The Foreshadowing - Days Of Nothing
Chronique
The Foreshadowing Days Of Nothing
L'amour, les vacances à la mer, les crocos Haribo et tous les petits plaisirs de la vie ne te font plus rêver ? Tu n'arrives pas à trouver ta place dans ce monde injuste et cruel ? Et tu as beau te trouver des amis comme toi, ils se suicident les uns après les autres ? Ne t'inquiète pas ton vieux copain Dead (ce surnom n'a jamais été aussi bien porté) est sur le point de te présenter les figures d'un nouveau mouvement : ils sont six, de nationalité italienne, portent du cuir noir (partout partout), font des têtes d'enterrement à côté d'une petite chapelle dans un cimetière et se sont rassemblés sous un nom très évocateur, "The Foreshadowing" (traduisez par "La préfiguration"). Eux aussi ont des problèmes avec ceux qui les entourent et n'attendent qu'une chose : la fin de l'humanité. Et pour diffuser leur message de dégoût, ils se sont associés à la firme anglaise Candlelight pour sortir leur premier album intitulé "Days Of Nothing".
Pour résumer brièvement la carrière du groupe, il faut savoir que même si le groupe n'a trouvé sa forme actuelle qu'en 2005, son idée remonte à 1997, année durant laquelle l'initiateur Alessandro Pace (ex-Klimt 1918 et Spiritual Front) s'associe à Andrea Chiodetti (Spiritual Front aussi) et Francesco Sosto (Spiritual Front encore) pour former un groupe de doom/gothique. Ca n'est finalement qu'en 2006 que les italiens trouveront un line-up complet et commenceront à mûrir leur identité et leur image. The Foreshadowing n'est donc pas un groupe qui date d'hier et ce premier album a tendance à aller dans le sens d'une certaine maturité même s'il demeure encore une bonne marge de progression.
Alors que peuvent bien jouer 6 italiens au bord du suicide au lieu de se pendre avec leurs cordes de guitare ? Vous l'aurez deviné, des trucs pas gais (certains diront que c'est au contraire très gay, mais c'est une autre histoire). Pour faire simple, on pourrait dire que le groupe associe metal gothique et doom dans un style à la fois lourd, sombre et mélodique. Par cette approche plus portée sur le côté "dépression" que simplement "tristesse" (comme c'est souvent le cas), The Foreshadowing tente de s'extraire de la masse et s'en sort admirablement en proposant une musique à la fois accrocheuse et plombante où la magnifique voix grave de Marco Benevento et la base rythmique bien grasse vous feront toucher terre. On peut remercier au passage Giuseppe Orlando (du groupe Novembre) aux studios Outer Sound pour cette production béton. Mais personnellement, ce qui m'a le plus emballé dans cette album, ce sont les lignes mélodiques de guitare. Aussi bien en arpège qu'en solo, elles remplissent l'espace sonore d'une vague d'émotions, plus que tout le reste (même le chant n'a pas cet impact).
Pas étonnant donc que Mitch ait été séduit par ces italiens. Non, notre fameux chroniqueur black/death/dark n'aura pas à se remettre en question sur ce coup-ci car la musique de The Foreshadowing a véritablement de petits airs de... dark metal, pas celui d'un Dissection, mais plutôt celui d'un Katatonia. Certes c'est léger, mais ces mélodies guitaristiques sur fond de grosses rythmiques m'ont souvent fait penser au génie suédois ("The Wandering", "Days Of Nothing", "Cold Waste") et là réside donc mon espoir en ce groupe italien. Sans vouloir absolument en faire des clones de Katatonia, tout le reste de leur style ne m'a pas spécialement transcendé. Le groupe se livre malheureusement trop souvent à des passages mielleux sans saveur (en cause le chant et le piano principalement) qui les font basculer dans le cliché gothique gnangnan que tout le monde connait ("Departure", "Last Minute Train", "Into The Lips Of The Earth"). Un peu dommage donc.
Bon, sans trop faire la fine bouche, on peut dire que The Foreshadowing nous livre avec "Days Of Nothing", un bon premier album. Leur style très prometteur fourmille de bonnes idées et de sublimes mélodies mais propose en contre-partie, un penchant gothique de seconde zone moins glorieux. Le second album sera donc déterminant pour nos italiens qui devront alors choisir leur camp... en espérant qu'ils optent pour le bon. En attendant de connaître la suite, vous ne perdrez pas votre temps à jeter une oreille sur ce premier album au leitmotiv imparable...
Sing the sorrow, enjoy the end.
| Dead 16 Octobre 2007 - 2569 lectures |
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