Rome - Masse Mensch Material
Chronique
Rome Masse Mensch Material
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce projet inspire grandement Jérôme Reuter qui maintient le cap d'un album par an depuis le début. En seulement 3 ans d'existence, notre luxembourgeois vient ajouter une troisième pierre à l'édifice en nous proposant cette fois-ci, ce qui est une très grande nouveauté, un packaging digne de ce nom avec livret et paroles. Mais pour ce qui est de la musique, rien de révolutionnaire : "Masse Mensch Material" reprend la route là où s'était arrêté
"Confessions d'un Voleur d'Ames", avec toujours une légère évolution.
Si vous aviez apprécié l'album précédent, vous devriez sans mal rentrer dans celui-ci. Toujours moins guerrier, moins froid et moins sombre, le style de Rome évolue vers des atmosphères plus lumineuses où le chant caverneux de Jérôme berce plus qu'il ne plombe (comme c'était le cas sur
"Nera"). Les compositions se jouent sur quelques accords, quelques notes comme à l'accoutumé mais les arrangements sont plus travaillés et plus présents, de même pour le chant qui prend plus de volume et renforce cette impression de clarté comparé aux premières productions. Toutefois, n'allez pas croire que Rome se soit mis à faire de la musique de fête foraine : l'ensemble demeure grave, nostalgique, chaque instant beigne dans une tristesse à vous pendre. Au final, seul le titre "Die Brandstifter" m'a réellement surpris, mélange de musique de cirque lugubre et de sonorités militaires, étrange mais bien vu.
J'avais été déjà déçu par la tournure que prenait ce projet avec l'album précédent et je ne pourrais feinter le contraire avec ce nouvel album. "Masse Mensch Material" est loin d'être mauvais, et le nombre de chroniques élogieuses que j'ai pu lire lui donnent raison, mais ce nouveau style moins sombre me touche moins. Certes, on y retrouve de superbes titres tels que "Das Feuerordal", le surprenant "Die Brandstifter" ou encore le superbe "Kriegsgötter" mais il manque pour moi la puissance chaotique de l'ambiance qui faisait la force de
"Nera". Les interludes ("Sonnengötter", " Der tote Spielmann", "Wir Moorsoldaten") sont également moins excitants qu'auparavant : il ne s'y passe plus grande chose et on est souvent tenté de les zapper.
Si je ne devais choisir qu'un seul mot pour conclure la chronique de ce nouvel album, ce serait sans doute "frustrant". Même si la musique de Rome possède toujours un charme indéniable et une forte personnalité, l'orientation choisie, le manque de nouveauté, la faiblesse de certains titres pèsent lourd dans la balance et peinent parfois à faire décoller l'ensemble de ces 45 minutes. Mais après tout ce n'est que mon avis.
| Dead 4 Mai 2008 - 2743 lectures |
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