Pandemia - Riven
Chronique
Pandemia Riven
Pandemia nous vient d'Europe de l'Est, non pas de Pologne mais de République Tchèque, ce qui explique peut-être son relatif anonymat. Pourtant le groupe a déjà 10 ans, avec seulement deux albums derrière lui, Spreading The Message (2000) et Personnal Demon (2002). Ce Riven est donc le troisième album des Tchèques, étape souvent cruciale dans une carrière.
Alors qu'est-ce que le groupe a à nous offrir pour se démarquer des 2 millions d'autres combos du même style? Et bien Pandemia nous propose un brutal death plutôt intéressant car varié et jouant beaucoup sur les tempos, grâce notamment à une assise rythmique impressionnante dont le batteur Pavel tient admirablement les rênes. Le groupe ne change pas de rythme toutes les 10 secondes comme un Suffocation mais alterne en fait mid-tempo lourds, séquences véloces et parties posées, calmes (pour du death du moins!) qu'on pourrait presque parfois qualifier de mélodiques (j'ai dit presque!), avec des séances de blastages féroces d'autant plus rapides qu'elles succèdent souvent à des passages bien plus lents (l'excellent morceau "A Place Under the Sun" en est la démonstration la plus convaincante). On remarque alors une attirance certaine de Pandemia pour les riffs aux harmonies supra-mega-ultra-giga 666 true fuckin' evil. L'ambiance à la fois démoniaque et entêtante (une fois passé à travers vos oreilles, difficile de vous débarrasser du riff lancinant de "Weight of Wisdom", l'attrait du Mal sans doute) qui s'en dégage montre également que le groupe n'a pas échappé à l'influence de l'omnipotent Morbid Angel, vous n'avez qu'à écouter "Us And Them" pour vous ranger derrière mon avis. Tout ceci nous donne un petit côté obscur, renforcé par les paroles ésotérico-philosophiques grognées par le chanteur Michael dont la voix est assez proche de celle de Ross Dolan (Immolation) et un artwork qui n'aurait pu mieux décrire l'atmosphère générale. Nos rigolos tchèques en remettent une couche avec la présence de deux morceaux instrumentaux à l'ambiance sombre et sinistre remarquablement retranscrite: "Dispirited" (malheureusement trop court), constitué uniquement de samples et de claviers atmosphériques, et "All Alone", titre final, qui repose sur le couple guitare/batterie et dont la lenteur est quasi hypnotique (voilà une bien belle façon de conclure un album).
Bénéficiant d'une excellente production qui sied parfaitement à la musique et d'une distribution mondiale, Riven devrait faire pas mal de nouveaux adeptes. Même si les morceaux ne sont pas tous du même niveau ("Legion Beneath" et "Riven" sont soporifiques) et qu'il souffre d'une durée de vie trop faible (un peu plus de 30 minutes), l'album regorge de bonnes idées et a largement les moyens de faire son trou parmi les autres sorties. En corrigeant ces quelques défauts, Pandemia pourra sûrement prétendre à mieux qu'un rôle de figurant et le prochain album pourrait bien créer la surprise.
| Keyser 1 Août 2005 - 1399 lectures |
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