÖDSRIT qui est le premier des trois (et de la journée) à jouer. Influencé par la classification de Metal Archives, je m’attends à être bousculé par le côté Crust du Black Metal des Néerlando-Suèdois mais à part à un moment bien précis, ce sont surtout les touches épiques qui ressortent, comme le relève Jean-Clint dans sa chronique de « Nocturnal Will », le 4ème LP du quartet paru en mars dernier. Oui, plus Heavy Metal que Punk, et des solos mélodiques affirmés, sans tomber toutefois dans le grandiloquent d’un MOONLIGHT SORCERY. Mon Thrasho collègue indique encore « Typiquement le genre de groupe qui s’appréciera en ouverture des têtes d’affiche » ; eh bien je confirme. Un bon moment passé en leur compagnie, avec une configuration sur scène peu courante : deux guitaristes-chanteurs de part et d’autre, laissant le bassiste seul au milieu.


Les Californiens de LAMP OF MURMUUR présentent quant à eux un Black Metal plus traditionnel, visuellement comme musicalement. C’est tout d’abord l’accoutrement des artistes qui attire le regard : tunique ample noire à capuche (revêtue d’une cape rouge pour le chanteur), avant-bras cloutés et autre corpse paint. Alors point de surprise à l’écoute des introductions enregistrées qui laissent place aux effets de distorsion très marqués des guitares, et à un son très classique. Je redoute un instant le manque d’originalité mais c’est sans compter sur la variation des rythmes, et notamment ce mid-tempo presque hypnotisant qui retient mon attention. D’autres passages plus entrainants remportent les « hey, hey » du public, que LAMP OF MURMUUR est le premier à faire réagir.


Avant de voir BLACKBRAID en fin de journée, je tente le Black’n’Roll des Nantais de GRAVEKVLT dans la salle intimiste de l’Auditorium mais malgré mes quelques minutes d’avance, impossible d’entrer, c’est déjà complet. Dans l’attente d’un prochain concert, on peut toujours se renseigner grâce à la chronique de leur dernier album par Sosthène.

Moins Rock’n’Roll, les Amérindiens de BLACKBRAID évoluent dans le Black Metal tribal. Mené par Sgah'gahsowáh, le quintet nous emmène en terres Mohawks et cela est visible : le corpse paint suggère des peintures de guerre et lorsque le chanteur brandit son pied de micro à plumes, c’est comme si un grand Sachem levait sa sagaie pour lancer ses troupes à l’assaut de visages pâles. La musique qui nous est donnée à découvrir est sauvage, avec des parties vraiment brutales (le batteur affectionne la double pédale) à l’origine de nombreux pogos. Je ne ressens pas du tout la caractéristique atmosphérique attribuée à nos guerriers, si ce n’est via les quelques notes de flûte, et encore, elles sont à peine audibles. L’audience est emballée par la forte présence scénique de la tribu épique, qui voit son chef jusqu’à aller se hisser sur la grosse caisse du batteur pour se mettre à cogner sur une cymbale. Grosse ambiance.


La pause d’une demi-heure permet en théorie la possibilité de se restaurer mais je finis par abandonner la queue interminable devant un food truck de spécialités asiatiques, afin d’aller profiter de la dernière horde Black du samedi qui se nomme MIZMOR (également notée מזמור), enfin Black/Doom. Car pour vous donner une idée, le quartet commence ses compos par du métal noir avant de terminer en Funeral Doom (tiens, je viens de lire sur leur page Bandcamp que c’est décrit « Wholly Doomed Black Metal »). Perturbant pour certains, c’est jouissant pour moi comme je suis fan des deux genres. Leur spécificité va même plus loin que cela, notamment lorsque le bassiste croise ses bras dans le dos et que le batteur se met à l’arrêt, afin de permettre un paisible face à face aux deux guitaristes qui se répondent en son clair (il se referont un duo – saturé cette fois – un peu plus tard). Tout comme DÖDSRIT pour qui c’était aussi une première en France, le baptême hexagonal (avec la date de la veille à Rouen pour être précis) du Black Doomer A.L.N. et de ses musiciens de live (dont le percussionniste Jesse Shreibman que nous avions interviewé pour BELL WITCH) est une réussite et je me souviendrai de l’ambiance sombre qu’ils parviennent à instaurer. Si vous voulez en savoir plus, Ikea a chroniqué « Myopia (coll.) », leur split avec THOU.


Dimanche 20 octobre

Ahhh, l’affiche du second jour est véritablement irrésistible ! GRIFFON se charge de lui faire honneur en ouvrant les hostilités à 16h00. Une mauvaise nouvelle pour les uns pouvant en constituer une bonne pour d’autres, l’annulation de MERRIMACK permet aux Vincennois de se représenter sur la main stage du Métaphone. C’est la 3ème fois que je les vois cette année (après le concert anniversaire de la Péniche Antipode et leur passage au Motocultor) et je peux dire que c’est la meilleure, tant leur show du Tyrant est intense en émotions. Bien que la setlist soit similaire à celle de Carhaix (3 titres de « De Republica » et 3 de «Ὸ θεὀς ὸ βασιλεὐς »), je me retrouve encore plus immergé dans leurs histoires, surtout pendant « L'Ost Capétien » qui doit être mon titre préféré de la bande d’Aharon et de Sinaï. Par rapport aux deux fois précédentes, je note une batterie plus présente, dont les rythmes contribuent à nous tenir en haleine tout au long de leur spectacle de Black Metal mélodique. Une entité très agréable sur scène comme sur CD, que nous vous invitons à connaître davantage via leur interview (qui nous apprend malheureusement leur décision d’arrêter).


La seule présence d’AFSKY était de nature à me faire venir ici, tant je me suis passé leur 3ème œuvre « Om hundrede år », que rétrospectivement, j’aurais dû inclure dans mon top 2023. Mes attentes sont par conséquent importantes et j’accroche à leur session, même si ça sonne différemment de ce que j’ai en tête. Je m’explique : l’ambiance dépressive et intimiste est certes prégnante (d’ailleurs renforcée par des bougies) mais – un peu à l’image de la performance de BLACKBRAID – la version live paraît plus brutale, moins déchirante. C’est en fait du tremolo picking agressif à n’en plus finir et une batterie qui tabasse qui m’emportent dans cette variante du quartet. Je ne reconnais que 2 morceaux du dernier disque alors que j’en espérais l’intégralité (on peut toujours rêver), ou au moins quatre-cinq. Il faudrait que je refasse tourner leurs enregistrements plus anciens car ils se peut qu’ils soient plus féroces, ce qui serait aussi une explication. Pareil quant à leur jeu de scène, je m’attendais à de l’immobilisme quand les Danois se déplacent et que le bassiste se montre démonstratif (un peu trop à ce propos), j’ai tout faux décidemment ! Comme mentionné plus haut, cela me plaît (et je ne suis pas le seul vu les nombreux applaudissements à la fin), c’est juste un autre AFSKY que celui qui me hante habituellement.


Comme je me suis déjà fait refouler de l’Auditorium la veille et que je n’aurai pas du tout d’avance puisque je suis resté jusqu’au bout d’AFSKY, je ne prends pas la peine de tenter ma chance pour le DSBM/Post Black d’EXIL. Et c’est bien dommage, Jojo les lasagnes me dit après coup qu’il restait de la place dans la salle sur le créneau des Lillois, grrr.


En revanche, j’ai envie de découvrir LUNAR TOMBFIELDS et pour cela, je suis prêt à « sakrifier » partiellement UADA en assistant seulement à leurs 10-15 premières minutes. C’était une bonne surprise mentionnée dans le report du Motocultor Festival) de cet été et c’est encore frais donc pas de problème d’attendre un peu pour assister à nouveau à un show complet des Américains. Je suis déjà content de les voir dans les noir (il est 18h30), c’est mieux qu’à Carhaix à 16h00 au mois d’août. Cela permet de pleinement apprécier ces « formes noires » humaines qui pourraient néanmoins bouger un peu. Je me dis en outre que des jeux de lumière seraient les bienvenus, surtout si les musiciens restent statiques. Mais bon, comme expliqué, je les quitte de toute façon assez rapidement et cette fois j’ai eu le nez creux puisqu’on m’a rapporté qu’ils ont souffert d’un important problème technique qui les a longuement interrompus.


Ah, je suis cette fois bien dans la place – et même au premier rang – pour les Nantais de LUNAR TOMBFIELDS. Les fans de VENENUM exécutent un Black froid, pas si atmosphérique que ce qu’il se dit. Je vis un peu la même chose que lorsque je faisais face cet été à RüYYn, c’est-à-dire la satisfaction de me sentir progressivement empli d’un fluide noir qui se répand dans tout mon corps. On peut d’ailleurs dresser d’autres similarités entre les deux formations : elles viennent de l’ouest (Angers pour RüYYn), elles sont signées Les Acteurs de l'Ombre Productions, elles sont récentes (2020 pour LUNAR TOMBFIELDS / 2021 pour RüYYn) et enfin, le batteur Äzh officie sous le pseudo Äaerzerath comme batteur live pour RüYYn. Après être embarqué par un passage instrumental, c’est la bonne complémentarité guitares lead & rythmique qui me marque. Outre la musique, je note un éclairage bleu et rouge qui marche bien pour cette petite salle (je pense un instant à la performance de NATURE MORTE au même endroit l’année dernière), le seule chose que je regrette est le volume du chant un peu faiblard. Mis à part ce détail, cela valait le coup d’arriver en avance, il ne me reste plus qu’à poser en rentrant mes deux oreilles sur la version studio d’« An Arrow to the Sun », dont Sosthène nous disait du plus grand bien dans son papier de 2023.


Je peux maintenant me préparer pour KAMPFAR dont le nom renvoie à mon adolescence. Et bien que je ne sois pas familier de toute leur discographie et avoue n’avoir pas régulièrement suivi leur évolution, j’ai un bon souvenir de leur dernière offrande (certainement comme Raziel), « Til Klovers Takt » de 2022. Le quatuor a le goût de la mise en scène et fait son entrée dans un décor de drapeaux norvégiens positionnés en croix retournées. Les férus de Pagan Black apprécient et accueillent les Scandinaves mains levées. Ils les ovationneront encore plus tard, lors d’un début de composition acoustique. Les titres sont variés, on a un peu de chant clair, un peu de clavier enregistré et plusieurs passages aussi sympas les uns que les autres. La batterie est imposante et les mecs sont mobiles, ça le fait. Il est l’heure (je calcule même 10 minutes de retard) alors ils s’éclipsent, avant de revenir dans le noir uniquement équipés d’une torche, pour nous annoncer 1349 qui est le prochain au running order.


Le retour de la pause nous fait donc revenir en terres norvégiennes avec le quatuor connu pour sa brutalité et pour héberger le fameux Frost (SATYRICON, ex-GORGOROTH) derrière ses fûts. Comme on peut se l’imaginer, toute la panoplie Black Metal est de sortie : corpse paint, clous démesurés, cape à capuche (pour le bassiste), croix à l’envers avec les bras, jets de fumée (qui partent vers le haut) et lumière d’un rouge diabolique pour magnifier l’ensemble. La setlist donne dans un registre récent puisque sur les 11 pièces que l’on peut entendre, 4 sont extraites de « The Wolf & the King » (sorti il y a 15 jours) et 3 datent de « The Infernal Pathway », le précédent album. Ce choix remporte l’adhésion des festivaliers qui se déchaînent à travers de nombreux pogos, notamment pendant le violent « Blood is the Mortar » (pour le coup un ancien titre), qui occasionne également un slam (le premier dont je suis témoin depuis le début de cette édition du Tyrant). Les Osloïtes possèdent à l’évidence un certain talent pour chauffer leur audience. Je ne rentre néanmoins pas immédiatement dans leur misanthropie, pareil pour les potos à qui il a fallu aussi du temps (la toute fin pour vous dire, vraiment très brutale) pour pleinement vivre ce show. Les commentaires sur Frost sont dithyrambiques (il semble blindé contre l’épreuve du temps ; tenir cette rythmique à plus de 50 ans…) et il fait des heureux en lançant ses baguette en guise de salutations de départ.



AUTRES STYLES

À l’exception d’IHSAHN, le dimanche est 100% Black Metal. C’est donc le samedi que l’on peut qualifier de journée « éclectique ».

Samedi 19 octobre

SYCOMORE est constitué d’ex-ANORAK d’après ce que me souffle un de mes informateurs régionaux, et ils sont donc passés du Modern Hardcore/Post-Hardcore au Sludge Metal. Nos Amiénois sont les premiers à investir l’Auditorium et c’est une façon agréable d’ouvrir la salle. Leur son alterne accélérations et rythmes groovy entraînants auxquels j’accroche bien. Le seul petit reproche serait le volume des micros de chant (assuré à la fois par le guitariste et le bassiste) que je trouve trop bas, surtout celui du guitariste. J’arrive à entendre correctement car je ne suis qu’à un mètre d’eux mais j’imagine que c’est trop faible pour les spectateurs du fond (bien qu’il n’y ait pas une grande profondeur). Un des moments que je préfère est lorsque le trio ralentit la cadence pour une accalmie éclairée d’une jolie lumière rouge, qui précède un long passage instrumental bien inspiré. Une affaire à suivre (il faudra que je me trouve un moment pour écouter « Antisweet » paru il y a tout juste un an).


C’est INTER ARMA qui joue juste avant l’apéro dans la grande salle et je suis surpris de ne pas la voir plus remplie que ça (mais je comprends a posteriori en relisant le début de ma phrase). Il faut dire aussi qu’il y a de quoi être perplexe quand on se renseigne sur Metal Archives et que leur genre est décrit comme « Sludge/Black/Death/Post-Metal » ; je veux bien être ouvert mais ce grand mélange ne doit pas parler à beaucoup de fans. Leur totale absence de look n’est pas non plus de nature à susciter la curiosité : ils se pointent en jean/t-shirt sans style particulier ni aucune cohérence thématique. Enfin, le thérémine me laisse perplexe, sans que je ne saisisse ses apports aux compos. Bon, vous le comprenez, la démonstration live du sextet est loin de me transcender, c’est peut-être mieux en version studio ? Quoique je sois tenté d’opérer un demi-tour quand résonne un passage Doom/Death comme je les aime, au moment où je quitte les Américains afin d’arriver suffisamment en avance pour BLACK BILE, qui figurait parmi mes coups de cœur du Motocultor. Malheureusement, le souvenir scénique de leur Post-Doom devra rester celui du mois d’août car à nouveau et malgré mes précautions, l’Auditorium est déjà rempli (grrr).


Comme je suis assez près de la scène pour AMENRA, j’arrive à distinguer un guitariste mais sinon, les Belges commencent dans une obscurité quasi-totale. Et d’un seul coup, un projecteur met en lumière le chanteur (Colin H. Van Eeckhout) qui est assis, dos tourné. Il fait face au batteur et les deux compères frappent en rythme sur des tubes métalliques. Ils parviennent à créer une ambiance de recueillement presque religieuse, au point que les deux mecs qui discutent dans la fosse sont vite repérés et se prennent un « shuuut » magistral. La pression continue de monter pendant un temps avant que le reste du combo ne lâche soudainement les décibels ; quel entame de spectacle ! Se crée à ce moment sur ma droite une vague de headbang qui manque de m’engloutir ; il fait chaud. Colin se délaisse de son t-shirt, le mec devant moi au bonnet Champion fait de même, écrasé par la lourdeur qui se déverse sur le public. D’autres moments permettent de retrouver plus de sérénité, facilités par un fond de scène sur lequel sont diffusées des images et vidéos apaisantes de la nature, d’un bâtiment sacré et d’un mystérieux personnage féminin qui revient régulièrement, le tout en noir et blanc. Une démarche artistique qui n’est pas sans me rappeler le concept « art total » de DECLINE OF THE I (voir interview et live report). Les musiciens se montrent très actifs sur scène (mention spéciale à Tim De Gieter, le nouveau bassiste qui participe également au chant) mais on sent que c’est maitrisé, ce n’est pas foufou. Quant au chanteur, il finit par se mettre de profil puis de face, mais pas pour bien longtemps car il revient sur sa position initiale. Il nous offre quelques textes en français en voix claire dont j’aimerais bien connaître la signification. Même si ce n’est pas une révélation musicale pour moi, je suis satisfait de cette expérience qui clôture bien la première journée.


Dimanche 20 octobre

Allez, je me lâche, IHSAHN est la seule fausse note du dimanche. Le pauvre n’est déjà pas tellement attendu car j’observe un peu moins de monde dans la salle ; étonnant pour la tête d’affiche (surtout qu’il n’y a pas l’excuse des derniers RER/métros à prendre comme à Paris). Le son de la batterie est trop élevé, la guitare mauve pourrait être considérée comme faute de goût, un premier groupe de personnes quitte les lieux. On nous fait frapper dans les mains, je pense à Sosthène et à sa théorie comparative à ce sujet. Bien que ça doit être chiadé musicalement, j’apprécie de façon inégale selon les morceaux et même les plus rythmés ne font pas bouger ici-bas (je vois d’ailleurs un mec bailler). Ça m’agace que les projos soient majoritairement là pour la star et oublient bien souvent ses musiciens. Ihsahn annonce la balade « The Distance Between Us », son single du début de l’année, qui fait partir une nouveau lot de festivaliers juste quand elle débute. Dommage que la super journée Black Metal finisse comme ça.



Mes remerciements à Jojo les lasagnes pour toutes ses photos !


Merci au 9-9Bis et à Nao Noïse Productions de poursuivre les éditions du Tyrant qui est devenu un événement immanquable ! Que l’origine de son sobriquet « festival noir » vienne de son emplacement sur un site minier ou d’une programmation assez Black Metal, le festival a en tout cas vraiment bien porté son nom en 2024. C’est top d’avoir pu faire venir de noires entités telles que BLACKBRAID, MIZMOR, GRIFFON, AFSKY, UADA, LUNAR TOMBFIELDS, KAMPFAR et 1349. Alors bien sûr, il y a la frustration cette année de ne pas avoir pu mettre plusieurs fois le pied dans l’Auditorium, c’est la rançon du succès de cette session sold-out, et on comprend pourquoi.
Hail Tyrant !

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