Job For A Cowboy doit être le groupe le plus haï dans le milieu death metal. Il faut dire qu'affublés d'un nom ridicule (Blowjob For A Gayboy!), les Américains ont commencé par du deathcore avec, surtout, leur EP
Doom (2005), plutôt très bon pourtant et presque innovant à l'époque, pour sortir un premier full-length,
Genesis (2007) qui mettait toutes les influences core à la poubelle et proposait un death metal moderne pur jus générique à souhait et sans âme. Autant dire que ce nouvel album, intitulé
Ruination, j'en avais rien à carrer, malgré une pochette pas dégueulasse faisant à nouveau figurer la charmante mascotte du groupe. En grand humaniste et professionnel, j'acceptai malgré tout de me charger du rodéo...qui s'est avéré, à ma grande surprise, fort plaisant.
Fini le death metal modernisant et ennuyant de
Genesis, place à une musique plus variée, plus fouillée, plus technique et plus brutale. A tel point qu'on peut désormais situer les Cowboys dans le brutal death (moderne), dans un registre assez proche de Trigger The Bloodshed, en moins intense cependant. Pour dire à quel point le combo d'Arizona a élevé son niveau de jeu, l'intro blastée et bien haineuse de "Constitutional Masturbation" fait penser à du Hate Eternal! Le batteur ayant pris des cours, on a désormais le droit à de vrais blast-beats, au pouvoir dévastateur tant la production en a dans le ventre. La voix de Jonny Davy a elle aussi pris de la carrure. Plus profonde, plus méchante, elle redevient un des gros atouts de la formation. D'autant que les vocaux criards sont de retour en force. Souvent utilisés, parfois en superposition aux growls, ils apportent la diversité dont manquait cruellement le monotone
Genesis. Une notion également présente musicalement avec des morceaux plus travaillés au niveau des rythmiques. Même si ça joue rapide la plupart du temps, l'opus comporte aussi des riffs, des passages plus aérés. Le surprenant titre final "Ruination", lent et mélodique, en est la plus belle preuve. On aurait dès lors apprécié davantage de telles séquences,
Ruination manquant, comme la plupart des albums de brutal death moderne, d'une véritable ambiance. Quelques soli ("Unfurling A Darkened Gospel", "March To Global Enslavement") viennent aussi apporter leur touche mélodique. Là aussi on en aurait aimé plus vu leur qualité. Ce ne sera pas le cas par contre de nombreux mid-tempi banals plus ou moins rapides qui parsèment l'album et font retomber les garçons vachers dans les travers de leur premier full-length.
Quelques maladresses encore donc mais Job For A Cowboy en surprendra plus d'un avec ce
Ruination. Difficile de dire si les Américains bénéficieront désormais d'une plus grande crédibilité mais en tout cas, ils s'y attèlent par de nombreuses améliorations. Plus de brutalité, plus de variété, plus d'inspiration dans les riffs sans doute grâce à l'arrivée du guitariste Al Glassman (Goratory, ex-Despised Icon), plus de blast-beats, plus de puissance, le combo est sur la bonne voie même si ce n'est pas encore la panacée. Good job!
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