Alors c’est vrai que si l’on ne prend pas le temps de lire la petite note envoyée par
LOVGUN en accompagnement de son dernier album «
Bon shit bon genre » (non, ce n’est pas une blague), on aurait vite fait de classer la formation parmi le fleuron humoristique de la scène française, aux côté des inénarrables
GRONIBARD,
TARTOPOIL, etc. bref, la fine fleur de la gaudriole franchouillarde et du désopilant hexagonal (comment ça on perçoit mon ironie ?). Les noms des titres n’aident d’ailleurs pas à se défaire de cette première impression.
Mais une fois que l’on sait que la formation mélange le
powerviolence anglais avec du
grind tchèque, fusion hautement corrosive, et qu’il y a en plus des membres de
WARFUCK,
HORDUR ou
CIVILIAN THROWER dedans, cela fait de suite passer l’envie de rigoler et on commence à se dire que l’on va subir un sale quart d’heure. En effet, pour enfoncer le clou, nous allons bouffer vingt titres en à peine douze minutes, donc tu attaches bien ta ceinture, tu enfiles un casque, des couches pour éviter les foirades incontrôlées et en avant pour la curée. De toute façon, quoi qu’il se passe, ce sera rapide.
Je lance donc courageusement le bordel et le premier truc qui me saute aux oreilles, c’est la clarté incroyable de la production. Je craignais une bouillie sanguinolente, un truc sorti du cul d’un âne, eh bien non ! Chaque instrument est distinct, basse comprise (elle tient d’ailleurs un rôle très important dans la dynamique globale), ce qui est un sacré exploit compte tenu de la vitesse absolue d’exécution. Je ne parle même pas de l’énergie folle dégagée par le chant, le mec derrière le micro est aliéné au dernier degré.
La vitesse, ça ne fait pas tout, les formations qui sont rapides sont légion. Ici, c’est non seulement hyper véloce mais en plus totalement frénétique, hystérique, possédé. Les morceaux s’enchaînent sans un instant de répit et c’est mandale sur mandale sur nos petites gueules d’amour. Evidemment le batteur est branque, le guitariste en état de grâce sauvage et, sans dire que l’on côtoie un
BLOCKHEADS,
LOVGUN est typiquement le genre de formation que l’on s’attendrait à voir sur une affiche de l’
Obscene Extreme. Sa fusion des styles
grind,
hardcore,
crust,
powerviolence,
fastcore,
punk voire
death dans les incursions growlées est tout simplement parfaite.
Après, on pourra toujours un peu râler sur le fait qu’appeler « LP » seulement douze minutes de musique, c’est un peu fort de café mais la qualité de ce genre musical ne saurait se mesurer au nombre de minutes et proposer une heure de contenu n’aurait de toute façon aucun sens. Voilà un disque radical, certes foncièrement agressif mais qui met paradoxalement en joie, plus efficace qu’un shoot d’adrénaline et aussi destructeur pour les neurones qu’une lobotomie.
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