Belore - Artefacts
Chronique
Belore Artefacts
On dit souvent que le point commun entre les haineux et les chroniqueurs c’est qu’ils sont de sales races. Et je dois avouer que c’est vrai… Nous sommes parfois des petits enculés. Sauf que nous, c’est involontaire. C’est une sorte de déformation « professionnelle ». C’est-à-dire que comme les haineux, nous allons reprocher à un groupe des choses inutiles, vaseuses même. Par exemple, lorsque l’on est en face d’un groupe comme BELORE, on se met à critiquer des ressemblances avec d’autres formations plus anciennes. « Et ça ressemble à ci, et untel a fait mieux depuis plus longtemps... ». Du coup, ici on se mettrait à invoquer SUMMONING, FALKENBACH, SAOR... Pourquoi ? Parce que le haineux et le chroniqueur veulent montrer qu’ils savent ! Ils savent bien. Ils savent même mieux ! Alors ils disent du blah blah, ils sortent leur caca. Finalement, ils sont trop occupés à se concentrer pour trouver des choses à dire qu’à se laisser aller et se faire embarquer naturellement…
Cette attitude déplorable, ils ne la répètent pourtant pas dans la vie de tous les jours… Je veux dire... Tu vois, l’autre jour, j’ai défoncé une blonde aux yeux marron avec des gros seins. Bah c’était bien, et à aucun moment je ne me suis arrêté entre deux va-et-vient pour lui dire : « Tiens ! Aaaah. En te regardant bien, Aaaaah… je constate que tu es blonde aux, aaaah, aux yeux marron avec des gros seins et que aaaah... ma mère aussi ! Tu lui ressembles beaucoup en fait ! ». Certains seraient peut-être ravis de la situation, mais généralement on se passe de ce genre de comparaisons, même si elles sont vraies. Alors faisons un effort, ne cherchons pas non plus les comparaisons avec BELORE.
Le deuxième album du Français, toujours signé chez Northern Silence Productions, arrive un an et demi après des débuts remarqués, et il contient exactement ce que les fans espéraient. C’est toujours Aleevok qui est le maître à bord, mais il n’est plus seul puisque désormais le nouveau batteur de NYDVIND, Charlie Videau, est de la partie également. Et même si le son du premier album n’avait rien de choquant, il faut avouer que cette collaboration fonctionne parfaitement. La production aussi est passée à un niveau au-dessus permettant aux ambiances black épique de prendre encore plus d’ampleur. Sur le premier album, on voyageait déjà loin, ah bien maintenant on voyage loin, mais plus haut encore.
Oui, c’est vrai que SUMMONING vient à l’esprit, mais sans en être une copie ni même une tentative de copie. On se dit « Ah ! Influence ! » mais pas « Ah ! tentative de clonage ! ». D’autres éléments s’y ajoutent, des petites saveurs empruntées à SAOR (flûtes) ou à FALKENBACH (chœurs) pour créer un mélange terriblement délicieux, terriblement convaincant, véritablement irrésistible. Les 6 compositions font entre 7 et 9 minutes chacune et l’album de 48 minutes passe extrêmement vite. C’est d’une beauté évidente, et seuls les haineux et les chroniqueurs pourraient trouver à redire aux ambiances de Artefacts.
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