Réunis sous la bannière grind du label allemand Power It Up, LENG TCH'E croise ici le fer avec FUCK THE FACTS, stakhanovistes du split et récents géniteurs d'un très bon
« Disgorge Mexico ». Comme on n'en dira pas autant du dernier album de la bande à Jan Hallaert, cet intermezzo est l'occasion rêvée de faire un point sur la santé actuelle des deux groupes.
Leng Tch'e
C'est qu'il s'en est passé des choses chez LENG TCH'E. Les belges, qui n'ont pas franchement confirmé après les espoirs suscités par l'excellent
« The Process Of Elimination », ont qui plus est été amputés de deux de leurs membres, Svencho à la batterie (hyperactif avec ABORTED) et Boris Cornelisson, démissionnaire après quatre ans de bons et loyaux sévices derrière le micro. A la relance après un album un peu raté
(« Marasmus », 2007), LENG TCH'E compte donc sur Tony Van Den Eynde (THE SEVENTH) et le nouveau chanteur Serge Kasongo pour se refaire une santé grind. A ce titre, les quatre extraits présents sur ce split, qui préfigurent l'album à venir (courant 2009), sont plutôt rassurants; la production solide de Matthew Ellard redonnant la patate nécessaire à des compositions oscillant toujours entre sauvagerie death/grind et chappe de plomb hardcore/stoner, le menu razorgrind habituel puisque c'est ainsi que le groupe décrit son metal hybride. Derrière le kit, Tony Van Den Eynde fait preuve d'une belle vitalité et varie intelligemment le tempo et la rapidité des blasts (la batterie sonnant de manière plus naturelle que sur les premiers albums), tandis que Serge Kasongo, sans faire totalement oublier son prédécesseur, signe une prestation sans failles, déployant tout l'attirail d'aboyeur de l'extrême qu'on est en droit d'attendre dans un combo comme LENG TCH'E. Les riffs, sans être géniaux, vont régulièrement piocher chez le NAPALM DEATH des late nineties une boucle rythmique à même de dynamiser les morceaux, assez accrocheurs et violents dans l'ensemble. Homogène et efficace.
Fuck The Facts
Après les expérimentations postcore de
« Disgorge Mexico », sorti fin juillet chez Relapse, c'est sous un visage chaotic grind bien plus direct que nous revient FUCK THE FACTS, toujours emmené par Topon Das et la chanteuse Mel Mongeon. Car si la lancinante « My Failures (Just Like Yesterday » et son pendant introductif (« Just Like Yesterday ») auraient trouvé leur place sur le dernier album en date, pour le reste, on se croirait presque chez VENOMOUS CONCEPT (surtout sur « Slave »), tant la production est crûe et les rythmiques radicales. Plutôt que de prendre l'auditeur à contre pied à l'instar d'un CEPHALIC CARNAGE, FUCK THE FACTS s'en remet aux bonnes vieilles recettes grind d'antan, blastant à tout va passé deux roulements et s'en remettant aux high pitched shrieks d'une Mel Mongeon imitant à merveille le cri d'un porc qu'on égorge. Avec sa minute trente de moyenne par titre, FUCK THE FACTS va droit à l'essentiel et donne dans l'aimable sauvagerie qui vous saute à la gueule, tel un facehugger en manque de chaleur humaine. Du bon FUCK THE FACTS, excessif à souhait (même si on aurait pas craché sur un ou deux titres supplémentaires) et brut de décoffrage.
En résumé, un split fort recommandable pour les fans des deux groupes, qui monte en puissance au fil des titres, les canadiens se chargeant de mettre la pression sur l'auditeur en délivrant une deuxième partie de programme bien plus violente et extrême.
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