Autant l'avouer tout de suite malgré le risque de me voir lynché en place publique, je fais partie des "CQPTMTCABME" (pour "Ceux Qui Préfèrent The More Things Change A Burn My Eyes"). Pour être tout à fait exact, je suis même le président-fondateur de ce club très fermé, puisque seulement dix personnes au monde en sont membres. Tant pis dès lors si je me vois discréditer au yeux de notre exigeant lectorat. Qu'il aille se faire foutre après tout!
Mon homosexualité révelée au grand jour, passons à l'essentiel, qui n'est autre que le très attendu nouvel album des rois du power/thrash, le grand Machine Head, groupe qui compte parmi mes amours les plus passionnels. Après s'être relevée du couac
Supercharger avec un très bon
Through The Ashes Of Empires, la bande à Flynn revient gonflée à bloc et plus forte que jamais. Quatre ans séparent
The Blackening du dernier opus. Quatre ans pendant lesquelles la formation a encore muri et a pu laisser pleinement s'exprimer son immense talent. Car cet album est sublime, magistral, fantastique, monumental, bandant, dantesque, grand, violent, mélodique et j'en passe.
Admirez en premier lieu le somptueux artwork à la fois classieux et sombre qui pourrait presque faire penser à un groupe de black métal. Jamais un album de Machine Head n'avait été aussi bien emballé. Un souci du détail qui marche main dans la main avec les compositions fouillées et travaillées comme jamais par un groupe au meilleur de sa forme.
The Blackening est en effet l'album le plus ambitieux réalisé à ce jour par le gang d'Oakland. Robb Fynn avait annoncé vouloir sortir le
Master Of Puppets des années 2000 mais il vient plutôt de mettre au monde son
...And Justice For All, les deux oeuvres partageant un penchant pour les longs morceaux à tiroirs bourrés de riffs, de breaks, de soli, de passages violents, de moments tristes et mélancoliques sur un fond particulièrement sombre. Seule la production quasi parfaite de
The Blackening marque la différence avec le son quelque peu bâclé du quatrième album des Mets.
Voilà donc évoqué, comme le souhaitait ce cher Robb, le parallèle avec Metallica et plus largement avec bon nombre de groupes des années 1980/1990 (suis-je le seul, au passage, à attendre bêtement le riff culte de "Raining Blood" à la fin d"Aesthetics Of Hate"?). Ca se ressent beaucoup dans les nombreux soli de shredders du couple Fynn/Demmel qui se renvoient la balle comme au bon vieux temps. Mais Machine Head n'a nul besoin de ce glorieux rapprochement. Vous avez aimé
Through The Ashes Of Empires? Vous adorerez
The Blackening, lui qui suit la même direction mais avec plus d'inspiration. A savoir que
The Blackening rassemble le meilleur des deux faces de Machine Head: la puissance avec ce mur de guitares qui faisait tant d'effets sur
Burn My Eyes et
The More Things Change... et la mélodie, l'émotion, qu'on retrouve dans certains riffs plus mélodiques qu'à l'accoutumée ou dans quelques intros/breaks/outros calmes, mais surtout dans la magnifique voix de Robb Flynn qui assoie une bonne fois pour toute sa place sur le podium des meilleurs chanteurs de métal musclé aux côtés de James Hetfield et Phil Anselmo. A tel point que certaines séquences me font presque tirer une larme ("Beautiful Mourning", "Now I Lay Thee Down", "Halo" le meilleur titre et son refrain sublimissime, "A Farewell To Arms"). Et quand les paroles sont également à la hauteur de la performance vocale, on ne peut qu'applaudir et sortir les mouchoirs! Ne vous inquiétez pas celà dit, Flynn passe quand même plus de tant à hurler sa rage et croyez-moi, il le fait avec toujours autant de conviction! Il suffit d'écouter les hymnes guerriers que sont "Clenching The Fist Of Dissent" ("Sing revolution's song") et "Wolves" ("Unleash the wolves") pour s'en convaincre.
Si Flynn et Demmel sont les grandes stars de ce
The Blackening, il ne faudrait toutefois pas oublier les prestations sans faille d'Adam Duce et Dave McClain. La quatre-corde vrombissante du grand roux accompagne toujours intelligemment les guitares, tout en soulignant et accentuant la gravité de certains passages. Quant à la batterie du chauve McClain, elle ne fait pas dans la surenchère et l'exhibition, elle étale simplement sa classe avec un jeu millimétré sans fioriture. Tout le monde participe ainsi à la réussite de l'oeuvre. L'inspiration est telle que même avec plus de 7 minutes en moyenne, les morceaux ne sont jamais trop longs, forcés ou poussifs. Tout est parfaitement bien pensé, calibré, assemblé et ce grand ensemble (plus d'une heure!) se laisse écouter avec délectation, nous faisant passer par tout un tas de sentiments, de la rage à l'amour ou de la haine à la tristesse.
On dit souvent qu'il faut écouter plusieurs fois un album pour se faire un avis définitif. J'ai dû écouter
The Blackening au moins une quarantaine de fois et mon opinion n'a pas changé depuis ma 1ère écoute. Aucune lassitude, aucune découverte d'un défaut bien caché, aucune mauvaise impression n'est venue gâcher mes longues écoutes de ce magnifique opus. Et Machine Head ne pouvait pas me faire plus plaisir en ajoutant en bonus track la reprise de "Battery" du meilleur groupe de tous les temps. Si
Burn My Eyes (
The More Things Change... pour ma part) restera inégalé dans le coeur de bon nombre de métalleux,
The Blackening n'est vraiment pas loin. Machine Head a réussi haut les mains son pari et le voilà revenu tout en haut de l'échelle comme en 1997 où les Californiens avaient été notamment élus groupe de l'année par les lecteurs d'Hard Rock Mag suite à la sortie de l'inoubliable
The More Things Change.... Quoiqu'en disent les mauvaises langues, Machine Head est grand, et grand il restera. Mesdames et messieurs, voici tout simplement l'album de l'année.
24 COMMENTAIRE(S)
27/03/2017 18:33
13/01/2011 12:32
16/12/2008 22:33
12/06/2008 13:26
Des riffs a couper le souffle , des passages speed a reveiller un gars mort ecrasé par un camion puis violer puis enterré puis violer !!!
Une puissance inimaginable et des solos remarquablement executés par le duo Flynn et Demmel qui se repondent l'un a l'autre (le plus bel exemple etant sur Clenching the Fists of Dissent)
franchement j'ai beau l'ecouté , je trouve aucun defaut a cette merveille
Je le trouve bien au dessus de Burn my Eyes , que je trouvait un peu poussif parfois
Album mythique , a la limite on pourrait croire que c'est un autre groupe que a l'epoque de The Burning Red !
18/01/2008 10:44
17/01/2008 14:21
PS : j'aime bien les "recommandé par..." , "approuvé par...", "decrié par..." sur le bilan 2007 de thrasho. Pas mal pas mal ^^
28/12/2007 00:03
Totalement d'accord sinon (on se comprend entre accrocs de MH ;-)), voici l'album de l'année !!! En ce qui conçerne le côté "Raining Blood" de la batterie à la fin d"Aesthetics Of Hate", j'ai fait le même rapprochement que toi, oep' ^^
'Tiens JC, j'avais pas remaqué que t'avais mis un point de plus ici par rapport à ta kro sur U-Zine...
19/09/2007 13:27
Thange ?
Il voit tout le Papy dis donc
19/09/2007 13:24
Thange ?
13/09/2007 19:45
Totalement d'accord sinon (on se comprend entre accrocs de MH ;-)), voici l'album de l'année !!! En ce qui conçerne le côté "Raining Blood" de la batterie à la fin d"Aesthetics Of Hate", j'ai fait le même rapprochement que toi, oep' ^^
13/09/2007 19:37
13/09/2007 12:32
12/09/2007 22:42
Tiens, sans le vouloir (coïncidence !!), je t'ai fait une spéciale dédicace dans la chro du dernier Amoral !
12/09/2007 18:46
12/09/2007 14:53
12/09/2007 13:10
12/09/2007 07:19
Et ton Defeated Sanity au fait
Le DS a eu 9, album death de l'année. Le MH a eu 9.5/10, album métal de l'année tous styles confondus
12/09/2007 07:00
11/09/2007 23:35
Je vais pas faire ma vache quand même: très bon album très réfléchis, avec d'excellents riffs, c'est progressif comme j'aime mais certains chant clairs sont pas gégés (j'aime beaucoup celui de Nom I Lay Thee Down par exemple, mais je suis réfractaire au break mélodique de Clenching The Fists Of Dissent) bon après c'est pas l'album de l'année pour moi... On fera le bilan quand celle-ci sera finie.
11/09/2007 23:05
Et ton Defeated Sanity au fait
11/09/2007 22:46
Par contre pas l'album de l'année pour moi. Je lui trouve quand même quelques longueurs sur certains titres où ça se sent qu'ils ont voulu dépasser les 9-10 minutes. Et puis quelques chants clairs à la limite du gnagnan, perso le refrain de "Halo" il me gave un poil quand même.
Mis à part ça, les riffs sont excellents, le son dantesque! Et ça rattrappe le reste!
11/09/2007 22:22
11/09/2007 21:57
11/09/2007 20:56
Très bonne chronique depuis le temps que tu dois la faire mon salaud !
Putain d'album, qui égale presque (voir qui égale tout court) les meilleures sorties du groupe.
9.5/10 :hbg: