Mais quelle merde. Comment le groupe qui a sorti
Zoloft Smile,
Drop Out ou
Blaze of Incompetence peut sortir une daube pareille et en être fière ? C’est nul, nul, nul… Même
Bridges to Burn, bon album, devient incroyable comparé à ce mauvais goût patent. Putain mais qu’est-ce qui leur a pris ? Chier sur son passé, c’est ça être sludge ? Et faire de la bonne musique déglinguée et jouissive, ça ne paraît pas une meilleure idée ?
…Bon. Maintenant que j’ai expulsé ce qui devait l’être, essayons de parler avec respect de personnes qui m’ont apporté pas mal de choses avec leur musique.
Guides for the Misguided n’est pas un bon disque pour qui n’avait déjà pas apprécié
Into Dust. Il en reprend les nouvelles directions rock et heavy metal tout en les poussant un peu plus loin. Le sludge qui avait fait la renommée de 16 devient un lointain souvenir, la pesanteur des riffs tenant davantage d’un metal groovy gardant un goût pour l’impact hérité du hardcore que du style dont la formation était un fer de lance.
Finis donc, certainement à tout jamais, les ambiances urbaines, la réalité sociale qui prend à la gorge, le feeling anguleux et anxieux de 16. Bienvenues à la crise de la cinquantaine, à une nouvelle jeunesse qui se prend dans l’achat d’une grosse voiture rutilante et tape-à-l’œil. Bienvenue au cringe d’un vieux qui rentre en soirée sataniste peinturluré de noir et de faux-sang (les textes laissent pantois : mais depuis quand croyez-vous en Satan messieurs ?). Bienvenue à l’innovation qui a dix ans de retard, allant jusqu’à pasticher la nostalgie du Kylesa de la fin en bonus (« The Tower »). Un échec de bout en bout, américain car grassouillet, frimeur et vide derrière ses effets de manche.
Et vous m’en voyez le premier désolé. Il est triste de voir un groupe s’arrêter ; il l’est encore plus de le voir continuer et devenir autre chose que ce qui nous a fait l’aimer. 16 ne s’adresse clairement plus à ses amateurs de longue-date : il vise autre chose sans savoir exactement quoi, entre instants mélodiques et aériens (« Blood Atonement Blues »), élévations de tempo pour secouer la tête (« Give Thanks And Praises » ; « Desperation Angel ») ou beauté qui se cherche dans des pianos, soli (trop nombreux pour les citer et tous arrivant comme un clown à un enterrement) et refrains – chantés avec l’absence de personnalité qui qualifie la voix de Bobby Ferry –, quelques rares instants pesants rappelant que derrière ces riffs en mode automatique se cache celui qui savait rouler des muscles et faire preuve de vice (« After All », « Hat On A Bed » ou des passages de « Proudly Damned », rares clins d’œil).
Je ne sais que dire. Cette chronique ne peut en être une comme vous en avez l’habitude. Le comptage des bons et mauvais moments ne peut se faire quand tout renvoie à un écœurement, comme si le palpitant rejetait tout l’amour qu’il a eu pour une formation qui, aujourd’hui, ne possède plus rien de ce qui la rendait exceptionnelle autrefois. Cris Jerue a bien fait de partir avant qu’il ne soit trop tard. Il reste la bitte d’amarrage à laquelle j’accroche mon admiration de 16, la version sans lui n’existant pas pour moi. Il serait tentant d’en faire un jeu de mot et de dire qu’il n’est pas la seule chose qui s’est en allée. Mais il faudrait enlever une lettre à un mot et franchement, ça fait déjà trop de perte pour moi.
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