Formé en 2020, ce petit groupe suisse fait son trve et ne cesse de l’agrandir à chaque sortie, c’est-à-dire chaque année depuis trois ans puisqu’il est suffisamment inspiré et motivé pour avoir enchaîné
Geist und Hexerei en 2022,
Albsegen en 2023 et ce
Weltenzerstörer en 2024. Ce groupe se nomme
ERNTE, et certains l’ont avant tout découvert par curiosité, en voyant une femme sur la pochette des deux premières sorties. Il s’agit de Nadine, alias Witch N, alias Askahex, vocaliste qui growle comme un démon affamé mais qui se charge aussi de la basse et qui n’hésite pas à sortir le violon à l’occasion. Certains l’avaient aussi suivi lorsqu’elle appartenait à
SHEVER, formation de doom / sludge. Mais si elle était seule sur les pochettes, elle est tout de même accompagnée d’un deuxième membre : V Noir, qui s’occupe des instruments restants tout en touchant aussi à la basse...
ERNTE revient donc un peu plus d’un an après son album précédent, et il s’est encore perfectionné. Enfin, c’est subjectif évidemment comme réflexion, mais j’ai vraiment eu l’impression que le duo avait mieux joué sur sa personnalité, et qu’il proposait maintenant des pistes très naturelles, qui s’affranchissaient de ses influences. C’est un peu le contraire de la pochette du coup, puisque cette fois-ci on ne découvre pas la silhouette de notre chanteuse, mais un dessin.
Je rappelais tout à l’heure que la dame avait joué du doom. Cette influence se retrouvait déjà au détour de certains passages des deux premiers albums de
ERNTE, mais il m’a semblé qu’elle était plus présente, et plus efficace, sur les 7 nouvelles compositions. Un doom parfaitement teinté de black metal, qui se met parfois en retrait pour laisser exploser une rage froide et acérée. Il y a un véritable équilibre entre les deux, et l’on ne cesse de naviguer entre les sentiments. Mais c’est très logique, il n’y a pas de mauvaises coupures. Au contraire, le rythme évolue toujours très naturellement. Je suis convaincu par l’ensemble des 42 minutes, avec de gros coups de coeur pour « Trip to a Solitary Moon » ou encore « The Witch (Was Born in Flames) et « Vessels of Sacrifice » (Oui, le violon me fait toujours de l’effet...). Ah, et puis bien joué les vocaux féminins qui apparaissent sur « The Fire Lake: Death of Souls ».
J’avais encore quelques réserves sur l’album précédent, mais elles se sont complètement envolées avec
Weltenzerstörer, qui signifie « Destructeur de monde ». Je ne sais pas si le monde sera détruit, mais en tout cas mon âme a été touchée...
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