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Unbounded Terror - Something Is Rotten In Humanity
Chronique
Unbounded Terror Something Is Rotten In Humanity
A l’instar de ses compatriotes d’APOSENTO la formation menée par le presque sexagénaire Vicente Payá a connu une longue période de silence avant de revenir aux affaires et pas forcément pour le meilleur, il est vrai qu’avec le médiocre
« Faith In Chaos » l’enthousiasme du retour est rapidement retombé comme un soufflet... et ça n’est pas avec le tout aussi moyen « Echoes Of Despair » que cela risquait de s’inverser. Du coup on peut légitimement dire que ce « Something Is Rotten In Humanity » est la dernière chance pour le désormais trio de remonter dans la hiérarchie locale, au risque de rester définitivement coincé dans le statut de l’espoir qui n’a jamais confirmé et c’est clairement cela qui va ressortir ici... même si l’ensemble va quand même être une relative bonne surprise. Car si tout cela reste assez générique et quelconque force est de reconnaître qu’on retrouve une certaine virulence qui fait plaisir à entendre, tant on sent une envie d’en découdre malgré le côté interchangeable des compositions qui heureusement ne s’éternisent jamais trop longtemps et misent majoritairement sur la vitesse, point sur lequel le combo est clairement meilleur que quand il ralentit la cadence.
Et si l’ensemble de cette galette va être cohérent en revanche ses deux extrémités sont nettement plus faiblardes, car entre le bordélique « Fear Of Dying » et la conclusion instrumentale « The Evil Cause » on va rapidement s’ennuyer tant ça va se montrer redondant et linéaire à cause d’un criant manque d’idées. Heureusement tout le reste va être plus sympathique à défaut d’être grandiose, comme en premier lieu sur « Destiny Of Evil » qui est sauvé par sa courte durée où le grand-écart marqué fait le boulot même si ça aurait été plus poussif en durant plus longuement. En revanche le dynamisme est néanmoins présent et donne clairement envie de s’attarder dessus, un détail important que « Demons In Your Mind » qui s’enchaîne dans la foulée va pousser plus loin en ajoutant quelques passages en mid-tempo impeccables qui sauvent le reste plus moyen dès que ça lève le pied, et ne parlons pas des nappes de claviers inutiles qui restent heureusement discrètes. Une fois cela finit l’ensemble va clairement grimper en intensité et force de frappe notamment via la très bonne doublette « Reviving » / « Inside Death » à la fois pêchue et énervée, où ça se montre remuant en permanence sur fond d’entrain énergique et de blasts dévastateurs en jouant majoritairement sur la rapidité et des riffs simples mais efficaces. Si « The Disappointment » va miser sur un équilibre impeccable et un feeling de tous les instants « Divine Virtue » nous gratifie d’une rythmique où le médium est plus mis en avant au milieu de nombreuses variations sobres et impeccablement envoyées, qui donnent envie d’en découdre avec un grand sourire.
Et malgré un « Believing Again » moins réussi qui affiche quelques lacunes en matière d’écriture (vu que ça se répète quand même trop rapidement et en permanence) on arrive tranquillement au bout de ce long-format sans prétention ni génie, à l’image de son label. S’il est évident que tout cela ne changera pas la donne pour les ibères en revanche on peut facilement dire qu’ils réussissent néanmoins à captiver de nouveau, preuve qu’ils ont encore des choses à dire malgré d’évidentes baisses de régime et imperfections. Authentique et intègre dans sa vision de faire perdurer un certain héritage l’entité signe une œuvre qui a le mérite de continuer à répandre la bonne parole sans en faire des tonnes, et on ne peut que lui donner raison... même si cela sera malgré tout rapidement oublié de par le manque d’hymnes imparables et de recyclage permanent des mêmes plans. Mais bon vu où elle était descendue dans un passé proche on ne peut que saluer ce relatif retour en forme qui bien que restant de la deuxième division sait faire preuve quand il le faut de suffisamment d’allant et d’expérience pour qu’on se laisse prendre au jeu, ce qui n’est déjà pas si mal et même fortement appréciable... à défaut de mieux.
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