C'était la grosse attente de l'année. Il y a deux ans, Deicide sortait le chef d'oeuvre
The Stench Of Redemption et s'offrait par la même occasion un lifting et un retour sur le devant de la scène death métal avec un album brutal et blasphématoire sublimé par des leads et soli mélodiques aussi surprenants que majestueux. Deicide ayant conservé le même line-up et Steve Asheim s'occupant toujours de la quasi totalité de la composition, nous étions en droit de placer la barre au plus haut. Mais voilà, autant Deicide peut nous sortir des tours fantastiques, autant il peut se prendre les pieds dans le plat et revenir 8 ans en arrière...
Et
Till Death Do Us Part, le nouvel album de la bande à Benton, prend malheureusement cette deuxième et peu glorieuse direction. Pourtant, Deicide n'a pas changé du tout au tout son style. On reconnait d'ailleurs sans peine la patte du quatuor floridien. Les riffs y sont toujours rapides, méchants, brutaux et emprunts d'une atmosphère sombre et démoniaque. Asheim, malgré les années, semblent blaster toujours plus et toujours plus vite. Le chant surmixé de Benton, dont la basse reste inaudible, n'a rien perdu de sa puissance et sa virilité. On retrouve bien évidemment la célèbre superposition vocaux black/vocaux death qui a fait frissonner tant de chevelus, avec cette fois-ci l'ajout sporadique de cris de psychopathe fort sympathiques. Et les soli mélodiques qui faisaient tout l'attrait du précédent opus? Ils sont toujours présents, peut-être en quantité moins importante toutefois. Les détracteurs de
The Stench Of Redemption reprochaient cette abondance de mélodies incongrues pour un groupe qui se veut brutal et evil comme les tueurs de Dieu. Cet opus aurait alors pu les réconcilier avec la formation américaine car non seulement il y en a un peu moins, mais ceux-ci s'avèrent surtout beaucoup moins mélodiques. C'est d'ailleurs la seule véritable différence entre ce
Till Death Do Us Part et son aîné. L'ambiance y est beaucoup plus sombre, plus noire, plus méchante, bref, plus Deicide.
Tout ça aurait dû faire de
Till Death Do Us Part un succès unanime. Malheureusement, il n'en est rien. Attention, je ne dis pas que l'opus sécrète une odeur insoutenable d'excréments mais disons qu'il n'a pas le fumet délicieux de son prédécesseur.
Till Death Do Us Part n'est en fait qu'un album moyen, linéaire, peu inspiré et presque indigne d'une légende comme Deicide et qui n'apporte absolument rien dans sa discographie. Ca commencait de toute façon déjà très mal avec cette immonde pochette...
Manque de variété dans les riffs, manque de riffs marquants ou percutants (manque de riffs tout court d'ailleurs), linéarité vite pénible, son de batterie synthétique qui gâche les blast-beats et tue dans l'oeuf toute tentative de véritable brutalité, soli/lead mélodiques en recherche d'inspiration qui tombent à plat la plupart du temps, voilà en gros les défaillances de
Till Death Do Us Part qui le relèguent inexorablement dans les rangs des flops de l'année.
Si la note s'élève tout de même à 6/10, c'est que l'opus n'est pas si horrible et mes critiques sont peut-être trop acides mais j'attendais tellement de ce nouvel album de Deicide, comme beaucoup d'ailleurs, que
Till Death Do Us Part ne peut finir qu'en déception. Depuis la conception du disque, Ralph Santolla s'en est allé, parti signer un nouveau contrat de mercenaire chez Obituary. Le bonhomme ne composait pas grand chose mais c'est pour moi un mauvais signe. "Jusqu'à ce que la mort nous sépare"? Attention alors car si vous ne vous ressaisissez pas, elle pourrait venir plus tôt que prévu...
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