chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
328 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Excrementiis... » Sepsism - Di... »

Detrimentum - Embracing This Deformity

Chronique

Detrimentum Embracing This Deformity
Dommage! Voilà qui qualifie bien mon sentiment après moultes écoutes de ce Embracing This Deformity, premier album des Anglais de Detrimentum. Le quintette de Northampton s'avère en effet typiquement le genre de groupe qui aurait pû mais qui pour des raisons que l'on abordera plus bas, rate la dernière prise et s'éclate au sol la gueule en sang, de la cervelle plein le sol et la colonne vertébrale en puzzle 5000 pièces.

Detrimentum a une histoire assez incongrue. Formés en 1996, les Britanniques n'ont effet sorti qu'un EP en 1999, A Monument To The Suffering. Puis plus rien jusqu'à cette année qui voit l'arrivée de leur premier full-length, Embracing This Deformity. Douze ans d'âge mais une discographie rachitique et finalement un statut de quasi nouveau groupe. Pour vous situer, sachez que Detrimentum compte dans ses rangs Jon Rushforth, batteur pour Infected Disarray, nouveau venu chez Crepitation et ancien de la maison Gorerotted, mais aussi et surtout fondateur du label Grindethic Records.

Pas de surprise évidemment, Detrimentum fait du brutal death, quoique son nom aurait pu faire référence à un groupe de doom. Un brutal death à l'ambiance sombre, aux multiples cassures rythmiques à la limite de l'épilepsie avec un tapeur de fûts déchaîné adepte de blast-éclairs (au son sec mais pas casserole et qui semble jouer tout seul parfois), et aux rythmes variés, mais souvent en 5ème. Plus surprenant par contre, la diversité des riffs. Detrimentum démontre qu'on peut jouer de la mort brutale tout en faisant preuve de personnalité et d'inventivité. Contrairement à tellement d'autres formations du style, les riffs ici ne sonnent pas recyclés ou déjà entendus un bon millier de fois. Le travail guitaristique s'avère ainsi impressionant, élaboré, technique et personnel. Le tout est sublimé par des soli lumineux très agréables, Detrimentum se prenant même pour Mithras sur "Negativity Flux". La très bonne production, naturelle et sans trop d'artifices, permet d'en prendre pleinement conscience. Les Anglais donnent l'impression de vouloir donner un côté classe et un plus évolué que la moyenne à leur groupe, il suffit de jeter un oeil aux titres de morceaux ("Scales To Measure The Misfortune Of Man", "Disillusion Ethos (Of Torment and My Bleeding Shadow)", "Ills To Which The Flesh Is Heir", "The Contusions Of Remorse" ou encore "Twilight's Slow Attrition") pour s'en rendre compte. Une volonté on ne peut plus louable.

Detrimentum aurait alors pu faire forte impression vu le potentiel développé. Aurait pu (et dû) parce que quelque chose vient tout gâcher, comme un malheureux coup de vent qui vient souffler un château de cartes presque achevé. Sauf que là, c'est le groupe lui-même qui se tire une balle dans le pied. Si la diversité et le travail sur les riffs et l'ambiance ne peut qu'être saluée, leur nombre et leur quasi absence de répétition génère un manque d'accroche rhédibitoire. La musique de Detrimentum part ainsi un peu trop dans tous les sens, elle manque de direction, de fil rouge, de points de repère. Les morceaux, d'une durée souvent supérieure à cinq minutes (pour plus de 50 minutes au total, bien trop long), s'avèrent par conséquent extrêmement complexes à retenir, à tel point qu'on peut se demander comment font les musiciens pour les rejouer sur scène. Il y a certes posés ici ou là quelques riffs, leads ou mélodies plus entraînants mais c'est l'arbre qui cache la fôret.

Toutefois, le plus gros gâchis reste un élément qui n'a pas encore été évoqué: le chant. Pourquoi un groupe qui se veut évolué s'abaisse à choisir des vocaux gruikés?! Ils ne collent absolument pas à la musique et seraient plus pertinents chez un groupe de slam death. En plus, ils ne semblent ne jamais vouloir s'arrêter. Et même si le frontman s'adonne de temps en temps à des intonations soit plus intelligibles soit plus black/criardes, ça ne change rien, le mal est fait. C'est un peu le même problème chez Prostitute Disfigurement sur Left In Grisly Fashion. On s'y habitue au fur et à mesure (l'homme s'habitue à tout de toute façon) mais chaque écoute garde le goût amer de la frustration.

Loin d'être un mauvais album, Embracing This Deformity montre au countraire un groupe au potentiel intéressant. Brutal, varié, technique, élaboré et déroutant, avec une ambiance sombre prenante, Detrimentum aurait pu casser la baraque s'il n'y avait pas ce chant de porc irritant et intrusif. Certains auront peut-être la chance de ne pas être génés et même d'adhérer, ils pourront alors savourer pleinement une sortie marquante. Moi je m'en vais vers d'autres chemins, dans l'espoir que le groupe change son fusil d'épaule pour un futur album!

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Detrimentum
Brutal Death
2008 - Grindethic Records
notes
Chroniqueur : 6/10
Lecteurs : (1)  6.5/10
Webzines : (9)  6.97/10

plus d'infos sur
Detrimentum
Detrimentum
Brutal Death - 2001 † 2012 - Royaume-Uni
  

écoutez
tracklist
01.   Scales To Measure The Misfortune Of Man
02.   Disillusion Ethos (Of Torment And My Bleeding Shadow)
03.   Blood Simple
04.   Dark Eye
05.   The Flesh Elemental
06.   Born To Bleed (Losing Myself To Silence)
07.   Negativity Flux
08.   Ills To Which The Flesh Is Heir
09.   The Contusions Of Remorse
10.   Twilight's Slow Attrition

Durée : 51'16

line up
parution
4 Février 2008

Essayez plutôt
Decrepit Birth
Decrepit Birth
Diminishing Between Worlds

2008 - Unique Leader Records
  
Suffocation
Suffocation
Souls To Deny

2004 - Relapse Records
  
Darkall Slaves
Darkall Slaves
Abysses Of Seclusion (Single)

2013 - Kaotoxin Records
  
Odious Mortem
Odious Mortem
Synesthesia

2020 - Willowtip Records
  
Visceral Bleeding
Visceral Bleeding
Remnants Of Deprivation

2002 - Retribute Records
  

Maze Of Torment
Hidden Cruelty
Lire la chronique
Deathhammer
Crimson Dawn
Lire la chronique
Flesh Storm
The Path Of The War
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Centinex
With Guts And Glory
Lire la chronique
Entretien avec Anthares
Lire le podcast
The Ultimate Soul Grinding Festival - Last Inhumate Show Ever
Illegal Corpse + Inhumate +...
Lire le live report
Warfield Within
Rise of Independence
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
R.B.Band
Chains of silence (EP)
Lire la chronique
Ordered To Kill
Endless War
Lire la chronique
Reabilitator
Fucking Thrasher
Lire la chronique
Hexecutor
…Where Spirit Withers In It...
Lire la chronique
Live Report Muscadeath 2025 2ème jour (samedi)
Lire le podcast
Live Report Muscadeath 2025 1er jour (vendredi)
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Mortal Scepter
Ethereal Dominance
Lire la chronique
Revocation
New Gods, New Masters
Lire la chronique
Ormagoden
Purphoros
Lire la chronique
Electrocutioner
Harbinger
Lire la chronique
Vio-Lence
Oppressing The Masses
Lire la chronique
Ex Tenebris Lux Acte VII
Gravekvlt + Zöldïer Noïz
Lire le live report
Entretien avec DEVANGELIC
Lire le podcast
Dead Heat
Process Of Elimination
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec AVULSED
Lire le podcast
Vile Apparition
Malignity
Lire la chronique
Aragon
Aragon
Lire la chronique
Violator
Unholy Retribution
Lire la chronique
Death Feast Open Air 2025
AngelMaker + Brodequin + Ce...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Octobre 2025
Jouer à la Photo mystère