Aborted - La Grande Mascarade
Chronique
Aborted La Grande Mascarade (EP)
Fidèle à leur tradition de productivité intense Sven de Caluwé et ses acolytes sont déjà de retour avec du nouveau son, dix-huit mois après un
« Terrorvision » en roue-libre et qui donnait la sensation d’un réel essoufflement de leur part. Du coup histoire de ne pas se faire oublier ceux-ci reviennent aux affaires avec un nouvel EP (le sixième de leur carrière), afin de faire patienter les fans en attendant une livraison plus conséquente. Car en à peine douze minutes le quatuor (redevenu aujourd’hui quintet avec l’intégration officielle du guitariste live Harrison Patuto) continue dans la droite ligne de ce qu’il propose depuis
« Global Flatline », riche en influences modernes mais aussi terriblement impersonnel. S’il a trouvé une certaine renaissance avec cette orientation Deathcore il a aussi perdu une partie de son public originel, celui de la période allant de
« Engineering The Dead » à
« The Archaic Abattoir », qui date maintenant de plus de quinze ans.
Et à l’instar des dernières sorties en date le démarrage intitulé « Gloom And The Art Of Tribulation » ne va pas réconcilier les anciens et puristes avec le chanteur Belge, tant ici ça sonne synthétique et artificiel via des nappes de claviers inutiles qui émergent au milieu de parties classiques, déjà entendues nombre de fois précédemment au sein de son entité. Techniquement toujours aussi précise et implacable la machine de guerre donne cependant là-encore l’impression de tourner en rond, certes ça alterne régulièrement entre tabassage ultra-rapide et plans lents et massifs (où les transitions sont toujours faites de façon impeccable), mais tout ceci sonne malheureusement bien creux. Sympa à l’écoute on ne retient hélas pas grand-chose ou presque une fois arrivé au bout de ce premier titre, même si alors qu’on n’espérait déjà plus rien de la suite à venir la qualité va curieusement s’améliorer au fur et à mesure. Sans atteindre des sommets « Serpent Of Depravity » va montrer un léger mieux vu qu’ici les effets électroniques sont légèrement mis de côté pour privilégier l’électrique, ce qui semblait avoir été quelques fois oublié dans un passé proche. Varié et classique sur le fond comme la forme on sent poindre néanmoins un certain retour aux sources conjugué à une sobriété que l’on croyait perdue définitivement chez ses géniteurs, sentiment confirmé sur « Funereal Malediction » bien supérieur à ses deux prédécesseurs. Particulièrement brutal et inspiré (où l’on trouve quelques parties bien lourdes du plus bel effet) il donne presque la sensation d’être revenu il y’a une décennie de cela, et ça fait plaisir à entendre tout en montrant par la même occasion que ses créateurs ont encore des choses à dire.
Du coup il ne faut pas se fier au départ poussif entendu ici vu que l’ensemble s’améliore progressivement et prouve que tout espoir n’est pas perdu concernant ses membres, même si on est encore loin d’un retour en grâce espéré et attendu. A voir cependant s’ils maintiendront ce virage sur le prochain long-format (qui du coup va être encore plus scruté que d’habitude), mais en attendant on écoutera distraitement ces trois compos qui ne font pas avancer le schmilblick d’un pouce, mais qui sont toujours bonnes à prendre à défaut d’autre chose.
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