Pourquoi parler aujourd’hui de
GATE OF MIND ? Pas parce que c’est l’avenir du
power thrash metal français, pas non plus parce que le quintette est injustement méconnu, victime d’une malédiction quelconque, également pas parce que cet EP « quatre titres » défonce plus que la moyenne. Non, rien de tout cela. Ces mecs sont juste des dingues de
metal, des darons ayant pour la plupart dépassé la quarantaine, avec tous un passif dans différents petits groupes généralement de
death metal (
DETOXED,
SEPULCRAL,
STABWOUND) et qui voient probablement dans leur « nouvelle » (le lancement eu lieu en 2016 via une démo) formation un moyen de continuer à faire vivre leur passion.
Cependant, il ne faudrait pas en déduire trop hâtivement que ces musiciens prennent
GATE OF MIND à la légère. En effet, leurs passés respectifs les ont déjà aguerris à la composition, aux techniques d’enregistrement, si bien que ce «
The Beast Inside » tient parfaitement la route, tant en termes de rendu sonore que de maîtrise du genre. D’ailleurs, le genre, quel est-il ? Dans la présentation, les messieurs parlent de leurs influences, en premier lieu
PANTERA et
LAMB OF GOD. Je suis loin d’être amateur ce dernier mais le premier, lui, je le connais bien. Bah oui, mon âge me permet d’avoir pu acheter
« Vulgar Display of Power » en K7 dès sa sortie en 1992. Et ce qui est intéressant avec «
The Beast Inside » c’est que justement ces influences ne se font pas vraiment sentir. A ce titre, je dirais que l’on est davantage sur un mélange de
DEARLY BEHEADED, de
PRO-PAIN ou de
MERAUDER agrémenté de pointes de
heavy pour les parties de guitares solos.
Evidemment, ce n’est pas bien original me direz-vous mais les quatre compositions ont la patate, les riffs sont efficaces, les breaks plombés et chaque instrumentiste fait un boulot sérieux. On sent bien que l’expérience parle et que même si l’ambition n’est pas de se professionnaliser,
GATE OF MIND a à cœur de proposer un produit abouti et intéressant sur les aspects tant visuels que musicaux. A titre personnel, j’apprécie notamment les relents
hardcore qui émanent des vocaux rageurs ainsi que les plans les plus mid-tempos, lorsque l’on entend bien la basse claquer et que la visualisation de l’impact que pourrait avoir le passage sur scène s’empare de nos esprits.
La seule question qui demeure est de savoir si les Montpelliérains auront la possibilité de passer un jour à un long format, la précédente sortie de 2019 («
Uprooted ») étant déjà un EP de quatre chansons pour également une quinzaine de minutes, ce qui est encore un peu insuffisant pour se faire une idée complète du plein potentiel du projet. Il reste que consacrer un quart d’heure de sa journée pour aller écouter «
The Beast Inside », c’est toujours mieux que prendre un coup de pied au cul.
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