Après trois LP (presque) parfaits, ça met un petit coup au moral de voir
LYCHGATE revenir aux affaires avec seulement un petit EP de vingt minutes. En effet, «
Also Sprach Futura » ne contient que quatre titres mais ces derniers raviront cependant les fans, de la première comme de la dernière heure.
« Incarnate » donne le ton. Si nous retrouvons le positionnement fort de l’orgue, nous noterons surtout un retour de tempos et de chants plus spécifiquement
black metal, chose que confirmera ensuite « Progeny of the Singularity » même si les vocaux se positionnent plus sur des tonalités
doom death que criardes. En revanche, les amateurs de
CODE ou d’
ARCTURUS retrouveront avec plaisir la qualité des voix claires propres aux genres progressifs. Un terrain connu donc, voire étonnamment plus abordable et compréhensible si tant est que l’on se soit déjà coltiné la discographie des Anglais. Je n’aurai pas l’outrecuidance de parler de « réchauffé » ou de « redite », ce sont ici des termes maudits, mais il est indéniable que si l’on a toléré «
The Contagion in Nine Steps », les morceaux présentés se révèlent bien plus accessibles que par le passé, sans pour autant tomber dans la facilité, un autre mot banni du vocabulaire du groupe.
Après, est-ce dû au fait que j’ai du mal à m’immerger dans l’EP ou que je suis tout simplement immunisé au venin
black doom expérimental, je trouve que la proposition a du mal à rivaliser avec ses ainées, en termes d’intensité, d’inventivité, d’atmosphère, ce retour dans le concret (« Simulacrum ») n’atteignant ni l’intensité de
« Lychgate » ni le difforme des deux disques suivants, tout en clamant haut et fort que ces mecs se situent très au-dessus du lot et que la moindre de leurs flatulences contient suffisamment de fumet pour inspirer une trilogie. C’est une vérité.
Il reste qu’en réécoutant ce disque, si j’en comprends l’intention et en apprécie le surcroit de violence, je trouve qu’à la différence des sorties précédentes il n’apporte rien à ce qui a déjà été dit, ce qui ne fut jamais le cas par le passé : chaque LP se présentait à nous avec son lot de nouveautés, d’expérimentations, de prises de risques également, là où ces quatre morceaux ne font finalement que recycler des structures déjà entendues, réduisant l’influence de l’orgue pour revenir à quelque chose de plus dur mais pas forcément de plus intéressant. Aussi je vois cet EP comme une façon simple de découvrir
LYCHGATE, de se familiariser avec sa musique avant de rentrer dans le vif du sujet que sont les trois LP, d’un niveau d’exigence supérieur.
À ma connaissance, les Anglais ne se sont pas séparés, nous pouvons donc légitimement espérer une nouvelle sortie et ce même s’il n’a jamais fallu plus de trois ans à
LYCHGATE pour proposer du neuf… De la patience il te faudra pour à nouveau écouter une musique qui te fait sentir petit et insignifiant.
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