Sever - At Midnight, by Torch Light
Chronique
Sever At Midnight, by Torch Light
Tu ne connais sans doute pas les Américains de Sever. Ne culpabilise pas. Moi non plus. Il faut dire qu’ils ne sont pas très anciens, le combo ayant sorti sa première et unique demo en 2022. At Midnight, by Torch Light est ainsi son premier effort longue durée.
6 titres, 37 minutes, une pochette classique et étrange en même temps, avec ce fier sanglier à l’œil noir qui trône en son centre, un label réputé… voilà qui était de nature à aiguiser ma curiosité. Et je dois dire, en toute honnêteté, que je n’ai pas été déçu.
Le BM relativement orthodoxe, très dense, très fourni, rapide et brutal, avec ses structures bourrées de testostérone, du combo ricain fait mouche très rapidement, sans laisser de répit. Abyssonaut terrasse d’entrée par son rythme enlevé, sa petite mélodie hypnotique en arrière-plan et son attaque très, très franche. Quelques arrangements bienvenus, comme cette espèce de loop récurrente un brin hispanisante en fond, et une volonté d’aller à l’essentiel portent ce premier morceau qui donne le ton. Sans jamais renier les mélodies fortes fondues dans la masse, qui donnent beaucoup de relief, de profondeur aux morceaux (Abyssonaut, Sunset in the West), Sever développe son propos de manière habile et prenante.
Intense, la musique de Sever l’est incontestablement. Mais elle n’est pas que cela. Le riff est souvent au cœur du propos (la fin d’Abyssonaut, le départ de Lunar Sacrifice), qui renforce l’immersion auditive dans des paysages sylvestres et guerriers. L’image du sanglier de la pochette revient, Ode à la Nature et à la Puissance en même temps. C’est tout le sens des compos de Sever, qui recherchent bien souvent cet équilibre entre vitesse et épanouissement du morceau (At Midnight, by Torch Light), entre violence et mélodie (Hammer of Vengeance), entre puissance et émotion (Lunar Sacrifice, Sunset in the West). Chaque titre s’accompagne d’un thème qui revient en arrière-plan, tantôt hispanisant, on l’a dit, tantôt hypnotique (Sunset in the West), tantôt ultra mélodique (At Midnight, by Torch Light). Riche en informations, chaque structure est ainsi variée et travaillée sans être jamais écœurante ou surfaite.
Eastern Boar, le dernier titre, embarque l’auditeur dans une sorte de synthèse des morceaux précédents, à la fois intense et épique, ultra véloce, puissante et mélodique. Ses 9 minutes passent rapidement, dans une gerbe de riff enlevés, à la rythmique galopante.
Ce premier effort est une belle réussite. Doté d’un son confortable mais brut en même temps, At Midnight, by Torch Light déploie de belles idées et des compos très maitrisées qui atteignent un équilibre puissance / mélodie tout à fait pertinent. Prenant de bout en bout, ce premier album ne décevra pas les amateurs de violence éclairée.
| Raziel 9 Décembre 2023 - 455 lectures |
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