Lock Up - The Dregs Of Hades
Chronique
Lock Up The Dregs Of Hades
Quand on compte dans ses rangs Tomas Lindberg (AT THE GATES et 15 autres projets passés et futurs), Shane Embury (faut-il vraiment que je le présente ?), Kevin Sharp (BRUTAL TRUTH), Anton Reisenegger (BRUJERIA mais pas que), et le petit nouveau Adam Jarvis (le M. BPM de chez MISERY INDEX), il est compréhensible que l’éloignement géographique et les agendas chargés de nos musiciens n’aient pas rendu le groupe hyper productif depuis l’excellent
« Demonization » que j’avais chroniqué dans nos pages il y a déjà 5 ans. Les lecteurs les plus attentifs de la présente chronique auront noté que j’ai cité 2 vocalistes dans le line up 2021 : en effet, et pour la première fois de façon « officielle », Tompa et Kevin se sont partagés les lignes de chant, alors que jusqu’alors c’était plutôt « tu fais cet album, je ferai le prochain ».
Ce duo vocal est la principale innovation d’un groupe qui n’a pas modifié sa recette (et tant mieux) d’un iota. Tant dans le fond (un Grind/Death qui emprunte ses influences aux groupes principaux de son duo basse/guitare), que la forme (une pochette diabolique à souhait), LOCK UP est toujours la quintessence de ce qu’on peut se voir offrir comme digne représentation de ce style. A peine éclipsé la très inutile introduction de l’album, il ne faut pas plus de quelques secondes de « Hell will plague the Ruins » pour que les cymbales d’Adam Jarvis soient frappées, comme autant d’échos démoniaques, en cadence avec les doux riffs d’Anton, l’ensemble appuyés par les lignes de basse plombées de Shane Embury. La prise de parole de Tompa (deux phrases hurlées) laisse vite place aux raclements de gorge rageurs de Kevin Sharp, et sans le moindre contrôle du CSA je prendrai tout de même le risque d’écrire que le temps de parole est parfaitement équilibré entre les deux partis en présence. Autant vous dire que cela fonctionne particulièrement bien, et introduit une petite couche de « fraicheur », en tout cas de dynamisme supplémentaire à un album qui reste sinon très respectueux du genre : de la moshpart ralenti aux démarrages sur les chapeaux de roues, le cahier des charges d’un excellent album de Grind/Death est parfaitement respecté. Les riffs accrocheurs sont nombreux (« Black Illumination » n’aurait pas tâche sur un NAPALM DEATH), la prod hyper puissante, et si je ferme les yeux sur le très moyen titre de conclusion « Crucifixion of Distorted Existence », dont le midtempo pseudo ambiancé ne me convainc pas, le reste de cet album est une nouvelle décharge d’énergie musicale comme on ne peut que l’aimer.
A l’heure où NAPALM DEATH a surpris en sortant un « Throes of Joy… » plus expérimental que nécessaire par endroit, ce LOCK UP répondra parfaitement aux attentes des déçus de l’orientation actuelle du combo de Birmingham. Classique, très efficace et brutal sans oublier d’être accrocheur, « The Dregs of Hadès » est une nouvelle réussite pour ce all star band dont on pardonnera volontiers la faible productivité. A ne pas louper si vous adorez le genre.
| Chri$ 14 Novembre 2021 - 1428 lectures |
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