The Oath - The End Of Times
Chronique
The Oath The End Of Times
Cela fait un petit moment sur Lyon que le nom de The Oath n'est plus inconnu à personne. Cela fait un petit moment aussi que plus personne n'ignore qu'ils vont sortir leur premier album. Mais la bonne surprise fut d'apprendre que le groupe est désormais signé sur Shark Records, un label allemand qui produit un peu dans tous les styles et pioche sa musique un peu partout en Europe.
The End of Times, enregistré bien avant la signature est donc la première messe noire du groupe, dont je vous en ouvre les portes…
Une introduction sombre et sobre entame les festivités. Puis c'est le titre Broken Hope qui déboule avec son agressivité glaciale. On pourra remarquer d'entrée de jeu la faiblesse du son, qui réduit l'impact de la composition. L'album dans son intégralité mériterait une production plus massive permettant plus de reliefs, de profondeur et de puissance. Ainsi la batterie est très légère et les guitares assez en retrait même pendant les solos. Mais si ceci est un défaut que l'on peut comprendre, The End of Times ayant été autoproduit, c'est le seul défaut majeur de ce premier album. Hormis quelques longueurs, quelques répétitions et une certaine constance au niveau des tempos et de la voix, ce premier opus a déjà l'étoffe et le caractère d'un groupe expérimenté et talentueux.
The Oath nous offre donc un dark/black metal malsain et blasphématoire. Si les riffs ne sont pas particulièrement savants, si le clavier use principalement des « chœurs » pour ponctuer cette messe vouée à semer l'apocalypse sur le monde (d'où le titre « The End of Times »), les ambiances sont prenantes et les titres très bien construits. L'atmosphère est agressive de par la voix black du guitariste doublée par la voix death du bassiste, froide de par les sonorités et les riffs grinçants, tout en comportant une touche un peu dégénérée de par les arrangements au clavier du personnage de Peter Pal qui semble lui-même particulièrement psychédélique.
Mais la musique de The Oath ne se limite pas à ces derniers points. Les nombreuses influences du groupe qui vont d'At the Gates à Naglfar en passant par du true black metal offrent des nuances et changements de tons tout au long de l'album, comme des intros plus romantiques au violons et guitare acoustique, comme des ponts pendant lesquels, le son du piano ramène un peu de chaleur, comme lorsque qu'apparait une voix claire du chanteur de Kemet sur l'intro de Fading Into Darkness. Certes, The Oath ne révolutionne pas le genre mais il ne se cantonne pas à une simple et insipide reproduction des piliers du style. Les titres tels que Broken Hope, Amen, The Awakening sans oublier The Oath, avec son refrain accrocheur, sont particulièrement représentatifs de tout le potentiel du groupe.
Ce dernier vient de rallier un nouveau guitariste à sa cause, un certain Madrignac, qui aura l'occasion d'apporter sa touche personnelle par la suite, contribuant ainsi au développement de la richesse musicale du Serment.
Une outro en chœurs résonne pour clore ce premier chapitre d'hostilités.
Que le groupe prospère et continue dans cette voix pour nous offrir une nouvelle apocalypse avec cette fois, une production du tonnerre…Amen.
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