Aaaaah Hypocrisy....que puis-je dire sur ce groupe sans passer pour un fan de base, qui aurait des posters de Peter Tagtgren dans ses toilettes et serait passionné par les petits hommes verts (non je ne parle pas des Teletubies) pour faire comme Peter?
Et bien je te rassures tout de suite cher lecteur, je ne suis point de cet acabit, mes toilettes sont vides de toute décoration et mon intéret pour les choses vertes s'arrete à la couleur des conserves de légumes que je manges de temps en temps...
Mais passons sur ces considérations somme toutes assez inutiles pour nous attarder sur ce nouvel album d'Hypocrisy, qui est je peux vous l'avouer, un excellent cru. Pour un prix modique, vous aurez l'ivresse de 9 titres de death métal à la sauce Hypocrisienne, variant les plaisirs et alliant aussi bien aggressivité, headbanging et mélodies enchanteresses sans aucun complexe.
Tout commence avec "Born Dead, Buried Alive", et son intro spatiale, qui met tout de suite dans l'ambiance. L'athmosphère lourde du départ, qui pourrait accompagner la descente sur Terre des aliens présentés sur la pochette, se change rapidement en titre rapide, avant de revenir sur la mélodie du début. Voilà déjà une bonne mise en bouche qui fera certainement des ravages en concert.
"Eraser" débute par quelques arpèges et une basse virevoltante, jouant une mélodie angoissante reprise ensuite par les guitares. On tient là un tube en puissance, un titre lourd et massif au refrain fabuleux de par sa mélodie en arrière plan, dans la droite lignée de "A Coming Race".
"Stillborn" est un titre plus rapide, avec cette touche indéfinissable et si typique d'Hypocrisy sur le refrain qui fait la différence. La rythmique est içi étudié pour un headbanguing intensif, et on admirera la simplicité du refrain qui est pourtant très entrainant.
Attention tube! "Slaves to the Parasites" est tout simplement la perle de cet album, un magnifique titre mid-tempo possédant quelques mélodies des plus sublimes. Le feeling est à fleur de peau, et on retrouve içi l'émotion des titres mélodiques de Catch 22 qui m'avait tant marqué. On ne peut rester de marbre devant un titre pareil, soutenu par un refrain purement génial, tellement génial qu'il est un peu répété à l'infini mais quand on aime on ne compte pas, c'est bien connu...
Les choses s'accélerent de nouveau avec "New World" et son riff syncopé, qui part ensuite sur un refrain d'une puissance certaine. Un titre certes classique, mais qui décoiffe.
"The Abyss" est à l'origine un titre de
"The Fourth Dimension", présent uniquement sur l'édition digipak de celui-ci. Le titre a été ré-enregistré, et on ne peut que s'en réjouir, tant cette version est excellente. A ranger aux cotés de "Apocalypse" et
"The Fourth Dimension", "The Abyss" est l'un de ces titres lourds et presque dooms dont Hypocrisy a le secret. L'utilisation de vocaux clairs déformés accentue l'effet de malaise, et on ressent vraiment quelque chose à l'écoute de ce titre.
A noter le solo plein de feeling, simple mais efficace comme toujours.
"Dead Sky Dawning" est à rapprocher de "Stillborn", car il reprend les memes caractéristiques que celui-ci, à savoir un tempo plus relevé sans etre trop rapide, des mélodies insidieuses et un refrain entrainant au possible. Et une fois de plus, Peter a su composer un solo simple, mais qui sonne si bien à l'oreille que c'en est presque difficile de l'entendre s'arreter.
On approche de la fin de l'album avec "The Departure", titre lent et posé qui regorge d'émotion. Les vocaux sont particulièrement écorchées sur ce titre, accentuant la puissance du refrain qui est poignant. Le désespoir exprimé est palpable dans l'intensité du chant, et une nouvelle fois on ne ressort pas indemne d'un titre pareil.
L'album se termine sur "War Within", qui démarre avec un riff très mélodique et des nappes de claviers, avant d'enchainer sur un riff thrash old school à la Megadeth. Un titre plutot rapide pour clore l'album, revenant sur le riff d'intro accompagnant les claviers pour fermer la boucle.
Hypocrisy nous a servi une fois de plus un album de grande qualité, et je vais avoir du mal à me lasser de titres comme "Eraser" ou "Slaves to The Parasites" qui sont déjà devenus des classiques. Les influences néo sur certains titres de Catch 22 ont totalement disparus, et c'est du 100% pur death qui vous attend içi. Que vous soyez fan de death mélodique ou pas, vous trouverez forcément votre bonheur avec "The Arrival", tant l'album est varié et les titres de qualité. A classer entre
"The Final Chapter" pour ses titres mélodiques,
"The Fourth Dimension" pour sa dimension doom, et
"Hypocrisy" pour la variété des chansons. Hypocrisy est de retour, et c'est avec des albums de cette trempe qu'on se rend compte qu'ils nous avaient bien manqués...
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