Ernte - Albsegen
Chronique
Ernte Albsegen
« Elle va jamais nous le montrer son petit minois ? » se demandaient les curieux, toujours intéressés par le visage des artistes… surtout lorsque cet artiste est une femme… Eh bien ils vont être à moitié comblés puisque Witch N., qui mettait jusqu’à maintenant ses cheveux devant son visage, a décidé sur la pochette de ce nouvel album d’en montrer une petite partie. Une petite part de mystère qui disparaît, mais qui aurait très bien pu être totalement balayée si l’on s’était intéressé à son autre groupe, dans lequel elle ne dissimule rien : ASHTAR, ou encore si l’on était allé voir l’un de ses clips sur sa chaîne YouTube. Ce n’est donc pas par timidité qu’elle jouait la femme de l’ombre, mais parce que cela correspond aux ambiances plus occultes et mystérieuses d’ERNTE.
Le groupe est suisse, et si c’est la dame qui est mise en avant, elle n’est pas seule. Comme pour le premier méfait sorti il y a un peu plus d’un an, elle est à nouveau accompagnée de V Noir. Il s’occupe des guitares, de la batterie et de certaines lignes de basse. Elle est en charge des autres lignes de basse, des vocaux mais aussi des violons. Sauf que les violons, je les cherche toujours sur ces 9 compositions. Je dois avoir une oreille un peu trop fracassée pour les trouver, ou alors ils sont sur une fréquence inaccessible aux oreilles des personnes âgées… C’est un peu dommage d’ailleurs, parce que cet instrument aurait été intéressant pour rajouter un petit quelque chose aux ambiances.
Ces ambiances, ce sont celles des vieilles caves puantes reliées par un tunnel étroit à des catacombes oubliées. Et chaque recoin est exploré lentement, à la torche. Chaque composition avoisine ainsi les 6 minutes, avec un rythme généralement lent et une évolution légère. Un côté hypnotique opère efficacement, en partie grâce à des guitares grésillantes et des vocaux constamment graves et monotones. On peut reprocher des similitudes trop fortes entre les morceaux, mais de plus grands écarts auraient sans aucun doute cassé la cohérence de l’ensemble. Il faut se contenter de quelques passages plus éclairés, sur lesquels des riffs plus mélodiques pointent le bout de leur nez et apportent de la clarté. C’est particulièrement le cas sur « Queen Warrior ».
L’album est ultra logique d’un bout à l’autre, et il rassasiera les amateurs d’ambiances sombres plutôt que destructrices ou maléfiques. Il y manque quelques ingrédients pour devenir plus indispensable, mais il entraîne suffisamment dans son univers durant 50 minutes. Du bon.
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