Vile - The New Age Of Chaos
Chronique
Vile The New Age Of Chaos
Stench of the Deceased en 1999, Depopulate en 2002 et The New Age of Chaos aujourd'hui, Vile revient comme à son habitude tous les trois ans pour nous offrir une bonne dose de brutal death. Sauf que cette fois-ci elle ne fait pas effet...
Resituons en premier lieu les choses niveau line-up. Le guitariste Aaron Strong ne fait plus partie du combo californien mais n'a pas été remplacé, laissant Colin Davis seul à la six-cordes. Vile a par contre recruté un bassiste, Jack Gibson d'Exodus, là où Lars Von Lowen et Matt Faivre se partageait le boulot sur le très bon Depopulate. Le changement le plus marquant reste Juan Urteaga, le frontman, qui s'est retiré au profit de sa carrière d'ingé-son mais qui a quand même eu la bonne idée de faire les vocaux sur cet album. En live ce sera donc James Lee du groupe Origin qui prendra sa place. A noter que Tyson Jupin a enregistré ses parties de batterie mais que pour les concerts, c'est l'impressionnant Reno Killerich (Panzerchrist, ex-Exmortem et Dimmu Borgir) qui répondra présent. C'est bon ou je recommence?
Maintenant que tout est clair, passons à l'album en lui-même. Et c'est là que ça se gâte. Vile avait pourtant bien préparé le terrain en présentant ce The New Age of Chaos comme un concept-album centré sur une guerre de civilisation entre l'Occident et les islamistes (un avant-goût d'un futur proche en somme). Le groupe avait également annoncé que ce nouvel opus serait plus varié que Depopulate mais la différence est vraiment minime, rien de nouveau sous le soleil comme qui dirait! Quid des influences black métal revendiquées par le groupe? Mis à part un passage noir (très réussi il est vrai) sur "Sentenced to Live" et la voix de Urteaga qui se fait criarde plus fréquemment que sur Depopulate, je ne vois rien.
Vile nous livre donc un brutal death traditionnel proche d'un Monstrosity, basé sur l'alternance de mid-tempos lourds et de parties rapides sur fond de blast-beats, le tout enrobé de ces harmonies diaboliques caractéristiques. La même recette que sur Depopulate donc mais en beaucoup moins réussie. Les compos sont poussives au possible, sans relief et notre attention se dirige rapidement ailleurs. Le fait que seulement huit morceaux et un instrumental final sans intérêt (pour moins d'une demie-heure) composent l'album devient ainsi une bénédiction et lui évitent d'être définitivement ennuyant. La production est quant à elle correcte mais sans plus, trop propre peut-être.
Dans ce déluge de banalité, on pourra tout de même retenir quatre choses: la basse, mixée très très en avant (pur bonheur), les soli, très agréables malgré une certaine répétitivité (on retrouve d'ailleurs J.J Hrubovcak de Divine Rapture sur deux d'entre eux), la voix écrasante de Juan Urteaga (mais encore une fois moins impressionnante que sur le Depopulate), toujours à la limite du porcin en rut, et qui sait se faire plus arrachée quand il le faut, et quelques samples pour nous rappeller le sujet d'actualité. Pour ce qui est des morceaux, seul "Worldhunt" se détache de l'embourbement ambiant, avec ces tremoli d'intro et son gros break bien headbangant à la Suffocation.
Grosse déception donc que ce The New Age of Chaos, surtout après un Depopulate, qui, même s'il ne marquait pas de son empreinte indélébile l'histoire du concassage de bûches, n'en était pas moins beaucoup plus inspiré. Un album pas mauvais mais qui n'est pas armé pour rivaliser avec les ténors du genre. Album moyen, note moyenne!
| Keyser 22 Septembre 2005 - 1749 lectures |
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