Pain - Dancing With The Dead
Chronique
Pain Dancing With The Dead
Un album de Pain, c'est comme une boite de chocolat. Il y a ceux qui y mordent à pleine dent, savourent chacune de ces micro expériences gustatives ; et ceux qui ont peur de prendre des kilos ou d'attraper des boutons à cause de cette saloperie de chocolat fourré à la noisette. Fourré ou pas, « Dancing With The Dead » est à mon humble avis juste une belle boite aux chocolats bien remplie de choses savoureuses, qu'il serait dommage de négliger pour une bête histoire d'allergie aux sonorités électroniques. En effet, outre ses valeurs gustatives et cholesterol-esques, « Dancing With The Dead » a un réel intérêt pour l'auditeur lambda car il marque un tournant dans la disco du « groupe à Peter », qui se lance tête baissée dans le « tube metal » ; là ou ses précédents opus étaient réservés davantage à une « élite » aimant l'indus mixé au métal.
On a parlé de « tube metal » ? Oui, celui qui te fait chanter sous ta douche, qui te trotte dans la tête toute la journée, celui que tu as honte d'afficher en face de tes potes black / death metalleux, mais que quand même tu kiffes. Car
« Nothing Remains The Same » avait encore un petit vernis d'album qui ne s'assimile pas en une écoute, grâce à des titres parfois plus longs et plus travaillés. Mais ce « Dancing With The Dead » assume pleinement la trajectoire en flèche prise par le groupe vers le podium des titres addictifs, qui dépassent péniblement les 4 minutes.
Penchons nous sur le berceau de la Bête : des guitares structurant la base rythmique, des riffs simples et efficaces qui font « néo » (vous vous souvenez de ce terme vous ?) ; du clavier, enfin plutôt des nappes de claviers qui accompagnent subliment certains titres et en font parfois tout le charme (ce refrain de « Same Old Song », le break de « Not Afraid To Die ») ; et puis un Peter qui s'essaye une nouvelle fois au chant, et qui y réussit plutôt bien ma foi ! (« Nothing », « The Tables Have Turned »). La plupart des titres sont très énergiques (« Bye / Die » et « Tear It Up » aux refrains surpuissants ; « Stay Away » et son groove des couplets) et l'album garde un rythme soutenu et une énergie indéniable ; « My Misery » et le titre éponyme ont un coté lancinant non dénuée de charme au passage. Mais composante commune et essentielle à ces 12 titres : des refrains systématiquement sublimes, travaillés, … accrocheurs quoi ! Putain je me répètes mais difficile d'en sortir d'autres des termes aussi évocateurs. Je sors mon dico des synonymes… addictifs, orgasmiques, foutrement géniaux (mon language est chatié ce soir)…n'en jetez plus.
Alors oui Pain restera un groupe de tapettes aux yeux des puristes ; bien loin du sérieux de son groupe principal Hypocrisy. Mais le gus est ici complètement décomplexé, il nous emmerde et se fout des étiquettes qu'on lui collera, prouvant simplement son talent absolu en matière de composition (sauf surchauffe générale sur quelques productions). Peter signe ici un des tous meilleurs albums de Pain, si ce n'est le meilleur. On pourra juste regretter la perte d'une certaine profondeur dans les titres, qui font uniquement dans l'efficace et laisse de coté l'émotion à quelques titres près ; mais Satan qu'est-ce que c'est bon et accrocheur !! Mangez en ; moi je vais même me resservir !
| Chri$ 5 Janvier 2009 - 2314 lectures |
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