chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
133 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Ephel Duath - Pain Necessary To Know

Chronique

Ephel Duath Pain Necessary To Know
S'il y a bien un groupe qui n'a pas volé sa signature chez Elitist Records, c'est bien Ephel Duath. Déjà que "The Painter's Palette", leur précédent album, était dur à digérer mais celui-ci enterre tout ce que j'ai pu entendre en matière de complexité. Il m'aura fallu des dizaines et des dizaines d'écoutes pour en venir à bout tellement les italiens se sont lâchés sur ce troisième album... Mais revenons un peu sur ce groupe à la carrière plutôt atypique. Après un album typé black metal "Phormula" dans un registre assez complexe (et une réédition de ce premier album "Rephormula"), le groupe sort en 2002, l'album qui a fait toute sa renommée : le fameux "The Painter's Palette". Changement radical de direction musicale qui ne conserva que le côté déstructuré de leur ancien style : les italiens délaissent l'art noir pour s'inventer un nouveau visage, sorte de jazz/metal assez extrême au line-up hétéroclite, comprenant notamment un trompettiste et un batteur dans la quarantaine au feeling extraordinaire.

Avec le départ de leur batteur et de leur chanteur clair, c'est à 3 que le combo enregistre ce troisième album, avec en plus un batteur de session. Ephel Duath aura mis un peu de temps pour nous sortir un successeur à "The Painter's Palette" et il suffit d'écouter en entier ce "Pain Necessary To Know" pour comprendre pourquoi. On se demande comment l'ami Tiso a pu composer une telle chose (surtout la musique mais aussi les paroles...) et on imagine par contre aisément la galère qu'à pu représenter l'enregistrement. Comme je le disais en introduction, avant de comprendre cet album, il faut se l'envoyer un bon nombre de fois. Au début, je ne vous cache pas qu'on a sans cesse le sentiment que le groupe fait absolument n'importe quoi mais c'est d'autant plus énervant qu'on se rend vite compte qu'ils arrivent à faire n'importe quoi tous en rythme (c'est fort, non ?). Enfin bref, tout ça pour vous dire que l'artwork sombre et peu raffiné de l'album illustre bien ce qu'il contient et ce qu'il faudra endurer pour y pénétrer (un peu comme le prince charmant qui doit passer les ronces pour atteindre la chateau de la belle au bois dormant quoi... euh je crois que je m'égare là). Mais venons-en à la musique.

Pour ceux qui connaîtraient leur précédente production, sachez que les italiens sont revenus à des sons plus conventionnels. Exit la trompette et le chant clair, ce sont les hurlements, guitares, basse et batterie qui occupent désormais l'espace. Seules quelques incrustations électroniques viendront varier le paysage sonore de l'album mais rien de très significatif. On retrouve avec plaisir les cris "putain mon pied" de Luciano toujours aussi extrêmes, le feeling jazzy désormais ancré dans l'âme de leur musique et ce style si complexe qui vous retourne toujours autant la tête. Mais ce qui change vraiment, c'est l'ambiance. Le groupe en a terminé avec les petites touches émo et nous offre ici, 38 minutes de pure torture musicale. En plus d'être d'une extrême noirceur et d'une extrême violence parfois, "Pain Necessary To Know" dégage une atmosphère de malaise profond que les hurlements et les compositions aux structures chaotiques retranscrivent à merveille. Sur le chemin, Ephel Duath ne laisse que peu d'éléments auxquels se raccrocher et vous obligera à supporter ce délire sonique jusqu'à la limite de la folie, ou à abandonner. Les passages s'enchaînent de manière totalement anarchique où tout se mélange, sans réelle volonté de créer des structures transcriptible mais dont le rendu reste néanmoins plaisant.

Certains diront sûrement que c'est vraiment du n'importe quoi et d'un côté ça n'est pas faux. La seule chose que je reprocherai aux italiens, c'est d'avoir poussé le concept de la complexité un peu trop loin. On a parfois franchement l'impression que le groupe cherche volontairement à jouer sur cet aspect, délaissant l'efficacité et le plaisir d'écoute. Mais quoique l'on puisse dire, Ephel Duath nous surprend une nouvelle fois et nous offre un album à la profondeur et à la richesse infinie qui assure une redécouverte à chaque écoute. De plus, la prestation des musiciens y est impressionnante de justesse et de feeling comme on serait en droit de s'entendre pour un groupe de cette envergure. Il manque peut être encore un petit quelque chose à ce "Pain Necessary To Know" pour en faire un excellent album mais je serais le dernier à me plaindre d'un très bon album. Réservé avant tout à ceux qui aiment se faire mal !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Ephel Duath
Metal complexe et extrême au feeling jazzy
2005 - Elitist Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (7)  8.64/10
Webzines : (18)  7.56/10

plus d'infos sur
Ephel Duath
Ephel Duath
Metal avant-gardiste complexe - 1998 † 2014 - Italie
  

écoutez
tracklist
01.   New Disorder
02.   Vector, Third Movement
03.   Pleonasm
04.   Few Stars, No Refrain And A Cigarette
05.   Crystalline Whirl
06.   I Killed Rebecca
07.   Vector
08.   Vector, Second Movement
09.   Imploding

Durée totale : 38:13

line up
voir aussi
Ephel Duath
Ephel Duath
Rephormula

2001 - Elitist Records
  
Ephel Duath
Ephel Duath
The Painter's Palette

2003 - Elitist Records
  
Ephel Duath
Ephel Duath
Hemmed by Light, Shaped by Darkness

2013 - Agonia Records
  
Ephel Duath
Ephel Duath
On Death And Cosmos (EP)

2012 - Agonia Records
  
Ephel Duath
Ephel Duath
Pain Remixes The Known

2007 - Earache Records
  

Spellbound
Incoming Destiny
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan