14 juillet 2015. Mon ami Coco me branche sur un concert au
Klub (Paris), il y a un certain
Bloody Violence qui s’y produit, je n’en ai jamais entendu parler, lui me dit que c’est n’importe quoi avec un mec qui
shredde comme un porc, nous y allons, branlée ultime, je suis amoureux.
Ce concert avait lieu pour la tournée «
Divine Vermifuge » et si je vous avais déjà parlé de l’EP
« Obliterate » il y a quelques temps (sans grand succès apparemment vu le faible nombre de consultations), sachez que ce dernier se voit enfoncer dans les grandes largeurs par ces huit titres qui installent pour moi les Brésiliens parmi les grandes promesses du
brutal death metal technique, quand bien même leur réputation resterait parfaitement confidentielle. En effet, alors que le
line up se voit inchangé, le quatuor a développé une intensité ainsi qu’une technicité que l’EP n’avait fait qu’effleurer.
Le projet est toujours aussi aliénant en ce qui concerne les guitares notamment, le jeu d’
Igor Dornelles, devenu complètement branque et hors de contrôle, ce dernier te tartinant la gueule de plans tous aussi complexes les uns que les autres, le voir en
live est une véritable expérience… Mais il manque un truc peut-être, un élément de studio. Car autant en concert tu restes bouche bée devant l’aspect pernicieux de ce
brutal death frôlant la débilité tant il s’avère techniquement incompréhensible, avec la grosse voix de
Cantidio Fontes, peut-être trop basique pour la dinguerie que sont chacune des compositions.
Cependant, l’album peut s’avérer lassant et je le comprends d’autant mieux qu’il finit moi-même par me foutre les nerfs à vifs, en dépit de l’amour que je lui porte. Il faut dire que la dominance du
shred pourrait rendre maboule n’importe quel auditeur bien portant, le reste finissant presque par devenir accessoire alors que, globalement, nous sommes face à une solide sortie de
brutal death, originale rien que par son guitariste mais ayant également la politesse de ralentir parfois la cadence (le final de « Sky Burial ») pour que le benêt que je suis parvienne à piger ce qui se passe.
Cependant, ces quelques instants de repos sont tellement rares (bouffe-toi « Colares UFO Flap ») qu’ils en deviennent anecdotiques et je ne recommande clairement pas l’écoute en état d’ébriété. Ton oreille interne te dira de bien aller te faire foutre, tu sentiras les vertiges (pas ceux de l’amour chers à Bashung) envahir ton corps, le sentiment de nausée, l’envie irrépressible d’arrêter l’écoute et ce sera bien légitime parce que le concept s’avère totalement déboussolant pour le cerveau, comme s’il était privé d’oxygène pendant près de quarante minutes et ça, c’est énorme ! On a connu des légumes moins tenaces. Et c’est bien ainsi que je perçois mon cerveau en sortie de «
Divine Vermifuge » : lessivé, essoré, abruti, déglingué.
Vous avez peut-être le sentiment que la formation ne vaut que par son six-cordiste prodige, c’est un fait, voire une évidence. Cependant, les mecs qui l’accompagnent sont des bouchers hors-pair, l’inconvénient étant que si vous ne parvenez pas à passer le cap du premier titre « Lethal Nuclear Evil », vous ne le saurez jamais. Dommage car on résiste difficilement au
groove putride d’un « Mother of the Dying ». Allez, on se revoit pour «
Host », l’aboutissement (du moins à ce jour) de ce style ravagé.
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