ACxDC - The Second Coming
Chronique
ACxDC The Second Coming (EP)
Six titres six minutes. On peut difficilement faire plus court. Après, ce serait vraiment se foutre de la gueule du monde. D'autant qu'a priori ACxDC (Anti Christ x Demon Core) n'a pas l'air d'être le groupe le plus sérieux qui soit. Il faut dire qu'avec un patronyme comme le leur, ça sent quand même la bonne grosse blague entres potes, le genre de groupe avec lequel on répète une fois tous les six mois histoire de pondre quelques titres et d'occuper les dimanches ou les jours fériés.
Formé vraisemblablement en 2003 en Californie, ACxDC est déjà responsable de plusieurs démos (remarquez, avec des titres qui dépassent rarement la minute, y a quand même matière à abattre une certaine quantité de travail en sept ans d'existence). On compte donc deux démos pour l'année 2004 (He Had It Comin' EP et Jack Trippin), une participation à la compilation A Sign Of Impending Doom en 2005 et puis plus rien jusqu'à septembre de cette année, date à laquelle est parue The Second Coming. Il faut dire que sans ce nom et cette pochette, je n'aurai probablement jamais pris le temps de télécharger cette nouvelle démo ou EP ou ce que vous voulez... D'ailleurs, le groupe l'a bien compris et joue pas mal sur l'imagerie metal/geek en reprenant le logo de Darkthrone, l'imagerie black metal à coup de croix renversées ou encore l'univers de Star Wars. Bref, un groupe de geeks à lunettes qui aiment se la jouer thrashers dévergondés en proposant un grind des familles pour les jeunes (presque jeunes) branleurs/bobos citadins que nous sommes.
ACxDC ne surprend pas mais fait le boulot comme il se doit grâce à un mélange de grindcore et de powerviolence plutôt jubilatoire. Certes les Californiens enfoncent des portes ouvertes mais qui pourrait vraiment trouver le temps long à l'écoute de ces six petits titres? Blast beats de l'enfer, riffs punk joués à la vitesse de la lumière, voix de crackhead complètement halluciné et totalement incompréhensible, breaks façon coup du lapin et enfin samples tirés de je ne sais quels nanards des années 90. Bref la recette parfaite du grind/powerviolence pour trentenaires élevés à grand coup de MTV et autre junk émissions cathodiques. D'ailleurs, à ce petit jeu là ACxDC s'en irait presque marcher sur les plates-bandes de Graf Orlock tant les samples de films sont omniprésents. Presque, car Graf Orlock reste quand même la référence en la matière.
Bref, pas la peine d'en faire des tonnes. ACxDC est un groupe anecdotique complètement ravagé mais qui à le mérite de proposer un grindcore efficace, avec ce qu'il faut de riffs et de breaks pour headbanguer comme un demeuré. Le tout servi par une production honorable qui ne fait pas passer ACxDC pour un groupe sans le sou qui sent l'urine et le chien mouillé. Parfaitement le genre de groupe que les hipsters pourraient s'accaparer.
| AxGxB 15 Décembre 2011 - 1764 lectures |
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