chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Leng Tch'e - The Process Of Elimination

Chronique

Leng Tch'e The Process Of Elimination
Une fois n'est pas coutume, commençons cette chronique par un brin de culture. Car, oui, c'est bien beau de chroniquer un album de Leng Tch'e, mais Leng Tch'e qu'est-ce que ça veut dire? Eh bien ce terme désigne une méthode d'exécution assez barbare qui se pratiquait en Chine sous la dynastie Manchu (1644-1911) (eh ouais! il a fait des recherches le gars, attention !) et dont la dernière utilisation publique eue lieu à Pékin en 1905. Alors, me direz-vous, comment ça se passait? Bon, tout d'abord il fallait bien sûr une victime ayant commis un crime atroce et impardonnable (genre avoir contredit l'empereur ou, pire, vouloir se rebeller contre sa misérable condition), le fautif ainsi arrêté était tout d'abord ligoté à un piquet en bois sur la place publique (bah ouais c'était comme ça les gardes à vue à l'époque…quant à la présomption d'innocence, je vous en parle même pas!), ensuite on lui administrait une petite dose d'opium ou équivalent. Là vous vous dites « Oh quelle belle attention! Tout ça pour qu'il ne souffre pas trop! ». Oui et c'est là où ils sont vraiment forts ces chinois! Car ils évitaient ainsi que l'accusé ne s'évanouisse à cause de la douleur insupportable qu'il allait devoir endurer et au final, alors que l'évanouissement aurait été salvateur, le pauvre était alors contraint de mourir à petit feu. En effet Leng Tch'e (autrement appelée « death by a thousand pieces ») consistait à entailler la chair du criminel, à la taillader voire même à lui couper certaines extrémités ou les seins pour les femmes par exemple, jusqu'à ce que mort s'ensuive… le pauvre mourrait ainsi d'hémorragie massive en sentant sa mort arriver au fur et à mesure que son sang s'écoulait sur le pavé devant les yeux apeurés d'une foule soumise à l'autorité.

Mais passons maintenant à ce qui nous intéresse ici, le groupe et la musique. LT est jeune groupe formé en 2001 notamment par Sven le beugleur de chez Aborted mais qui ici se cache derrière les fûts (qu'il maîtrise d'ailleurs à la perfection, nous le verrons). Après 2 albums sortis en Europe sur The Spew Records (« Death by a thousand cuts » et « Man made predator »), « The process of elimination », leur 3ème effort, voit le jour chez Relapse Records (oui, ceux qui font des jolis t-shirts…hein Chris!), mixé par Tue Madsen aux Antfarm Studios danois.
Musicalement parlant nous avons droit ici à un mix de death/grind ponctué ça et là de quelques pointes plus thrashy. Ce joyeux mélange étant décrit par le groupe lui-même sous le nom de Hammering Razorgrind. L'album commence par un sample qui annonce la couleur : le cri strident de Ken le survivant. Vous l'aurez compris, ici il ne sera pas question de jolies fleurs au bord de la rivière, ou de papillons virevoltant dans les airs comme dans Candy (oui Ken est la seule référence du groupe aux dessins animés du club Dorothée) tout ici n'est que brutalité, violence et énergie. La musique de LT dévaste tout sur son passage : la batterie est tonitruante et on se rend compte que notre Svencho adoré n'a pas à souffrir la comparaison avec les autres batteurs du style tant il maîtrise le martelage de fûts et allie avec maestria blasts monstrueux et breaks très inspirés. Les guitares nous pondent des riffs plus que convaincants s'inspirant tout autant du grind/death à la Rotten Sound ou Regurgitate que du gros thrash à la Dew Scented ou certaines facettes de Napalm Death (s'essayant même une fois ou deux à un petit solo) ce qui permet à l'album d'être autres chose qu'une simple accumulation de blasts d'une demi-heure et donne au final un disque relativement varié pour le style, évitant ainsi toute lassitude au cours de l'écoute. On passe ainsi d'un titre purement furieux de blasts d'une minute trente à une chanson beaucoup plus catchy et headbangante. Le chant de Boris, alias B. El Bastardo, assez classique colle parfaitement à la musique, sans être trop guttural et inaudible, secondé de temps à autres par les hurlements de Sven qui nous donne parfois l'impression d'écouter du Aborted. Les compos sont bien évidemment rarement supérieures à 2 minutes et s'enchaînent sans heurts, soutenues par la production efficace de monsieur Madsen.

Un dernier mot sur la pochette, sur laquelle se tient un homme dans un bureau maculé de sang, tenant dans une main une hache et dans l'autre une colonne vertébrale, représentation de ce monde soit disant moderne et civilisé mais où la barbarie humaine peut surgir au moindre coin de rue. Représentation confortée dans les paroles sombres et critiques sur les déviances de nos sociétés modernes.

Un album susceptible de plaire à beaucoup de monde et pas seulement aux fans de grind pur et dur. L'écouter c'est l'adopter !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Leng Tch'e
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (5)  7.7/10
Webzines : (9)  7.16/10

plus d'infos sur
Leng Tch'e
Leng Tch'e
Grindcore - 2001 - Belgique
  

vidéos
Derisive conscience
Derisive conscience
Leng Tch'e

Extrait de "The Process Of Elimination"
  

tracklist
01.   The fist of the leng tch'e
02.   Don't touch my spandex
03.   Overkill Bill
04.   Another hit single
05.   Bobby-Joe's slumber party
06.   Remote controlled
07.   Glamourgirl concubine
08.   Ingerst / Dissent
09.   Schematic
10.   Man's inhumanity to man
11.   Motorgrinding
12.   Fat camp
13.   Icon resizer
14.   Derisive conscience
15.   Patriotic pleasure
16.   The plastic motive
17.   Testosterone collar
18.   Scene scenery
19.   Clarity denied
20.   Mediocrity contest
21.   P.I.M.P.
22.   Reality? tv
23.   Alliance of blockheads
24.   Terminal excess patient

line up
voir aussi
Leng Tch'e
Leng Tch'e
Marasmus

2007 - Relapse Records
  
Leng Tch'e
Leng Tch'e
Hypomanic

2010 - Season Of Mist
  
Leng Tch'e / Fuck The Facts
Leng Tch'e / Fuck The Facts
Split-CD (Split-CD)

2008 - Power It Up Records
  

Essayez aussi
Watchmaker
Watchmaker
Kill. Fucking. Everyone

2003 - Willowtip Records
  
Lock Up
Lock Up
Play Fast Or Die (Live)
(Live In Japan)

2007 - Feto Records
  
Sayyadina
Sayyadina
Mourning The Unknown

2007 - Sound Pollution
  
Insect Warfare
Insect Warfare
World Extermination

2007 - Earache Records
  
Cretin
Cretin
Freakery

2006 - Relapse Records
  

Soulfly
Prophecy
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique