Flowing Tears & Withered Flowers - Swansongs
Chronique
Flowing Tears & Withered Flowers Swansongs
Aujourd'hui, quand on parle de Flowing Tears, on pense à un metal grand public et à une (certes, jolie) chanteuse. Seulement, le groupe n'a pas toujours été ainsi, et à ses début, quand il s'appelait encore de manière redondante Flowing Tears And Withered Flowers, avait d'autres préoccupations que de servir de bande-son aux crises d'adolescence de gothopouffes prépubères complètement rongées par le culte de l'apparence (pique gratuite, mais je suis de mauvaise humeur aujourd'hui)
A ses débuts, le groupe était composé de Frederic Lesny (basse), de Benjamin Buss à la guitare et aux claviers (les deux seuls encore présent dans le groupe à l'heure actuelle), de Manfred Bersin aux vocaux et de Christian Zimmer à la batterie, décédé recemment dans un accident de voiture... Leur premier album, dont je vais vous parler maintenant, est sorti en 1996 sur Seven Art Music et propose un style qui risque fort de surprendre les amateurs des plus récentes productions du groupe. Il s'agit là d'un doom metal très fin, tout en subtilité, qui sait prendre son temps et instaurer des sphères de calme, de mélancolie et de rêverie autour de nous. Ne cherchez pas de lourdeur ou d'ambiances de caveau ici, Swansongs ne navigue pas sur ce terrain; en revanche, si vous êtes du genre à aimer vous relaxer avec un album profond en oubliant le monde qui vous entoure, vous serez aux anges...
Swansongs, en plus de me tenir tout paticulièrement à coeur, à déjà le mérite d'être l'un des albums de doom les plus long que je connaisse, avec pas moins de 74 minutes pour 8 titres. L 'ambience matinale, rêveuse et incroyablement reposante s'instaure dès Flowers In The Rain; le vent dans les arbres, un air de piano profond et romantique (repris d'ailleurs dans d'autres titres), puis se posent sur de jolis arpèges de guitare les murmures de Manfred, d'une grande profondeur et d'une grande sensibilité, pleurant presque des textes aussi poétiques que les volutes dans lesquelles les mélodies nous emmènent. Il n'y a pas de chant du tout, les vocaux étant uniquement parlés ou murmurés (à de rares occasions hurlés, comme sur Fallen Leaves, mais le groupe aurait pu s'en passer... heureusement la suite du morceau est superbe). Cette naïveté et cette mélancolie nous suivront tout au long du voyage (Waterbride, Along A Dreamin' Ocean, And I Drown), prenant presque le pas sur les parties non acoustiques.
Que les fans de metal se rassurent, les guitares éléctriques sont bien là; elle servent surtout pour la rythmique des titres, mais les passages saturé plus mélodiques sont vraiment somptueux, apportant à l'ensemble une tonalité plus sombre et dépressive. Le titre portant le nom du groupe en est d'ailleurs un parfait exemple, en plus d'être un des meilleurs titre de doom que je connaisse. Le claviers quant à lui reste discret, mais omniprésent, apportant un aspect planant et aérien à la musique.
Un titre de 5 minutes, Arion, joué au piano, semble servir de pont entre la première partie de l'album (les 3 premiers titres), plus "matinale, et la seconde, composé de Crystal Dance et de Flowing Tears And Withered Flowers, les morceaux plus tristes de ce magnifique album. Album qui se termine de la manière la plus apaisante qui soit, les deux très longs derniers titres, très acoustiques, qui renvoient à l'ambiance du début du disque. Comme si le Rêve ne voulait jamais se terminer...
Victor Hugo disait que "La mélancolie est le bonheur d'être triste." Avec Swansongs, cette phrase prend tout son sens.
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